Michael Mann decerne dans ce film tout l'art de sa virtuose mise en scène et de son inspiration d'auteur qui fait de lui l'un des plus brillant et interessant réalisateur de son époque. Tout le film, par ses dialogues riches et déroutants, est une intense et intelligente reflexion sur l'existance humaine, sa valeur, sa condition, la pensée ainsi que les actes de ces derniers, tous indifférents et cruels les uns envers les autres. L'eouvre nous offre un plaisant et véritable face à face entre deux acteurs, incarnant deux personnages diamétralement opposés, se livre alors entre ces deux personnages une confrontation et une lutte déterminée de l'esprit, intense et jouissive, où chacun évoque successivement sa vision du monde, et où chaque personnages est tour à tour vulnérable et déstablisié par la pensée de l'autre. Ils semblent alors pris dans un cercle infernale et sans issue, l'on a presque l'impression d'un huit clos étouffant, tellement les moments importants du récit prennent place dans un seul et unique lieu, le taxi.
Il n'est plus ici question de méchant ou de gentil, il y a seulement deux hommes, qui ne manque ni l'un ni l'autre d'humanité, qui sont seulement perduent et engloutient par un monde sans pitié, sans pudeur ni morale, et qui cherchent désespérement, pas des moyens différents mais étroitement liés, à assurer leur propre survie. Tout ceci donne lieu à un atmosphère chargé, lourd, alternant habilement ambiance glaciale, puis subrepticement sulfureuse et éléctrique, apportant une dimension noire à l'oeuvre, à laquelle s'ajoute la sueur et la fièvre. Enfin, le film laisse place à un final à l'image de l'oeuvre, époustouflant, fascinant, captivant et palpitant jusqu'au dernier souffle. où l'action, très rythmé, filmé toujours avec savoir-faire, dynamisme et passion par Michael Mann (qui fait un peu sa marque de fabrique) avec des plans travaillés, préférant souvent le gros plan pour rendre encore plus asphyxiant et oppressant l'atomsphère, cède le pas rapidemment pour mieux amorcer le plus essentiel : le message final. Le spectateur, qui vient de vivre un spcetacle gtandiose, et érpouvant de suspense et de sensation, reste bouche bé quand l'action cède le pas à l'émotion, ne reste plus qu'à contempler, ébahit, ce coktail de larmes, de détresses, de peur et de sang, d'amour et d'amitié, pour enfin laisser l'oeuvre prendre le pas sur la reflexion, profonde et scrupuleusement étudié. Coté acteur, Tom Cruise signe là une lumineuse composition, probablement sa meilleure, dévoilant un concentré d'exentricité, de folie, de fureur, de sang froid, et d'intensité, que ceux soit dans l'expression, dans la voix où dans le dynamisme de l'éxécuttion de ses scènes d'actions, l'acteur est parfait, totalement impliqué, le faire viellir de 20 ans semble lui faire gagner la maturité et la solidité tel d'un Pacino, soit les unqiues éléments qu'ils manquaient encore à cette acteur d'exception. Face à lui ,Jamie Foxx tient bien la barre et reste tout aussi solide, dans un registre totalement différent, tour à tour fébrile et fort, vaillant et terrorisé, c'est la pièce maitresse du film, car il est le personnage qui contrôle tout sort, et plus particulièrement l'issue du film, son dénouement. Une oeuvre complète donc, une perle qui brille de mille feux, qui s'est beaucoup remarqué et qui, au contraire du message qu'elle délivre, a beaucoup d'importance et ne cessera jamais de briller.