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Michel Gillen
24 abonnés
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3,0
Publiée le 28 mars 2024
Un peu un film de commande sans doute, dans lequel Lang a eu quelques difficultés pour y inclure ses préoccupante habituelles, culpabilité, vengeance. Mais il reste un bon film de guerre et une direction d'acteurs très élaborée. Jean Bennet est magnifique, Walters Pidgon manque un peu d'envergure, mais George Sanders est un nazi plutôt bien campé. Pas de happy end, une fin bien amenée. Quelques moments avec humour.
Au moment où ce film est sorti, les US n'étaient pas en guerre avec l'Allemagne. Il faut lire la fiche Wikipedia en anglais pour comprendre qu'il gênait les isolationnistes,les pro-nazis et même la commission Hays.
Pas forcément le meilleur film de Fritz Lang, mais un film où le suspens ne faiblit pas avec un scénario assez solide et une belle distribution.
On ne peut que regretter l'absence de sous-titres pour les dialogues en allemand, les acteurs parlant très vite.
Voilà un film de Fritz Lang qui m'a laissé dubitatif. C'est un des opus de propagande, réalisé pendant la seconde guerre mondiale par le cinéma américain, alors que les usa n'étaient pas encore engagés militairement. Le film commence en Allemagne nazie, peu avant l'invasion de la Pologne en 1939. Un chasseur de fauves, frère d'un ambassadeur Britannique, se retrouve par hasard à portée de fusil du nid d'aigle d'Hitler. Il pointe par jeux son arme dans la direction du chancelier allemand, mais est arrêté par un garde. Ses ennuis commencent, lorsque les nazis cherchent à lui faire signer un papier ou il atteste être en service commandé pour le compte de son gouvernement. Sa signature servirait de prétexte à l'Allemagne pour déclencher eventuellement la guerre contre l'empire Britannique. Il refuse. Si "chasse à l'homme " est très bien réalisé, il souffre de plusieurs gros défauts. Le plus notable est le scénario. S'il fonctionne plutôt bien dans sa première partie, dans sa seconde partie les invraisemblances sont telles que j'ai fini par décrocher. Par ailleurs, joan Bennett fait ce qu'elle peut, mais sa prestation tourne rapidement à vide. Georges Sanders quant à lui se trouve dans une position similaire à celle de Bennett et malgré tous ses efforts son personnage ne fonctionne pas. Je n'ai d'ailleurs pas le souvenir d'avoir vu Sanders si terne dans un film. Quant à Pidgeon , il est seul à tirer son épingle du jeu. La fin accentue la faible tenue de la seconde partie qui souffre aussi d'un manque de rythme, ce qui est le comble pour un film d'action. Ceci dit le film se laisse voir, mais n'est certainement pas un des grands films de son auteur. Parmi les films de propagande réalisés par Lang à cette période, je préfère et je conseillerais, de loin " les bourreaux meurent aussi". Toutefois, les amateurs du cinéma du répertoire ne le manqueront pas.
Depuis quelques jours, j'ai comme une envie de redécouvrir et découvrir en même temps les films de Fritz Lang. Si j'ai pu en voir déjà une bonne poignée, il en reste encore qui me sont inconnus. Comme cette "Chasse à l'homme" par exemple. Je n'avais pas spécialement d'attentes, mais une histoire comme celle-là, aussi classique soit-elle, dirigée par le maître allemand, ça me faisait saliver. Et, à mon grand regret, j'ai été extrêmement déçu. Pourtant, ça commençait super bien. Le début du film est parfait. Un superbe noir et blanc, un bon rythme et une bonne pelletée de très beau plan. J'étais dedans à fond. Mais, après la traque dans la forêt, tout se délite. Le film devient inintéressant. Parasité par des longueurs et des bavardages stériles, il n'y a plus aucun intérêt, plus aucune tension, plus rien. L'histoire n'avance pas. Et, pour ne rien arranger, le casting n'est pas à la hauteur. Les personnages secondaires n'ont aucune consistance. Idem pour Walter Pidgeon franchement mauvais et campant un personnage traqué dont on finit par se désolidariser complètement. Reste donc une charmante Joan Bennett mais qui est réduite ici à jouer les utilités.
