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Redzing
1 118 abonnés
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3,5
Publiée le 13 septembre 2022
Chris est un petit caissier en banque, qui peint à ses heures perdues. Prisonnier d'un mariage infect, il tombe sous le charme d'une jeune demoiselle qu'il vient de sauver d'une agression. Mais évidemment, rien n'est aussi rose que prévu ! Fritz Lang reprend le trio d'acteur de "The Woman in the Window". Avec en tête Edward G. Robinson, excellent dans ce protagoniste dépressif, trop gentil, et écrasé par tous. Alors qu'il aurait pu facilement être une tête à claque ou une andouille, l'acteur injecte dans le personnage une certaine bonhommie qui le rend attachant. Il faut voir Robinson faire la vaisselle et porter un tablier à fleurs ! Une séquence qui fait sourire aujourd'hui, mais qui était assez osée en 1945... A côté, la mise en scène est efficace, s'appuyant sur un scénario riche en rebondissements. En effet, celui-ci ne prend pas son spectateur pour une truffe. La manipulation initiale, repérable à trois kilomètres, n'est que le début d'un jeu de dupes où tout le monde cherche à s'entuber. Un ensemble assez noir, et qui sera d'ailleurs interdit par plusieurs censures locales aux USA. spoiler: Il faut dire que le film se termine par une étrange fin, mêlant cynisme relatif sur le système judiciaire, et grande morale.
La Rue rouge est une histoire de manipulation et de mensonges. Succédant à La Femme au portrait, le même pessimisme et les thématiques de la morale et du meurtre s'y retrouve ; mais La Rue rouge accentue ici sur le thème de la culpabilité et en est encore plus sombre. On le ressent d'autant plus à la fin du film, qui plonge le spectateur dans un pessimisme profond, typique de Fritz Lang. Cette conclusion, tirant sur l'expressionnisme, était d'autant plus intéressante et créative que son prédécesseur.
Le thème de l'art est aussi abordé, et en tant qu'amateur, j'ai été touché par les difficultés traversées par le protagoniste vis-à-vis de ses peintures.
Malgré une histoire intéressante, le talent des acteurs et une écriture et une mise en scène que j'aime chez Lang, j'ai tout de même préféré son précédent long-métrage, La Rue rouge m'ayant paru moins rythmé, éparpillé par moments et aux personnages moins convaincants, malgré leur immoralité faisant le nœud de l'intrigue.
En bref, La Rue rouge est un film noir pessimiste qui aborde des thèmes intéressants, mais qui m'a moins marqué que son prédécesseur.
Sur la même histoire de la belle abusant du pigeon ,il y a beaucoup mieux, ici c'est beaucoup trop facile et on a du mal y croire .la relation amoureuse du profiteur et de la belle n'est pas credible idem pour le pigeon et la belle.Tres decevant .
Film noir qui entretient une certaine filiation avec "la Femme au portrait" du même réalisateur car il possède également les trois principaux interprètes que sont les excellents Edward G.Robinson, Dan Duryea et Joan Bennett, "la rue rouge" est une oeuvre bien passionnante à suivre grâce aussi à la qualité de réalisation de Fritz Lang qui aura su créer une atmosphère onirique et aussi pour son scénario qui est particulièrement bien ciseler. Un oeuvre vraiment très marquante et qui n'est d'ailleurs pas loin d'être un chef-d'oeuvre du genre.
C'est très bien comme ça, il n'y pas plus film classique basé sur une histoire de humble caissier peintre sans histoire rencontrant une rencontre quelconque de femme fatale sur le trottoir défini par le hasard d'une intrigue intéressante. Attirant l'attention par sa condition, la manipulation s'amuse avec un engrenage infernal jusqu'au dépouillement de sa pauvre pathétique personne, c'est ahurissant. Les amants terribles escrocs font pas ménage dans la dentelle, entre en scène le mac, la prostitutué et le pigeon, ce sera plus bête qui s'en tira en condamnant l'innocent bad boy. Un scénario finalement immoral et une conscience dans l'âme tourmentée laissant la rue désignée marquée noir sur blanc au rouge.
« La Rue Rouge » est un remake du film « La Chienne » réalisé par Jean Renoir en 1931. Bien que le cinéaste n’en apprécie pas le résultat, ce long-métrage de Fritz Lang réalisé en 1947 se veut plus expressionniste que l’œuvre française. Nous sommes dans les rues de Greenwich Village et Christopher, un caissier et peintre amateur d’un certain âge, tombe amoureux de la belle Kitty. Pensant qu’il est riche, elle décide de le séduire pour lui soutirer de l’argent avec son amant Johnny. L’endetté va alors payer un appartement à la belle, en cachant cette relation à sa propre femme. Si le film devait initialement s’intituler « The Bitch », il n’en reste pas moins très noir. Fritz Lang nous dévoile la cruauté des sentiments et les tragédies qui peuvent en découler. Entre manipulations et fausses passions, « La Rue Rouge » donne une vision peu chaleureuse de l’être humain et ce, jusqu’à sa malheureuse conclusion. Le pessimisme et le mensonge ont rarement été aussi bien montrés. D'autres critiques sur notre page Facebook : Cinéphiles 44 et notre site cinephiles44.com
Mise à part une image pas toujours très nette, une version en VO et un registre scénaristique ultra-classique, « La rue Rouge » est un bon film à la mise en scène efficace. Edward G. Robinson est pathétique en amoureux transi qui va être entraîné jusqu’à la folie par cette belle manipulatrice appâtée par l’argent. L’histoire est donc plutôt ordinaire mais suscite de la compassion pour cet homme qui descend progressivement en enfer par amour. L’argent, la culpabilité sont les thèmes centraux, chers à Fritz Lang qui profitent de l’occasion pour égratigner le milieu des arts et des cotations forcément subjectives.
