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    Collatéral
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    4,0
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    anonyme
    Un visiteur
    2,0
    Publiée le 19 mars 2021
    Voici longtemps que je n'avais vu un film comme ça, un film qui m'a changé de l'habitude, mais en mal. Filmé comme un reportage, on a du mal à y croire à certains moments, tellement il y de dialogues clownesques et de situations tirées par les cheveux, voir ridicules. De plus, en voyant ce film, on ne saurait discerner les scènes de tensions et les scènes "normales", comme si (presque) tout était vu et conçu de la même façon. Quant aux personnages, ils sont assez caricaturaux ; le peureux confronté à l'audacieux, qui le met dans des situations périlleuses. La seule issue pour le peureux est de briser la vitre, devenir audacieux à son tour... Le problème, c'est que cela a déjà été fait, et de nombreuses fois. Il y a aussi un fait qui me dérange beaucoup, et il se trouve au niveau du scénario. Peu de conflits sont développés autour des deux protagonistes, et la morale du film, racontée par les ces derniers, n'a absolument rien d'extraordinaire. On se demande alors pourquoi est-ce qu'on les suit. Le pire, je pense, c'est la musique, qui est tout simplement horrible ! Et la plupart du temps, elle ne colle même pas aux scènes ! Seul la photographie semble sauver la mise. En effet, cette dernière épouse à merveille le caractère sombre du personnage campé par Tom Cruise (dont le maquillage argenté ne sied guère !).
    Bryan Riley
    Bryan Riley

    2 abonnés 7 critiques Suivre son activité

    4,0
    Publiée le 2 décembre 2021
    Tom Cruise joue très bien le méchant, Jamie Foxx aussi, j'ai beaucoup aimé.
    Très bon film, A voir
    Siegam
    Siegam

    1 abonné 34 critiques Suivre son activité

    4,0
    Publiée le 1 janvier 2021
    Collatéral ou l excellente rencontre entre Tom Cruise et Jammie Foxx. la qualité des images, les dialogues, les scènes d actions nous immergent pleinement dans ce thriller en plein Los Angeles. Saluons l excellente réalisation de Michael Mann fidèle à ces précédentes réalisations (heat, le dernier des mohicans, le sixième sens, etc..)
    Martin E.
    Martin E.

    64 critiques Suivre son activité

    1,0
    Publiée le 31 décembre 2020
    Le scénario est tellement peu credible :

    spoiler: Le tueur à gages : - qui embauche un taxi ou hasard - qui fait sa tournée dans un taxi cabossé avec du sang et un pare brise pété - Qui se baladent avec des lunettes de soleil la nuit (tellement cliché en plus) Les donneurs d"ordre qui ne prennent pas des tueurs différents pour exécuter les 5 contrats en même temps.


    Si le réalisateur et les comédiens n'étaient pas connus ce navet aurait eu les critiques qu'il mérite.
    cinéman
    cinéman

    40 abonnés 804 critiques Suivre son activité

    3,5
    Publiée le 2 janvier 2024
    Collatéral possède d'indéniables qualités comme l'imprévisibilité des événements, des dialogues croustillants, du rythme... Mais surtout le fait qu'une histoire de tueur à gages, de gangs, ou la police derrière, soit tournée à partir d'un taxi et des rues nocturnes de Los Angeles. C'est ça qui rend ce film plutôt original, atypique, mais tout en restant crédible. De plus le duo principal est exquis (Tom Cruise et Jamie Foxx). Seule la toute fin peut paraître décevante, après tous ces rebondissements, car presque trop conventionnelle !
    Buddy_Noone
    Buddy_Noone