« Chasse à l’homme » est un film anti-nazi signé Fritz Lang. Souvent qualifié de film de propagande, nous suivons Thorndyke, un amateur de chasse anglais qui tient Hitler au bout de son fusil à lunette. Capturé avant d’avoir pu faire feu, il parvient néanmoins à s’échapper en Angleterre où des nazis vont le traquer. La mise en scène de l’œuvre est esthétiquement parfaite. Lang utilise les ombres et les hors-champs avec subtilité pour entretenir un rythme haletant au suspense constant. « Chasse à l’homme » navigue entre le film d’action et le thriller psychologique tout en apposant quelques moments comiques. La scène finale où Thorndyke va retourner en Allemagne en parachute avec une carabine pour en finir avec le Führer est clairement un appel à la mobilisation, avant même l’entrée en guerre des Etats-Unis. D'autres critiques sur notre page Facebook : Cinéphiles 44 et notre site cinephiles44.com
Voilà un film assez remarquable malgré ses défauts. Un chasseur tente d'échapper à ses poursuivants nazis grâce à des appuis, notamment une jeune prostituée. Fritz Lang sait alterner scènes comiques et tendues. En un instant la tension s'installe, à travers une silhouette, un bruit suspect... Certaines scènes, notamment comiques, sont toutefois un peu naïves. Le rythme connait également quelques ratés. Mais le réalisateur sait s'appuyer sur la psychologie humaine pour rendre le combat entre le chasseur et l'officier nazi passionnant. Ce n'est certes pas du niveau de Mankiewicz, mais c'est vraiment bien fait. spoiler: A la fin du film, le chasseur saute en parachute pour cette fois essayer vraiment d'atteindre sa cible au fusil à lunette. Les manuels d'Histoire nous enseignent qu'il va échouer, laissant supposer une mort probable. Mais cette fois, l'homme est pleinement conscient des enjeux, contrairement au début du film. S'il meurt, ce n'est pas de façon stupide mais au nom d'un idéal qu'il défend et qu'il est prêt à assumer.
Le talent de Fritz Lang est tel que bien des spectateurs ont vu dans cette histoire farfelue et imaginaire de deux pisteurs de brousse, une plaisante distraction pour adolescents épris de BD aventureuses. Aucune connotation sexuelle autre qu’une petite cendrillon romantique, aucune violence trop apparente, aucune portée politique, policière, financière, aucune référence au pouvoir central. Juste des espions nazis constamment présents partout dans Londres surtout là pour faire peur aux enfants. Si le premier degré de chasse à l’homme est plaisant, le deuxième apparaît d’une niaiserie désarmante. Il faut donc creuser plus profond pour que le génie d’un des plus grands cinéastes de l’histoire du septième art nous submerge à chaque séquences. Toutes sont superbes et toutes sont chargées de sens, toutes les qualités, tous les défauts des hommes qui font avancer le monde ou déclencher les guerres y sont. Les relations adulte/enfant font penser à Moonflet, cependant le sujet ne concerne pas seulement deux êtres mais toute la tragédie planétaire de la période 39/45. Le spectacle sur l’écran se termine le jour ou l’horreur commence alors que durant le tournage de ce film le pire était à venir.
Un petit Fritz Lang reste un film de grand intérêt : les premières séquences sont passionnantes, notamment l'ouverture, où l'on découvre - saisi - Hitler au bout de la lunette du journaliste anglais. La partie se déroulant sur le sol britannique, l'essentiel de l’œuvre, est moins palpitante, notamment les dialogues entre notre héros et son frère, comme ceux qu'ils échangent avec celle qui l'a caché (superbe Joan Bennett). La fin renoue avec le suspens grâce à une scène magistrale où le gibier redevient chasseur. Comme toujours, George Sanders et John Carradine sont remarquables.
Bien que ce film soit clairement une oeuvre anti-nazi, il ne se limite pas qu'à ça et montre clairement les dérives du fascisme. Les acteurs sont franchement bons, et même si certains moments sont niais, l'escapade du héros est franchement intéressante et certaines scènes sont vraiment prenantes, surtout la première et la finale.
En 1941 cela fait cinq ans que Fritz Lang est à Hollywood et il n'a toujours pas retrouvé le statut qui était le sien en Allemagne. Après avoir butiné au sein de différents studios, il est sous contrat à la Fox où il a mis en scène coup sur coup deux solides westerns qui ont bien marché et qui ont démontré la capacité du maitre de l'expressionnisme allemand à épouser une culture qui n'est pas la sienne. C'est l'époque des films de propagande antinazie et Darryl Zanuck demande à Lang de se plier à l'exercice ce que fait volontiers ce dernier qui a fui le régime d'Hitler, en échange d'une relative indépendance acceptée par Zanuck au regard du budget modeste alloué au film et à sa volonté de tester la crédibilité de Walter Pidgeon à qui il destine le rôle principal dans son projet phare du moment "Quelle était verte ma vallée" de John Ford, réalisateur vedette du studio. Ces données de base, mélange du tempérament de deux forts caractères vont donner un film hybride assez difficile à définir. S'y côtoient le suspense, l'engagement militant et la romance. C'est un peu comme si Lang ne savait pas vraiment quelle direction donner à son film cherchant vainement à conserver son âme tout en satisfaisant aux règles que ne manquera pas de lui rappeler Zanuck qui pense que même un film de propagande doit être présenté au public de manière accommodante. La romance un peu surfaite entre Joan Bennett et Walter Pidgeon fait brutalement dévier le film du droit chemin vers le suspense que l'incipit pour le moins surprenant lui avait fait prendre. John Carradine et George Sanders tous les deux très inquiétants disparaissent de la circulation pour laisser place aux minauderies charmantes mais parfois exaspérantes de Joan Bennett. L'actrice trouvera bien meilleur emploi par la suite toujours toujours ous la férule de Lang qui devait lui trouver bien du charme pour la diriger trois fois par la suite. Juste avant Mervyn Leroy aussi pour un film de propagande, "La valse dans l'ombre" en 1940 avait opté clairement pour le mélodrame flamboyant où Vivien Leigh n'avait peut-être jamais été aussi bien dirigée. Ce fut une réussite totale. Au final, Lang a sans doute trop tergiversé rendant son film un peu bancal mais bien sûr pas sans intérêt, notamment par la faculté qu'avait le réalisateur à rendre certaines scènes inoubliables spoiler: comme celle de mise en situation où Pidgeon a carrément le Führer dans son viseur laissant supposer ce qu'aurait pu être le sort de l'Europe si celle-ci avait ouvert les yeux bien avant, ou encore celle de la fin avec le mano a mano aussi cruel qu'ingénieux entre Sanders et Pidgeon. Un film de commande distrayant malgré tout assez loin des meilleures productions du maitre. Notons enfin la prestation jubilatoire du tout jeune Roddy McDowell à l'époque enfant star.
