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Un visiteur
5,0
Publiée le 22 novembre 2009
Je viens de revoir YOL (le chemin) ou le destin croisé de 5 taulards en permission. Film tragique, avec des images percutantes et des séquences qu'on n'est pas prêts d'oublier. Tourné dans des conditions extrêmes, (son réalisateur était incarcéré en Turquie) ce n'est que violences et répression alors que les militaires sont au pouvoir. À celà s'ajoutent les traditions ancestrales, le patriarcat et son fameux honneur. La fin, puissante, le confirmera, j'en ai encore les frissons. Palme d'or à Cannes en 82 (et amplement méritée) Film culte et VO.
Palme d'or méritée pour ce film courageux qui est une dénonciation forte et sans équivoque de l'étouffement de la dictature militaire et des traditions religieuses en Turquie. Malgré le constat très pessismiste qui ressort à la fin du film, c'est aussi une déclaration d'amour au peuple turc et à la Turquie. Il est difficile de penser au vue du soin apporté aux choix des décors et à l'image que ce film a été tourné dans la clandestinité avec un réalisateur en prison pendant le tournage. Quand à la distribution, elle incarne avec une très grande authenticité une galerie de personnages pour la plupart attachants. Un grand film.
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5,0
Publiée le 22 juillet 2009
Un film unique du 7ème art ou l'histoire qui entoure "Yol" est presque aussi fascinante que le film lui-même puisque son rèalisateur et scènariste Yilmaz Guney le rèalisa de sa prison! il fût tournè par son assistant Serif Goren, qui travailla d'après les notes et les instructions dètaillèes ècrites par Guney dans sa cellule! Le metteur en scène rèussit par la suite à s'èchapper et participa au montage et à la postproduction! "Yol" obtint la Palme d'or du Festival de Cannes en 1982 et ce n'est que justice pour ce tableau terrifiant de la sociètè turque! Règime autoritaire, constamment rèpressif, d'abord...poids des coutumes religieuses, surtout! A savoir que le film est demeurè interdit en Turquie pendant près de quinze ans! Une oeuvre sublime, courageuse, profondèment pessimiste, qui a fait dècouvrir au monde entier la force d'un certain cinèma turc..
Un film poétique et engagé, méritant largement sa Palme d'Or de Cannes en 1982 et racontant la permission temporaire de cinq prisonniers à travers une Turquie misérable, ultra-militaire, étouffant sous le poids des traditions ancestrales et religieuses. Tous ces destins d'hommes tourneront au drame, à l'image de l'oppression du peuple kurde. Les visages de ces femmes et ces hommes détruits, la poignante musique et les beaux plans filmés dans les montagnes enneigées du Kurdistan resteront à jamais gravés dans nos mémoires de cinéma. "Yol" est indispensable.
Quel beau film, triste, et dur, mais tellement émouvant. Il traite de la difficulté d'aimer (voir la scène du début dans le train) dans un pays qui souhaite pourtant s'ouvrir à l'Europe. Le film date un peu, mais il est probable qu'il soit encore d'actualité. Il raconte l'histoire de 5 prisonniers de droit commun, qui profitent d'une permission pour rejoindre leur famille. L'un des protagonistes retrouve son épouse adultère. C'est la relation et le difficile pardon de ces deux êtres qui sont racontés dans ce "road-movie" des montagnes, de façon exaltante, sobre et forte. C'est une histoire tragique de rédemption, en même temps qu'une prise de conscience du poids des traditions, du regard des proches, de la haine populiste, face aux sentiments profonds qui animent le héros. Un très très beau film.
Voilà un film qui sort du commun. Réalisé depuis le fond de sa prison par Yilmaz Guney, chaque plan a été pensé longuement, "rêvé" et cela se sent : chaque objet a sa raison d'être et jusqu'aux silences. On peut -et il faut- revoir le film plusieurs fois pour percevoir les échos entre les scènes, les répliques, une vrais poésie. Et pourtant, il s'agit d'un film engagé, réaliste et violent, qui nous fait voyager en Turquie et au Kurdistan par le biais de cinq personnages ayant obtenu une permission. Cinq prisonniers qui ne quittent les barreaux que pour évoluer aussitôt au sein de l'immense prison turque, faite de la dictaure militaire, religieuse, des convenances, de la haine, de la misère. Cinq impasses très bien rendues par les voyages des protagonistes à travers leurs moyens de transports qui sont autant de prisons roulantes. Dans ce film, seuls les paysages sont libres, et ils sont magnifiques, à l'instar de ceux que Guney avait déjà filmé dans "Le Troupeau". Eux seuls nous ouvrent sur l'horizon dans ce film où, bien souvent, les personnages ne parlent que dans des pièces fermées et sans fenêtres visibles. Yilmaz Guney choisira finalement le même destin qu'un de ses personnages : il oubliera de rentrer d'une permission et s'évadera DE TURQUIE. Il réapparut en 1982 au festival de Cannes...pour recevoir la Palme d'Or.