    1 abonné 89 critiques Suivre son activité

    4,5
    Publiée le 28 décembre 2020
    Le cinéma de Michael Mann reste réputé pour ses qualités formelles, son esthétique essentiellement urbaine et la modernisation de ses archétypes de purs polars. C'est aussi un cinéma dédié à la confrontation de ses protagonistes. De Manhunter à Public Enemies, en passant par L.A. Takedown, Heat (son remake) et Miami Vice, Mann n'a cessé de magnifier le périple de ses personnages, de tous bords de la loi et de la morale, en opposant leur trajectoire avec celle d'authentiques antagonistes, parfaits miroirs de leur quête existentielle. Ainsi des confrontations entre Vincent Hannah et Neil McCauley (L.A. Takedown, Heat), Will Graham et Francis Dollarhyde (Manhunter), John Dillinger et Melvin Purvis (Public Enemies) et bien entendu celle de Max le taxi et de Vincent le tueur. En 2004, soit presque dix ans après Heat, Collateral marquait le grand retour de Mann à son genre de prédilection, le polar urbain, après un passage réussi par le thriller judiciaire porté par Russell Crowe et Al Pacino dans Révélations et le biopic Ali avec Will Smith et Jamie Foxx. Mais loin de la dimension chorale et la narration tentaculaire de Heat, Collateral se résumait plus simplement à la confrontation improbable de deux personnages, absorbés dans la vie grouillante d'une Los Angeles nocturne et fiévreuse.

    Max (Jamie Foxx) est un chauffeur de taxi rêveur et idéaliste qui vivote dans son boulot en entretenant le rêve de fonder sa propre boite de transports. Vincent (Tom Cruise), est un tueur à gages solitaire, fraîchement arrivé à Los Angeles, et dont la mission se résume à éliminer plusieurs témoins à charges impliqués dans le procès d'un chef de cartel. Ce soir-là, Vincent embarque par hasard dans le taxi de Max et lui demande de l'emmener à plusieurs endroits de la ville pour régler quelques affaires pressantes. Mais alors que Max ne tarde pas à réaliser la véritable nature des "contrats" de son client, Vincent le contraint à rester son chauffeur durant toute la nuit pour le mener d'une cible à une autre.

    L'intrigue du film part d'un postulat somme toute assez minimaliste pour lancer ses deux protagonistes dans une errance commune à travers la nuit urbaine. Au fil des heures passées ensemble, les deux hommes confronteront leur point de vue, l'idéalisme de Max s'opposant inéluctablement au pragmatisme du tueur. Leur rencontre poussera le brave taxi à sortir de sa bulle, Vincent contraignant son otage à le suivre dans son péril meurtrier jusqu'à en faire le témoin d'un monde criminel qui lui était jusque-là inconnu. Cet itinéraire commun aboutira à la métamorphose progressive de Max, en le rendant de plus en plus actif dans l'intrigue. Au contact du tueur, et même sur ses conseils, le personnage de Max s'affirme, prend des initiatives, jusqu'à se faire passer pour Vincent dans une séquence tendue avec le commanditaire du tueur (incarné par Javier Bardem, le temps d'une séquence). On pourrait presque voir dans le scénario de Collateral, une sorte de récit initiatique, aboutissant à la métamorphose du protagoniste au fil des épreuves, Vincent jouant ici à la fois le rôle de mentor et d'antagoniste.

    A première vue, Collateral réinventait le film de tueur à gages, offrant à Tom Cruise, un rôle à contre-emploi, second "méchant" d'anthologie après son incarnation de Lestat dans Entretien avec un vampire en 1994. Le personnage de Vincent s'inscrit ici dans la continuité tragique d'un Neil McCauley, solitaire mais plus bavard, et ne sachant se définir autrement que par la profession criminelle qu'il exerce. De la même manière que De Niro dans Heat, Vincent semble ne pouvoir exister en dehors de son métier et ne remet en aucun cas en cause ce qu'il sait faire de mieux. Ses nombreux dialogues avec Max mettront pourtant en évidence ses contradictions, le taxi lui ouvrant plusieurs fois les yeux sur l'amoralité inhérente à sa profession. De son côté, Max est un personnage foncièrement non-violent, qui se perd chaque jour un peu plus dans un boulot ingrat en repoussant toujours au lendemain le moment de réaliser son rêve. Sa première rencontre avec la juriste au début du film, soulignera d'abord la simplicité rêveuse du personnage, Max exposant alors son projet tout en remarquant l'absurdité de la situation de la jeune femme, celle-ci se tuant à la tâche dans un poste de procureure qui a tout l'air de ne pas lui convenir. Puis plus tard c'est la rencontre avec le tueur et ses échanges avec lui qui permettront à Max de réaliser à quel point lui aussi s'oublie dans son métier et gâche sa vie à tourner autour du pot. Les deux personnages (voire les trois) se rapprochent ainsi dans leurs trajectoires respectives autant qu'ils s'opposent d'un point de vue moral.