Le scénario est déjà très bon, le final est grandiose ! J'aime beaucoup le jeu de tous les acteurs, surtout Johnny sur le final. La mise en scène est remarquable, l'idée du pic à glace, ça ne vous rappellerait pas un film avec Sharon Stone ? Excellent en tout point !
Folle amoureuse et pathétiquement servile de son séduisant souteneur, macho et brutal, une jeune et belle actrice au chômage suit ses conseils et séduit un caissier d’entreprise, quinquagénaire, en demande d’affection, timide et tyrannisé par une épouse imbuvable. La jeune fille le prend pour un riche artiste tandis que lui, juste peintre du dimanche, confirme le mensonge pour pitoyablement espérer lui plaire un peu. Il lui peint plein de toiles que lui dérobe le couple infernal pour les revendre à un célèbre galeriste très intéressé, tandis qu’il commence à voler dans la caisse de la boite qu’il est censé gérer pour entretenir son illusoire Circé. Tel est le décor de départ de ce sombre et dramatique vaudeville de 1945, remake américain de La chienne, de Jean Renoir de 1931. Le basculement dans la schizophrénie et la totale immoralité, chers à Fritz Lang, bien que choquant il y a 70 ans, rajoutera sa marque dans ce thriller passionnel, poignant, où les personnages et les enjeux perpétuellement évolutifs se noient inexorablement au pays des larmes et des amours traitres, cruels et illusoires.
Quelle fin cynique et tragique. Quel retournement de situation. On dirait du Chaplin cette dernière scène.... pour le reste j'avais commencé ma critique en comparant avec Hitchcock pour le suspense que l'on voit grandir où l'art du cinéaste est de préparer chaque scène comme un coup de massue supplémentaire qui va achever la victime, mais en se dirigeant vers la fin, le film devient cruel et la machination qu'on croyait du fait du voyou change de camp. Le film gagne alors son rang de film noir exceptionnel. Superbe.
la rue rouge est un remake mois bon que la chienne véritable chef d'œuvre de Renoir et fritz Lang a fait des films à la mise en scène beaucoup beaucoup plus marquante Néanmoins sans être un chef d'œuvre, cela reste un bon film grâce au casting réussi et au scénario s'inscrivant dans une veine réaliste et assez noire
Un remake de "La chienne" de Renoir, Land nous donne là une leçon de cinéma, des plans dingues, un jeu d'éclairages comme il sait si bien le faire, une histoire dramatique. Seuls bémol, du studio, que du studio, contrairement au Renoir de 1931, et un manque d'ambition quant au remake qui reprend quasiment scène par scène l'original. Mais tellement maîtrisé, que c'est un bonheur à regarder.
"Scarlet Street" est d'abord un film sur la manipulation (un couple qui profite de la faiblesse d'un homme) mais aussi et surtout sur l'aveuglement, C'est parce que Johnny ignore que Kitty ne l'aime pas que l'issue est - inévitablement - tragique, et non pas à cause de cette histoire de tableaux volés puisqu'elle aboutit au pardon, une conclusion prévisible qui ne justifie donc pas que Lang s'attarde aussi longtemps sur le segment de ce film (le critique d'art qui rencontre le faux peintre, les tableaux signés). Ce qui empêche le film d'être majeur, c'est de moins s'intéresser à la psychologie des personnages, comme dans le dernier quart d'heure qui met en scène avec un sens de la tragédie la culpabilité de Chris, que de répéter les motifs de faux-semblants et les dialogues hypocrites qui, même s'ils trouvent une intensité peu commune, ne permettent en rien l'évolution de l'intrigue. Un film intéressant, porté par son trio d'acteurs (Edward G. Robinson assez génial en type ordinaire), qui met toutefois du temps à mettre en évidence la grande thématique du cinéaste : le conflit moral.
En pleine période américaine, Fritz Lang réalise en 1945 "La Rue Rouge", film a priori mineur dans sa carrière mais recelant cependant des qualités qui démentissent ce statut. Sous l'angle du drame passionnel, le cinéaste conte l'histoire d'un malheureux simplet, peintre à ses heures, manipulé par un escroc et sa femme dont il est éperdument amoureux. À travers ce pur exercice de style, Lang donne toute l'étendue de sa maîtrise. Sans payer de mines, "La Rue Rouge" est une œuvre réussie à l'intrigue captivante, sublimée par l'interprétation excellente de Edward G. Robinson. Un minimalisme incroyable de force et d'émotion.
Un an après le succès du fabuleux "La femme au portrait", Fritz Lang en reprend les deux acteurs vedettes pour une nouvelle histoire de femme fatale mais en beaucoup plus noir (c'est le moins que l'on puisse dire) et sans atteindre la perfection de ce dernier film, celui-ci n'en constitue pas moins une fabuleuse réussite. Le thème du "brave mec" qui se laisse manipuler par une femme jusqu'à tomber dans la déchéance n'est pas nouveau mais là il est vraiment transcendé par les acteurs, la mise en scène méticuleuse, la musique, les plans, l'éclairage. Tout simplement parfait.