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loliv
3 abonnés
86 critiques
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1,0
Publiée le 23 février 2013
Certes l'histoire est belle et les acteurs sont excellents, mais Amenabar n'a-t-il pas un peu perdu de son âme en allant se frotter de trop près aux sirènes Hollywoodiennes ? Le héros est tétraplégique. D'accord ce n'est pas une vie.. Il veut mourir, d'accord on veut bien le croire... mais jamais on n'arrive à comprendre le cheminement qui l'a conduit à cette conclusion. A vouloir faire un film visible par le plus grand nombre Amenabar ne montre pas la déchéance du handicapé. Comment fait-il pour tous les gestes de la vie courantes ? On l'aide, certes, mais c'est à peine esquissé, jamais on ne ressent l'angoisse de Ramon devant cette injustice de la vie, jamais il ne se rebelle, jamais il n'en veux à la terre entière comme il serait en droit de la faire. Tout ça est polissé, bien propre, bien net, au carré, rien qui dépasse. Par contre l'histoire est triste alors on veut nous faire sortir les mouchoirs : on nous balance une musique bien sucrée et des couchers de soleil sur la plage... il ne manque plus que les vases qui se cassent au ralentit et on est dans un clip de Mondino ! Quel dommage. Oui le combat de Ramon était (est) tout à fait respectable et méritait un autre traitement. Malheureusement le réalisateur passe à côté de son sujet et se prend les pieds dans le tapis. Pourvu qu'il ne finisse pas tétraplégique !
Il ne m'arrive quasiment jamais d'abandonner un film en cours de route. Muni d'une forte tolérance à la souffrance cinématographique il m'est arrivé de regarder jusqu'au bout des films de Luc Besson, des films produits par Luc Besson, et même des films plus mauvais que ceux produits par Luc Besson. Il m'est arrivé, non sans honte, de rire à une blague d'un film de Max Pécas ou de verser une larme à la fin d'un film avec Julia Roberts, non sans une honte encore plus forte pour le coup. Et pourtant là, j'ai trouvé ma limite. Jet de l'éponge à l'heure de jeu, assomé que j'étais de moults aphorismes merdiques d'une profondeur aussi fausse que fière d'elle-même dont certains donnent à peu près ça: Elle:"Euthanasie, ça veut dire que tu vas mourrir" (saluons ici la redoutable faculté d'analyse du personnage féminin empathique). Lui: "Mais tout le monde meurt un jour" (donc il la prend vraiment pour une conne sans nom). Le film est réalisé par le gars qui avait fait "Les Autres" film d'épouvante qui n'avait fait peur qu'à lui-même. Un vrai talent en somme.
Un film magnifique, qui sait rester cinématrographique sur un sujet on ne peut plus casse-gueule et tire-larme qu'est l'euthanasie. A moins que le sujet ne soit plutôt la liberté face à la mort ? Ce qui rend le film encore plus universel. Et toutes les réactions face à ce genre de film, malin et osé, sont à prendre en compte ! Il est vrai qu'Aménabar (nota : penser à prononcer le nom de ce réalisateur aussi souvent qu'Almodovar !) ne montre quasiment pas le désespoir qui anime la volonté de Ramon et son angoisse. Je dirais que c'est une question de pudeur...
Autant le dire tout de suite : j'ai passé une bonne partie du film à pleurer à chaudes larmes. Javier Bardem a trouvé le rôle le plus sobre mais aussi le plus émotionnellement efficace de sa filmographie. Tout en paroles sages, réfléchies, humaines, tout en rêves oniriques qui resteront à jamais des fantasmes, tout en écoutant cette mer intérieure (la "mar adentro") que la plupart des personnes "normales" ne savent plus ressentir...ce personnage nous touche, nous émeut, et l'on ne sait pas vraiment quel parti prendre : faut-il le laisser mourir ou l'encourager à vivre ? A force de l'écouter, on sait quel raisonnement suivre, mais la vraie force du film a été de ne pas se proclamer universel, jamais le personnage ne dit parler pour quiconque d'autre que pour lui-même, et il est alors d'autant plus facile de compatir à son choix difficile qu'on ne culpabilise pas d'imposer ce choix aux autres malades dans son cas. La beauté transparaît à chaque image du film, la musique, les seconds rôles, et le jeu incroyablement émouvant de Bardem font de Mar Adentro un film intelligent et bouleversant.