    Vincent est un personnage essentiellement "mannien", tragique par essence, car incapable de choisir une autre trajectoire de vie (comme en étaient incapables McCauley et Hanna dans Heat, Graham et Dollarhyde dans Manhunter, ou même plus tard, Dillinger dans Public Enemies). A l'opposé, la lente prise de conscience de Max sur sa condition induit en lui une révolte progressive le poussant à s'opposer de manière frontale au tueur, d'abord en lui volant ses données, puis en provoquant le crash de son taxi et enfin en ouvrant le feu sur Vincent dans la séquence-climax du métro aérien. Cette ultime confrontation révélera alors toute la vérité sur le point de vue moral du tueur, à travers une simple réplique lancée au taxi avant leur échange de tirs : "Je fais ça pour vivre !".
    Loin d'être anodine, cette phrase peut simplement se voir comme une mise en garde de Vincent à Max pour lui rappeler qu'il n'a aucune chance de l'emporter face à lui. Mais de manière plus subtile, cette réplique trahit surtout l'état d'esprit du tueur qui avoue alors à ce moment-là que lui aussi, comme le taxi et la procureure, exerce un boulot qu'il n'aime pas, juste "pour vivre", et parce que c'est, à l'image de l'aveu dans le premier face-à-face de Hanna et McCauley dans Heat, tout ce qu'il sait faire. Heat et Collateral se rejoignent alors dans cette même thématique de la profession définissant l'identité, de cette quête frustrante d'échappatoire et de la difficulté (voire l'impossibilité) de sortir d'une voie a priori toute tracée. A l'image de De Niro à la fin de Heat, Vincent meurt ici seul, sans famille et quasi-anonyme, face à un adversaire empathique et serein, parfait miroir de ses propres contradictions.

    Collateral peut alors se voir comme un film déterministe, à la symbolique indéniablement romantique et mélancolique. Un autre polar urbain, peuplé d'autant de flics que de gangsters et d'assassins : des personnages à priori archétypaux mais essentiellement "manniens" dans leur allure et leur approche. Ses nombreuses plages contemplatives (le passage du coyote : le loup urbain) et ses déchaînements de violence froide, radicale, résonnent tout autant avec les travaux précédents du réalisateur qu'ils serviront aussi de modèle stylistique à d'autres cinéastes (la scène du Red Circle dans John Wick et celle de la boîte de nuit dans The Dark Knight sont deux emprunts lorgnant sur la séquence de la boîte de nuit coréenne). Véritable hymne à la nuit urbaine, ce thriller à l'esthétique classieuse et aux thématiques passionnantes trouve une parfaite cohérence au sein de la filmographie de son auteur, lequel n'aura jamais de cesse d'étudier, au-delà de la splendeur des images de chacun de ses films, la complexité de personnages emprisonnés dans des rôles dont ils cherchent, ou pas, à s'extraire.
    Dora M.
    Dora M.

