Les plus utilesLes plus récentesMembres avec le plus de critiquesMembres avec le plus d'abonnés
Filtrer par :
Toutes les notes
🎬 RENGER 📼
7 196 abonnés
7 501 critiques
Suivre son activité
4,0
Publiée le 23 juillet 2008
Le réalisateur de M le Maudit (1931), réalise ici un film brillant et très manipulateur. L’histoire d’un modeste caissier et peintre à ses heures qui vient au secours d’une jeune femme dont il devient amoureux. Ce qu’il ne savait pas c’est qu’elle est manipulatrice et qu’avec la complicité de son amant, elle va le dépouiller de ses biens, en vendant ses tableaux sous son propre nom ! L’histoire machiavélique nous réserve bien des surprises, la mise en scène nous dévoile les portraits des trois protagonistes principaux, qu’ils soient victimes ou bourreaux, Fritz Lang parvient à insuffler une certaine magie au sein de son film. En réalisant La Rue Rouge (1945), il réussit à mettre sur pied un excellent remake, celui de La Chienne (1931), réalisé quant à lui par Jean Renoir. Une œuvre manipulatrice et passionnante !
Edward G. Robinson et Joan Bennett forment un duo inoubliable de ce remake de "la Chienne", de Jean Renoir. Littéralement habité par son rôle, Edward G. Robinson montre une fois encore qu'il demeure l'un des plus acteurs de tous les temps. Son rôle de peintre raté, fou amoureux d'une femme facile, lui va comme un gant. Derrière la caméra, Fritz Lang jubile, trouve des plans incroyables, rehausse l'histoire en se plongeant dans l'âme de son héros, place l'intrigue au coeur d'une ville vertigineuse créant ainsi le contraste entre la misère de ses personnages et la grandeur de ses décors, instille enfin une atmosphère noire et sauvage. Le résultat est saisissant. "Scarlett Street", avec "Au fil de l'eau" et le "Secret derrière la porte" demeure l'un des chefs-d'oeuvres de Lang.
Film caractéristique de Lang, trop réussi, mais significatif des tilms de ce réalisateur et de ses thèmes. Tout est parfaitemen maîtrisé, une réussite sans la moindre fausse note. Y inclut quelques références à la peinture assez pertinentes. Le personnage de EG Robinson peintre génial mais personnage naïf et victime de ce monde et de son complexe de culpabilité ..
Un film noir qui a pour thème la manipulation qui profite de l aveuglement. Fritz Lang nous montre une victime qui s enferme presque elle même dans un piège, qui va finir par le faire basculer du mauvais côté. Un polar qui peine un peu à décoller, qui fait parfois un peu vieillot mais où l on trouve de bonnes choses et évidemment le savoir faire de son réalisateur.
Remake de « La chienne » de Renoir, un film noir cruel et tragique sur la déchéance d’un homme brave et naïf (impeccable E.G Robinson) exploité par la vénale et perfide Joan Bennett. 3,25
Un film qui n'apparait pas majeur , dans l'œuvre de Fritz Lang. Et pourtant au niveau formel on est face à une très belle réalisation, un éclairage exceptionnel, très crépusculaire, des plans travaillés impeccables, cadrages au cordeau. Mais le scénario est trop mal fagoté , on ne croit pas vraiment à ces personnages, un looser trop looser , tellement naïf , une femme délurée, cruelle mais aveuglément amoureuse d'un petit malfrat ( admirablement jouée par Joan Bennett, quelle grande actrice, un peu oubliée aujourd'hui). Ce looser qui devient une star de la peinture , tout cela est trop tiré par les cheveux et joué avec excès , presque caricaturalement . De fait on a du mal a vraiment rentrer dans le film.
Cette nouvelle adaptation du roman de La Fouchardiere est presque du niveau du chef-d'œuvre de Renoir. Située à New-York, elle regarde davantage vers le film noir que vers le drame et l'étude sociale. Si le contraste entre le caissier et l'aguicheuse est ici moins prononcé, E.G. Robinson n'en campe pas moins un magnifique looser, dont la bonhommie n'a d'égale que l'incrédulité. Joan Bennett est pour sa part magnifique dans le rôle de la garce sans cœur.