Un grand Amenabar qui devrait être plus connu tant le film est maîtrisé de bout en bout que ce soit au niveau du scénario qui nous donne un bel aperçu de la personnalité de Ramon mais aussi au niveau de la mise en scène qui est simplement géniale! Je n'oublie pas l'interprétation magistrale de Javier Bardem qui évidemment, est exceptionnelle! Il est hyper crédible dans ce rôle complexe et difficile non seulement parce qu'il est tétraplégique mais surtout parce qu'il n était vraiment pas évident de réussir à faire comprendre son état d'esprit face à sa façon d'appréhender la vie comme la mort. Mais Javier n'est pas le plus mauvais des acteurs et a largement rempli son rôle sans en faire des tonnes, ce que je redoutais puisque c'est souvent le cas dans les interprétations de personnes handicapées ou malades. Bardem a su rester juste, sans aucune fausse note pendant les 2h du film où on le suit dans sa tentative de faire changer d'avis les dirigeants du pays à propos de son désir de mettre fin à ses jours et de l'euthanasie en général. Pour rendre le truc passionnant, on pouvait compter sur Amenabar qui ne s'est effectivement pas loupé et réussi à éviter de rendre son film ennuyeux malgré le peu de mouvement dû à l'état de son sujet. En effet, pas une seconde d'ennui, je dirai même l'inverse, j'ai suivi le truc presque la bouche ouverte et sans cligner des yeux!!!! Il s'en passe des chose autour de notre homme: sa courageuse famille (qui n'accepte pas son choix de mourir), la jeune femme qui va devenir son amie (voire plus peut être???) Ou encore cette autre femme, souffrante elle aussi, qui aimerait faire du combat de Ramon, un livre. Bref, de nombreuses rencontres qui animent le film et nous gratifient de discussions passionnantes Ce côté relationnel Amenabar le maîtrise comme personne et sait rendre chaque discussion passionnante et instructive. Un film profondément humain qui ouvre l'esprit et vous fera à coup sûr, sentir monter une ptite larme au coin de l'oeil! A voir absolument, au moins pour l'incroyable prestation de Bardem.
Décidément beaucoup de mal à rentrer dans ces mélos conventionnels aux prétentions résolument réalistes. Les bruits récurrents du quotidien, la routine des décors, la sobre et confortable teinte de l'image : tout dans ce quatrième film d'Alejandro Amenábar semble vouloir s'écrire en six lettres : vérité. Comme pour se rendre inattaquable, Amenábar se rapproche à première vue de son sujet par un traitement sans esbroufe pour alimenter un récit le moins accidenté possible. Mais planqué derrière ce cachet authentique, le film perd immédiatement en sympathie, et son absence de prise de risques traduit parfois bien mal les fulgurances émotionnelles auxquelles pouvait appeler le sujet. En cherchant trop à se rendre inattaquable, comme pour rendre son plaidoyer évident et incontestable, Mar adentro s'enfonce dans des calculs qui lui retirent l'âme nécessaire pour émouvoir vraiment. Le constat est même par moments amer, quand on constate que la simplicité apparente des personnages se dissout dans des parcours un poil improbables ou des arcs narratifs qui paraissent écrits à l'avance. Pas tout à fait sincère, Mar adentro peut bien écrire ce qu'il veut, son encre a dans ma bouche un goût qui flirte avec celui du mensonge, ou au moins du bon sentiment, de la posture étudiée qui ne prend pas le temps d'aller au plus profond de ses personnages et se sert même parfois carrément d'eux. En plus de laisser planer le doute sur sa sincérité d'intention, Mar adentro est de toute façon piégé dans sa sobriété et la conscience que j'ai forcément de ce que je regarde et justement, du regard qui sert d'intermédiaire entre les images et moi-même, de la perte de vérité qui naturellement s'opère à travers tout récit. Devant un sujet si délicat, mieux auraient valu des choix forts et personnels qui s'assument comme tels que cette veine réaliste quand même un peu roublarde. Un naturalisme rigoureux, quant à lui, requiert une sens de la justesse que je n'ai de toute façon jamais attendu chez Amenábar, qui confirme ici ses limites, bien que ce long-métrage n'ait rien de scandaleux et que Bardem y dévoile toute la complexité de son jeu.
Après son thriller d'épouvante "Les autres", Alejandro Amenabar signe un drame poignant sur l'euthanasie dans lequel un Javier Bardem magistral campe Ramon Sampedro, tétraplégique qui réclame le droit de mourir dignement. Un sujet complexe à traiter car soulevant de lourds problèmes éthiques, pourtant, le réalisateur parvient à éviter de nombreux pièges à commencer par les clichés ainsi que les mièvreries qui auraient pu facilement se dessiner. De la même manière, il rend compte d'un très beau travail visuel & surtout musical, même si la photographie aurait pu être un peu plus recherchée. En revanche, ce qui pêche ici, c'est la longueur du film par rapport à la lenteur de l'image : bien qu'on comprenne tout a fait ce parti pris, le spectateur n'échappe pas à l'ennui en de nombreuses occasions. Le récit manque également de rebondissements qui auraient pu aller contre la linéarité de l'intrigue. N'empêche, ça reste un drame très émouvant car très bien joué sur une thématique qu'Amenabar sublime avec humanité. Très touchant.