    64 abonnés 499 critiques Suivre son activité

    4,0
    Publiée le 22 décembre 2020
    Max (Jamie Foxx) est chauffeur de taxi et tombe sur le mauvais client : Vincent (Tom Cruise), tueur à gages, qui compte bien utiliser le taxi toute la nuit pour effectuer le tour des personnes qu’il doit supprimer.
    Il n’y a pas de temps mort, chaque “étape” est différente, c’est rythmé, il y a de la tension. Les dialogues sont très intéressants et donnent à réfléchir aux personnages : Max interroge Vincent sur sa sordide vocation, Vincent questionne Max sur ses rêves qu’il laisse filer. Il y a à la fois de l’action et de la réflexion. Chaque acteur est parfaitement crédible dans son rôle : Tom Cruise, le tueur froid et distant ; Jamie Foxx le chauffeur de taxi gentil et tranquille dans sa routine mais plein de réserves lorsqu'il est poussé dans ses retranchements.
    La poursuite finale est riche en suspens et tension extrême ( spoiler: Vincent poursuit sa dernière cible, la procureure - Jada Pinkett Smith - aidée par Max, dans les bureaux de nuit, puis dans le métro
    ).
    tyrionFL
    tyrionFL

    22 abonnés 384 critiques Suivre son activité

    4,5
    Publiée le 22 septembre 2020
    Michael Mann est un réalisateur souvent froid qui m'a parfois laissé indifférent même lorsqu'il démontrait son talent technique indéniable.
    Pour Collatéral, l'impact fut différent et je dirais même plus, c'est probablement le film que j'ai préféré du réalisateur.
    Collatéral est un thriller, certes, mais qui prend le temps de développer et d'humaniser ces personnages, Max, interprété par Jamie Foxx en tête bien que Vincent (Tom Cruise) n'est pas aussi froid que j'aurais pu le penser.
    Ce qui est sur c'est que Collatéral est déstabilisant car je n'ai pas su ou allait se déclencher l'antagonisme entre les deux protagonistes ce qui est surement du au rôle flou et finalement secondaire des flics.
    L'affrontement de Vincent et de Max me rappelle au final celui entre Jake et Alonzo dans le sublime "Training Day" ou du moins sur la différence de vision des protagonistes.
    Je n'en dirais pas plus sur ce point mais cette approche me parait pertinente.
    Enfin, mis à part l'humanité des personnages du film, ce qui le démarque c'est bien entendu sa technique impeccable ou le montage et la photographie léchée subliment une réalisation précise et viscérale ou chaque plan veut dire quelque chose et fait parler les personnages.
    Un savoir-faire propre à Michael Mann qui en profite pour mettre en scène des séquences d'action grandioses mais surtout très déstabilisantes à l'image de Max, dans la scène du NightClub, qui est tout autant perdu que le spectateur devant ce jeu de massacre.
    Je m'en voudrais de ne pas citer le score de James Newton Howard qui m'a beaucoup plu.
    En bref, un grand film de Mann !
    Poussin 2000
    Poussin 2000

    1 abonné 55 critiques Suivre son activité

    4,5
    Publiée le 13 septembre 2020
    Un très bon polar, plein de meurtres, de courses poursuite, et même je je n'aime pas particulièrement l'homme Tom Cruse, je dois avouer que c'est un bon acteur. Un film devenu un grand classique.
    Henrico
    Henrico

    163 abonnés 1 326 critiques Suivre son activité

    1,0
    Publiée le 28 août 2020
    Il est inquiétant que les critiques "professionnels" ont porté des jugements si enthousiastes sur un tel film. Si les scènes d'action sont techniquement hyper bien filmées (mais lorsque de tels budget sont impliqués, peut-il en être autrement?), de nombreuses invraisemblances scénaristiques sont à déplorer. Entre autres, les scènes de tuerie dans la boîte, pas moins de 5 « contrats » honorés dans la même nuit, et un tueur qui ne peut retenir le nom et l'adresse de ses victimes autrement que grâce à son ordi portable. Compte tenu d'une telle accumulation d'incongruités, le cinéphile éclairé ne peut que déduire l'existence de la part de Mann d'un évident et grossier dédain son l'intellect. Ce film est très médiocre également pour le trop grand nombre de compromis que Michael Mann a cédés aux impératifs commerciaux. Le plus flagrant de tous est celui de montrer un méchant qui ne tue que des méchants pour ne pas "porter atteinte" à l'image du produit Tom Cruise. La crédibilité, la densité psychologique du tueur professionnel est ainsi sacrifiée. Mann revient nous comme au temps où tu avais du « 6ème Sens ».
    anonyme
    Un visiteur
    5,0
    Publiée le 30 juin 2020
    Le scénario est très bien ficelé. Tom Cruise en méchant est incroyable et pertinent. La fusillade dans la boîte de nuit est encore une nouvelle performance de Michael Mann( qui m’a renvoyé directement à celle de Heat ).
    Hotinhere
    Hotinhere