Un film épatant au suspense intense et à la réalisation sublime. Fritz Lang réalise un film d'espionnage exceptionnel. Le scénario est d'une grande originalité et permet aux personnages d'évoluer dans des environnement divers que le cinéaste s'amuse à filmer toujours avec brio. En ville, en forêt, dans le métro... le réalisateur est à l'aise partout : le tout est crédible et toujours très classe. En pleine guerre, le message est fort et l'histoire a donc une force très spéciale. Le suspense est parfois insoutenable et la romance est également très réussie, grâce à Joan Bennet. Superbe de naturel, de candeur et de fragilité l'actrice éclaire l'écran à chacune de ses apparitions. Walter Pidgeon est à la hauteur lui-aussi et rend grâce au talent de Fritz Lang avec un jeu juste et habité.
Film de propagande signé Fritz Lang, "Man Hunt" s'ouvre sur une superbe scène en pleine forêt Allemande où un Anglais, plutôt élégant pointe son arme de longue distance sur Hitler. Un officier l'empêchera au dernier moment, il est capturé puis parvient à s'échapper et d'embarquer sur un bateau prenant la direction de l'Angleterre, où il ne sera pas seul à bord, des nazis le recherchant embarquant aussi. Se déroulant peu avant la guerre, c'est plus qu'un simple film de propagande que le réalisateur de "Metropolis" nous livre à travers ce très efficace thriller, mais aussi une véritable réflexion autour de l'homme, des libertés ou encore du fascisme. L'écriture est brillante, que ce soit à travers le scénario, dont les rebondissements sont souvent bien pensés, proposant une étude brillante d'hommes et de caractères, les dialogues ou encore les personnages qui sont intéréssant et profond. Le suspense et haletant et le récit souvent passionnant, Lang décrit le combat d'un homme mais aussi montre les simple moments de vies et parfois de bonheurs alors que l'étau se referme peu à peu sur lui, à l'image de cette superbe scène dans le magasin. Malgré l'évidence du parti pris, il ne tombe pas dans la niaiserie et arrive toujours à être juste. La reconstitution est brillante et notamment les extérieurs Londoniens, qui renforce la réussite et l'éblouissement de certaines scènes à l'image de ce "presque" baiser sur le pont sombre et brumeux seulement éclairé par quelques lampadaires, ou dans le métro et bien évidemment dans la caverne. Sublimé par une belle musique équilibré, trouvant souvent le ton juste, jamais trop présente ou absente, la réalisation de Lang est belle et efficace, si ce n'est pas son film le plus novateur sur ce plan là, elle n'en est pas moins réussie. La photographie en noir et blanc est magnifique et en plus bénéficie d'une excellente restauration. Côté interprétation, c'est excellent, dans les britanniques, ou Walter Pidgeon est impeccable dans le rôle principal ou la belle et caractérielle Joan Bennett qui donne une vraie profondeur à son personnage et la rend très utile vis à vis du récit. Du côté des nazis, le toujours très bon George Sanders est impeccable en dandy Allemand traquant sa proie jusqu'au bout et John Carradine est inquiétant et impeccable. Naturalisé Américain et participant à l'effort de guerre, Fritz Lang nous livre une œuvre anti-nazi très riche, intense et intelligente, bien plus riche qu'elle peut n'y paraitre et dépassant le simple cadre de la propagande. Une très belle réussite.
Du suspense, du l'humour, des rebondissements, et un engagement politique de tous les instants pour un très grand film signé Fritz Lang. Avec une pleine maîtrise dans la variété de tons, le spectateur jubile en passant très rapidement d'une certaine légèreté à une tension presque oppressante. On prend aussi un immense plaisir à voir la réalité se mêler à la fiction, ce qui permet de voir des scènes très étonnantes (comme l'ouverture du film). Par ailleurs, la mise en scène est soignée et efficace, et l'interprétation de haute volée. Comme pour "Les Bourreaux meurent aussi", le film est savoureux par son audace et son esprit de révolte. En résumé, un film anti-nazi d'une très grande intelligence.
Ce thriller d'espionnage possède de belles qualités mais également des défauts. Le scénario est prenant, les scènes de poursuites ou d'actions sont vraiment réussies mais on a droit a une romance pas très attrayante. Les acteurs sont pas mauvais (mais Joan Bennett est énervante et son personnage à elle est médiocre).