Ce film est une pépite. Un hymne à l'amour. Sans chichis, sans mélo, que de la vérite brute, de l'émotion pure. Le film traite évidemment d'un sujet dramatique qui est l'euthanasie mais le réalisateur le fait avec tellement de finesse et de justesse que ça en est désarmant. Javier Bardem est magnifique, tous les personnages d'ailleurs le sont. La photo est fantastique également. Ce que je retiens le plus du film est ce trop plein d'amour dans cette famille. Je mets une mention tout à fait spéciale au frère de Ramon joué par Celso Bugallo, il joue tellement bien en retenue ce sentiment de dépit et de non acceptation. C'est déchirant de se mettre à sa place, le voir agir, remuer pour lutter contre la décision de Ramon, sans qu'il ne puisse y faire quoi que ce soit. A part celui de Ramon, c'est le rôle qui m'a le plus touché. Il y a vraiment trop d'amour dans cette famille, le film en déborde tellement qu'il vous touche au plus profond de vous même, à travers l'écran. Je vous conseille vraiment de le regarder en VO.
Sujet assez casse gueule que celui de l'euthanasie vu toute la polémique qu'engendre la seule prononciation de ce mot.J'avais un apriori positif sur ce film suite aux critiques même si je m'attendais a des longueurs et du larmoyant ,disons que globalement Amenabar s'en sort pas trop mal sur un thème qui divise.A partir d'une histoire vrai il réussit a nous décrire le quotidien des derniers moments d'un homme décidé a mourir malgré le désaccord de ses proches ,une oeuvre sur la vie et la mort ,un plaidoyer pour l'euthanasie qui ne plaira pas a tout le monde mais qui a le mérite d'ouvrir le débat.Bardem méconnaissable et époustouflant dans un rôle extrêmement difficile joue très sobrement rendant toute la dignité et l'humanité nécessaire ,ce qui ajouté a un casting sans faute procure a l'image des scènes de joies et/ou de tristesses évitant les pièges du voyeurisme et du lacrymal.Cote défaut y a plusieurs longueurs ainsi que la double histoire d'amour ,jolie mais pas trop crédible.
Un joli film d'Amenabar qui malgré quelques longueurs nous plonge au plus profond de son protagoniste, un tétraplégique ! Javier Bardem est notamment bouleversant. A voir.
Sorti en 2005 (il y a donc seize ans), Mar Adentro aborde un sujet sérieux toujours d'actualité en réussissant à être poignant mais sans insister sur le côté mélodramatique, violons en fond sonore et larmes en abondance. Javier Bardem interprète son rôle tout en simplicité, ne cherche pas à surjouer les émotions et même si, bien évidemment, le scénario met en avant une vision en faveur de l'euthanasie, l'autre "camps" est également mentionné, avec la religion ou certains proches. Un film de société à voir, pas obligatoirement pour le jeu des acteurs (attention: rien à redire dessus, tous sont excellents) ni pour amortir son stock de mouchoirs, mais tout simplement pour réfléchir.
La tentative réussie d'Amenabar est d'avoir réussi à filmer un homme dans toute sa dignité alors que celui-ci est infirme et serait davantage enclin à attirer la pitié vu le terrible accident qu'il a subi et les années de paralysie qui s'en sont suivies. Il nous dresse le portrait d'un homme lucide sur sa situation, qui ne cherche pas la compassion des autres bien qu'avec le temps on comprend qu'ils sont aussi à l'écoute du moindre de ses besoins. D'ailleurs Amenabar film très bien les conséquences sur la famille en même temps que le choix du protagoniste de mettre fin à ses jours. Bardem est sensationnel, émouvant et surtout drôle, se donnant au maximum pour son rôle.
En l'absence de dialogues que la grâce rend inoubliables et de la prestation impressionnante d’un Javier Bardem méconnaissable, ce drame aurait facilement pu devenir un triste étalage de pathos ne relançant pas le débat sur l'euthanasie. Ça aurait été sans compter sur le génie d’Alejandro Aménabar qui réussit parfaitement son pari en nous présentant une vision particulièrement émouvante de ce délicat sujet d'actualité grâce à une approche tout en subtilité de la mort et de la liberté de choix.