    545 abonnés 4 943 critiques Suivre son activité

    3,0
    Publiée le 25 mai 2020
    Un thriller d'une grande classe signé Michael Mann, qui nous offre une splendide et violente virée nocturne dans les rues de LA, mais au scénario assez inégal malgré des scènes folles et un Tom Cruise plutôt convaincant en bad guy.
    konika0
    konika0

    26 abonnés 778 critiques Suivre son activité

    4,5
    Publiée le 12 avril 2020
    La nuit appartient au vampire, au hibou et à Michael Mann.
    Neuf ans après son précédent thriller musclé, Mann ressort l’arsenal. Entre temps, beaucoup de choses ont changé. Les années 1980 sont mortes et enterrées. Dante Spinotti n’est plus à la photo. Les techniques de prises de vue ont beaucoup évolué, le matériel particulièrement. De fait, ça ne peut plus être le même cinéma ? Rien n’est moins sûr. Max est chauffeur de taxi. Il arpente les rues de LA en attendant de pouvoir monter son vrai projet professionnel. Un soir, il se fait embaucher pour la nuit par Vincent, le type froid à l’allure d‘homme d’affaire propre sur lui. Max est embarqué contre son gré dans une course meurtrière. Au centre du récit, on retrouve des personnages que l’on connaît. Vincent est le professionnel solitaire et sûr de lui. Pour lui, rien ne compte plus que la mission pour laquelle il est appelé. L’autre personnage, c’est la ville elle-même. Là encore, le film est un brillant hommage à Los Angeles, ville labyrinthique tout en contrastes. Du jour à la nuit. De l’étendue horizontale au vertige vertical. Ce trip nocturne à LA est donc totalement un film de Mann. Mais la vraie nouveauté est technique et esthétique. Mann innove en abandonnant la pellicule pour tourner avec une toute nouvelle caméra HD numérique. Et c’est tout sauf un gadget ou une lubie pour technophile. Pour lui qui filme la nuit comme personne, il s’agit de lui donner corps. De la laisser s’exprimer telle qu’elle est. L’avantage de ce procédé est qu’il se passe d’éclairage d’appoint (sensibilité hallucinante). L’inconvénient, c’est peut-être ce léger bruit numérique qu’on aperçoit par moment. Bref, on est dans cette nuit sanglante avec les personnages. On vit aussi dans ce taxi. Et c’est la nuit de LA qui nous éclaire. On ajoute à ça quelques scènes d’anthologie (en boite de nuit, dans le métro), une interprétation nickel et un script parfait et on tient là un très grand thriller du XXIe siècle. A voir donc.
    Vador Mir
    Vador Mir

    257 abonnés 776 critiques Suivre son activité

    4,0
    Publiée le 29 février 2020
    Un Thriller en forme de voyage initiatique, superbement réalisé, avec un Tom Cruise étonnant dans un rôle à contre-emploi.
    On n'est pas loin du chef d'oeuvre. Dommage que le rythme s’essouffle dans le dernier quart de film.
    MaCultureGeek
    MaCultureGeek

    1 078 abonnés 1 224 critiques Suivre son activité

    3,5
    Publiée le 2 décembre 2019
    Pendant des années, Collatéral a trôné dans ma liste de films à voir sans que je ne lui laisse l'opportunité de me surprendre; et désormais que c'est chose faîte, il faut reconnaître l'indéniable réputation de représenter l'un des meilleurs films d'action de la carrière de Tom Cruise, réalisé en même temps par un faiseur de polars/thriller surdoué : le bien célèbre Michael Mann, déjà à la barre du superbe Heat.

