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tuco-ramirez
134 abonnés
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3,5
Publiée le 16 juin 2021
Ces 19 sketchs réalisés par Dino Risi exposent de petits monstres du quotidien, et cible la bassesse humaine au travers de scénettes féroces. L’originalités de ce film à sketchs, genre à la mode à l’époque, est d’en proposer une multitude dont certains durent moins d’une minute et une poignée de minutes pour les plus longs. Même si on voie vite la limite du genre, aucun n’est raté et certains sont excellents. Cette multitude d’histoire permet aussi de montrer les multiples formes du mensonge et de l’hypocrisie (on peut citer aussi le cynisme, le machisme, la liste est longue…). Par exemple, le premier épisode illustre la ruse dont les clichés affublent les Italiens, cruel, la chute est délectable. Et le film ne parait pas si daté aujourd’hui tant on peut transposer les déviances exposées ici au monde actuel. Vittorio Gassman et Hugo Tognazzi, des monstres eux aussi du cinéma italien, peuvent s’en donner à cœur joie dans le travestissement et démontrent toute la palette de leur talent. Une des premières grande comédie italienne qui a en appelé bien d’autres. Genre qui sera une des facettes de l’heure de gloire du cinéma transalpin. tout-un-cinema.blogspot.com
Il s'agit d'une suite de petits sketches féroces dont la cohérence repose à la fois sur la dénonciation constante des petits défauts de l'homme moyen, et sur l'omniprésence de deux acteurs italiens, Ugo Tognazzi et Vittorio Gassman. Je vais commencer par les défauts. Si certains numéros sont excellents, d'autres sont clairement faiblards (la plage...). Le fractionnement en sketches très courts interdit tout récit ample, toute introspection trop profonde. Mais c'est aussi la force de cette forme de cinéma : le rythme accéléré des sketches permet de visiter un grand nombre de situations cocasses sans jamais s'ennuyer. Tant de bassesse, d’hypocrisie, de mise en abyme, c'est tout simplement jouissif, on en redemande ! Il est vrai que certaines situations sont répétitives, de même qu'on devine généralement très vite le ressort comique de chaque sketch. Mais ça marche quand même parce que les interprétations sont excellentes et la mise en scène efficace. Parmi mes passages préférés, je citerais le procès avec cet avocat aussi insupportable de cynisme que le témoin volontaire est insupportable de naïveté, la boxe, et les deux orphelins (terrible personnage qui préfère que son frère reste aveugle pour mieux apitoyer les passants)...
Je ne suis en général pas fan des film à sketchs, mais cette critique de l’Italie des années 60 m’a vraiment accroché. Grâce à un humour acide et deux acteurs en pleine forme (Ugo Tognazzi, Vittorio Gassman) je n’ai pas senti de baisse de rythme souvent inhérent aux films du genre. Une belle galerie de monstres du quotidien que même avec l’oeil actuel on a l’impression d’avoir croisés, signe d’une excellente comédie qui réussit à traverser le temps.
Les Monstres est un film à sketchs plutôt bien marrant. Certes, certains sketchs (il y en a presque vingt) ont un peu moins bien vieilli et repose sur des sensibilités propres à chacun (je ne suis pas fan des personnages qui tchatchent tout le temps), mais l'humour noir n'a pas perdu de sa verve. La méchanceté de certains personnage ne semble pas avoir de limite (ce qui pour cet humour est une force). Le duo Tognazzi-Gassmann fonctionne à merveille. Un classique qui se regarde encore en majorité plutôt bien.
Les films à sketches sont rarement réussis pour ne pas dire carrément maudits et celui-ci ne fait pas exception à la règle, fût-elle la règle de la "commedia dell'arte" transformée en bouffonnerie dell'arte dans laquelle nos deux pointures Tognazzi et Gassman s'en donnent à coeur joie, la bride sur le cou.
Si on retrouve une ironie bienvenue dans la plupart de ces scénettes, on ne peut pas dire qu'elle ait un véritable impact sur le spectateur, peut-être parce qu'elles sont trop courtes, trop simlistes et trop évidentes. Trop caricaturales et anecdotiques également.
Elle ne font décidément mouche que trop rarement mais lorsqu'elles le font, la cruauté est garantie comme dans la dernière "Le noble art" (les boxeurs en prennent pour leur grade !) ou bien "L'inauguration" (la Fiat 600...). Certaines font éventuellement sourire ("On oublie vite" ou "La victime"), d'autres font dans le grotesque ("Rapt'... aucun respect pour les mamies !).
A noter la délicieuse présence de notre Michèle Mercier à nous dans "L'opium du peuple", une mascarade peu subtile qui mélange télévision et... cocus (!). Bref, un humour de foire foraine à l'emporte-pièce trop bâclé pour convaincre.
Ce film est une véritable pépite! C'est de la comédie, bien grinçante et qui mets en évidence la "monstruosité" de certaines personnes dans leur comportement. C'est une ignominie joyeuse qui s'offre à chaque sketch. J'aurais aimé toutefois que certains "monstres" tombent sur plus "monstre" qu'eux! Ce n'est pas le cas; alors peut-être dans un second opus. Les 2 acteurs principaux, Gasmann et tognazi sont excellents a tout point de vue, et pourtant ils endossent 8 à 9 rôles différents chacun. Bel exploit! A voir par tous les amateurs de comédie acide!
C'est tout mignon cette suite de sketchs. Ça critique bien des profils de personnes quotidiens de manière fort joviale.
J'aurais un petit reproche à ce beau petit film : la suite de sketchs ne va pas de manière croissante et à vrai dire les émotions du spectateur stagnent un peu. On est sur un enchaînement, à vrai dire, trop peu tactique.