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benoitparis
120 abonnés
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4,0
Publiée le 13 mai 2010
Le film de Renoir était à la fois un drame populiste et une comédie noire, le remake de Fritz Lang est dans le genre du film noir américain. Les personnages de femme fatale et d’homme manipulé s’y prêtent parfaitement. La fin, avec la folie de culpabilité du personnage principal est le plus surprenant, le plus spécifiquement languien, qui pourrait presque bifurquer vers le dostoïevskien ou le fantastique gothique. Le film de Renoir était plus complexe, plus pervers. Mais « La rue rouge » ne démérite pas.
Lang reprend ici les mêmes acteurs que dans "la femme au portrait" -chef d'oeuvre absolu- pour un remake presque texto de "la Chienne" de Renoir. Hélàs, cette histoire transposée en Amérique et filtrée par la censure a bien du mal à fonctionner. Rien n'est crédible, en dépit d'acteurs excellents. Reste une réalisation vainement superbe... Revu dans une copie numérique peu nette.
Grand film, mon troisième Lang, ici il remake un Renoir que je n'ai pas vu pour le moment et ça se révèle très intéressant lorsqu'un grand réalisateur remake un autre grand. L'histoire est très bien ficelée, acteurs géniaux, pas grand chose à reprocher au film. Et en plus ça parle d'art, j'ai été comblé.
Un film terriblement sombre parsemé de personnages tous plus pathétiques les uns que les autres. Difficile donc d'éprouver la moindre empathie pour cette brochette de rôles ingrats, le personnage principal attire quand même la sympathie de part son côté pauvre bougre naïf et romantique, personnage le plus humains et intéressant du film. L'histoire se développe difficilement, le rythme est pas génial, dommage car l'histoire est bien sympa, j'aurai coupé un bon quart d'heure pour rendre le tout plus digeste. Côté réalisation, ça oscille entre le fonctionnel élégant (80% du film) et quelques moments ultra-puissants, teintés d'un expressionnisme crépusculaire. Un Fritz Lang un peu faiblard mais tout à fait fréquentable.
Quelle déception,je ne connaissais pas ce Lang.Que s'est-il passé après l'admirable femme au portrait?Rien n'est bon en dehors bien sur de la mise en scène.Tout est caricatural au delà du raisonnable,d'un mauvais goût total avec des interprètes qui surjouent tant qu'ils peuvent.Même E.G Robinson lui même en fait 10 fois trop,particulièrement dans le final qui est inimaginable dans une telle fable.Tous les grands cinéastes ratent des films et cela s'explique par le contexte du moment.Ici aucune explication si ce n'est d'avoir peut-être voulu faire un film onirique pour sauver le scénario à vrai dire injouable sous une forme dramatique.On ne peut pas faire "M le maudit","Moonfleet","Reglements de comptes" et un truc pareil.Il doit y avoir une explication.
Edward G. Robinson et Joan Bennett forment un duo inoubliable de ce remake de "la Chienne", de Jean Renoir. Littéralement habité par son rôle, Edward G. Robinson montre une fois encore qu'il demeure l'un des plus acteurs de tous les temps. Son rôle de peintre raté, fou amoureux d'une femme facile, lui va comme un gant. Derrière la caméra, Fritz Lang jubile, trouve des plans incroyables, rehausse l'histoire en se plongeant dans l'âme de son héros, place l'intrigue au coeur d'une ville vertigineuse créant ainsi le contraste entre la misère de ses personnages et la grandeur de ses décors, instille enfin une atmosphère noire et sauvage. Le résultat est saisissant. "Scarlett Street", avec "Au fil de l'eau" et le "Secret derrière la porte" demeure l'un des chefs-d'oeuvres de Lang.
Après avoir fait deux films anti-nazis (Chasse à l'homme/Les bourreaux meurent aussi), Fritz Lang réitère en 1944 et 1945 avec le dyptique La femme au portrait/La rue rouge. Réalisé un an après La femme au portrait, La rue rouge reprend en effet les trois mêmes acteurs principaux, le même plan final et la même idée : un petit bourgeois quitte ses habitudes et son confort en tombant amoureux d'une jeune femme, fatale évidemment. Mais c'est à une variante et non à une redite que nous invite Lang, dans ce film qui est aussi un remake de La chienne de Jean Renoir (ou plutôt une seconde adaptation du roman). Même si le tout reste à mes yeux plus mineur, plus prévisible, moins original que La femme au portrait, le réalisateur nous offre comme à son habitude une mise en scène bien huilée et un film de qualité,
Ce film est l'un des plus tragiques que j'ai vu. En effet, bien que le héros ne meurt pas, c'est son esprit, son moral qui vacillent. On reconnait le génie de Fritz Lang dans le pessimisme du film. Ce film, bien que l'image ne soit pas excellente, retrace le naufrage, le déclin du héros, magistralement interprété par Edward G. Robinson, et prend le spectateur de compassion, si bien que, comme pour M le maudit, le spectateur prend parti pour le héros, devenu pitoyable. La rue rouge est donc un chef-d'œuvre malheureusement resté dans l'ombre.
Relecture du roman adapté par Renoir dans son merveilleux La Chienne (1931), La Rue Rouge est une œuvre brillante du grand Fritz Lang, dans laquelle son sens de l'atmosphère, sa violence des sentiments et cette notion de culpabilité tenace (et intimement personnelle chez le cinéaste) s'imbriquent avec une harmonie, un accord remarquables. Et Edward G. Robinson est impeccable !
Le réalisateur de M le Maudit (1931), réalise ici un film brillant et très manipulateur. L’histoire d’un modeste caissier et peintre à ses heures qui vient au secours d’une jeune femme dont il devient amoureux. Ce qu’il ne savait pas c’est qu’elle est manipulatrice et qu’avec la complicité de son amant, elle va le dépouiller de ses biens, en vendant ses tableaux sous son propre nom ! L’histoire machiavélique nous réserve bien des surprises, la mise en scène nous dévoile les portraits des trois protagonistes principaux, qu’ils soient victimes ou bourreaux, Fritz Lang parvient à insuffler une certaine magie au sein de son film. En réalisant La Rue Rouge (1945), il réussit à mettre sur pied un excellent remake, celui de La Chienne (1931), réalisé quant à lui par Jean Renoir. Une œuvre manipulatrice et passionnante !
Un très bon film, réalisé d'une main de maître par Fritz Lang. Là encore, les plans sont beaux, il y a un grand travail sur la lumière, les acteurs sont formidables, les personnages sont sombres, c'est pessimiste, Lang approfondit ses thématiques concernant l'homme et le meurtre. La fin est particulièrement angoissante, on suit le personnage principal dans cette infernale descente aux enfers dont personne ne sortira indemne. En plus, le suspense est maintenu jusqu'au bout. A voir absolument.
Seulement trois étoiles pour ce film de Lang qui réunit pourtant un très bon scénario, une réalisation de maître et une image noie et blanc de grande qualité. En effet je trouve que Edward G Robinson est ici à contre-emploi. Celui qui joue si bien les hommes d'affaire verreux ou autres personnages à l'honnêteté douteuse...ne peut guêre passer pour un benêt!
Un remake plutot réussi, grace notamment à une atmosphère onirique bien rendue notament par la lumière et le coté mystérieux des villes. Fritz Lang lui, est toujours aussi subtile derrière la caméra, et donne au scénario une dimension très personnelle. A noter la très bonne prestation d'Edward G. Robinson, même si certains pourront lui préférer Michel Simon. Un film que certains considéreront comme inutiles donc, mais que j'ai trouvé assez personnel et assé réussi.