    Le mythe du tueur à gages au cinéma remonte presque aussi loin qu'aux origines du film noir : Collatéral vient dynamiter cette vision romancée, humanisée à laquelle on pouvait s'attendre en faisant de Cruise une machine à tuer ultra-méthodique et sans état d'âme, qui considère mieux sa mission que les humains. En contradiction totale avec la personnalité du personnage de Jamie Foxx, il représente cette partie froide et meurtrière de l'homme, qui ne pourra qu'avoir un destin tragique.

    Ange de la mort, le prénommé Vincent nous propose une visite dans son monde fait de quartiers de nuit malfamés, de tueries sans pitié, de chantage et de manipulation; l'acteur, au sommet de sa carrière, compose une prestation tout en mystère, en charisme et en dureté, se montrant encore plus crédible ici que dans le très bon Jack Reacher (pour ne citer que lui) et développant sur pellicule l'un des plus grands antagonistes increvables qu'on aura pu voir.

    Il jure avec le personnage ultra-stéréotypé de Jamie Foxx, avec lequel on n'évite aucun cliché de caractérisation de personnalité : un peu à la manière d'Electro dans The Amazing Spider-Man : Le Destin d'un héros, il incarne un homme sympa mais bien paumé, dont la vie se résume aux rêves perdus dans la solitude de son taxi. C'est quand il croise cette femme-fonction, dame en détresse sur laquelle l'intrigue se basera finalement (charmante Jane Pinkett Smith), qu'il présente son projet de vacances à vie : une simple carte postale sur son pare-soleil, faîte de mer et de palmiers, les font tous deux rêver.

    On se surprend à se demander si Mann ne nous balancerait pas ce fameux stéréotype du projet qu'un personnage ne réalisera jamais puisqu'il court à sa mort, ou tout à l'inverse s'il ne pose pas lourdement les sabots de sa conclusion. Conclusion qui d'ailleurs ne sera pas sans faire écho aux Terminator (le premier) de Cameron et L'Impasse de De Palma (pour la course-poursuite dans le métro), avec une efficacité terrible et un Tom Cruise habité, proposant ici l'une des meilleures performances de sa carrière.

    Fascinant à plus d'un titre, il tient le film sur ses épaules sans pourtant parvenir à faire oublier les facilités d'écriture, les rebondissements lourdauds, les clichés ramenés par manque d'imagination, les incohérences où Cruise, en fin de film, ratera ses deux cibles comme pour permettre au film de nous proposer une course-poursuite haletante. C'est sympa, intense et très divertissant, mais la crédibilité en prend un coup quand un film si réaliste ne parvient plus à donner de crédibilité à ses péripéties.

    Pour rattraper le coup, il y aura de quoi profiter avec le travail de Michael Mann, qui filme toujours avec ce style mi-documentaire mi-fiction romancée une action ultra-réaliste et d'une violence folle (Cruise abattant les deux loubards ayant volé sa mallette est un grand moment), le tout soutenu par la photographie terne et profondément sombre de Dion Beebe et Paul Cameron, deux directeurs de la photo à l'oeuvre sur un bon nombre de blockbusters à la photo souvent très réussie.

    Formellement impeccable, Collatéral est malheureusement gâché par ses dernières vingt minutes de pure action où s'enchaînent les incohérences, les facilités scénaristiques sur fond de révélation farfelue et attendue, qui rajoute encore plus de lourdeur à la relation entre Foxx et Smith.

    spoiler: Reste la présence discrète mais remarquable de Mark Ruffalo dans un rôle qui lui sied à merveille, éjecté de l'intrigue avec une brutalité folle.


    Un très bon polar un poil poussif sur son écriture, tenu par le duo Mann/Cruise.
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