Avec "Collatéral", Michael mann continue d'expérimenter sa caméra numérique, et filme Los Angeles comme jamais aucun réalisateur n'avait réussi à le faire avant lui. D'une Maestria inégalée dans sa carrière, Collatéral narre la rencontre de deux hommes que tout oppose, et qui vont, le temps d'une nuit fatidique, trouver un sens à leur vie. À l'image de ces coyottes qui déambulent, de nuit, dans les méandres des bas-fond de la cité des anges, sans que personne ne les remarque, Vincent et Max cherchent leur route, sous l'emprise d'un système qui les écrase, et les lie, en même temps qu'il les oppose. Dans cette cité tentaculaire et grouillante de monde, où personne ne se soucie des autres, leur parcours, aussi captivant qu'il soit, nous apparaît comme une aventure parmi d'autres au sein de ce grand capharnaüm, riche en anecdotes, en événements quotidiens, sans conséquence, au détour d'une ruelle, d'une avenue, comme au sein des immeubles et des appartements des bas-fonds. Los Angeles vit, et ses personnages avec. Tom Cruise est impérial en tueur froid et méthodique. Quant à Jamie Foxx, il bouleverse en chauffeur de taxi, rongé par la culpabilité et la procrastination, exclave d'un système dont il aimerait s'affranchir, à défaut d'essayer.
Un film poignant et marquant à plus d'un titre, mais aussi une expérience sensorielle puissante, qui imprime la rétine et touche au cœur !
Mon préféré de Mann !