J'ai bien aimé ce film de F. Lang. Malgré son grand âge, ce film n'a pas presque pas pris une ride. Bien sur, il est en noir et blanc et le cinemascope n'avait pas encore été inventé, mais le scénario est tellement bon, la qualité du son et de l'image aussi qu'on se plonge rapidement et facilement dans cette histoire. Celle d'un homme, naïf, qui se fait piéger par une femme et son amant. Ca rappelle bien d'autres histoire et films semblables, mais ça fonctionne très bien ici. A voir.
Tout juste précédé de "Double Indemnity" de Billy Wilder et préparant la venue de "Angel face" d'Otto Preminger "Scarlet street" remake de la chienne de Jean Renoir respecte son modèle au plus près dans une étude de cas assez réussie sur la machination et son acceptation de la part d'un personnage médiocre et naïf perdant toute lucidité devant une créature sublime mais vénale masquant à peine ses pôles d’intérêts malhonnêtes dans un cynisme non perçu par un individu insignifiant persuadé d'avoir été ciblé rien que pour lui-même.
A la différence des physiques plus aboutis de Fred Mac Murray et de Robert Mitchum, Edward G Robinson détient une morphologie ingrate et de petite taille. Un constat devant suffire à un esprit ne répondant pas à des critères d'attirances à rester conscient en refusant de valider ce qui ne peut être.
Et pourtant il n'en est rien, l'homme dans un sursaut prétentieux et revanchard plonge corps et âme dans ce qui va le détruire en le poussant au crime et à la déchéance suite à la découverte de son infortune.
"Scarlet street" restitue parfaitement un mécanisme implacable de destruction dans un jeu dont les règles fusionnent une perversité à peine voilée rejetée volontairement ou non par un personnage anodin aveuglé par sa passion.
Ceci répond à un des courants cinématographiques américains de ces années quarante consistant à montrer la femme autonome ou sous influence comme une machine de guerre sans pitié fondant sur une proie représentrant l'objectif à atteindre.
Film noir mais aux élans parfois de drame. Les thèmes habituels de Fritz Lang sont présents. La réalisation est moins créative que dans d'autres oeuvres du cinéaste mais tout de même réussie. Scénario qui mêle pas mal de petites intrigues qui se trouvent à la fin liées (les tableaux, la mort du premier mari, le vol à la banque, ...). Vraiment une grande qualité d'écriture.
Après avoir fait deux films anti-nazis (Chasse à l'homme/Les bourreaux meurent aussi), Fritz Lang réitère en 1944 et 1945 avec le dyptique La femme au portrait/La rue rouge. Réalisé un an après La femme au portrait, La rue rouge reprend en effet les trois mêmes acteurs principaux, le même plan final et la même idée : un petit bourgeois quitte ses habitudes et son confort en tombant amoureux d'une jeune femme, fatale évidemment. Mais c'est à une variante et non à une redite que nous invite Lang, dans ce film qui est aussi un remake de La chienne de Jean Renoir (ou plutôt une seconde adaptation du roman). Même si le tout reste à mes yeux plus mineur, plus prévisible, moins original que La femme au portrait, le réalisateur nous offre comme à son habitude une mise en scène bien huilée et un film de qualité,
La Rue rouge tient à la fois du remake de La Chienne, de Jean Renoir (qui a peu apprécié cette nouvelle version), et de la déclinaison du film précédent de Fritz Lang, Le Femme au portrait (1944), dont il reprend les grands thèmes et les acteurs principaux (Edward G. Robinson, Joan Bennett et Dan Duryea). Inventivité relative ? Exploitation opportuniste d'un bon filon ? Ces écueils, ou craintes légitimes, sont étonnamment dépassés. Le résultat est excellent. Avec, à la clé, le portrait mémorable d'un homme faible et naïf, soumis à son amante (dans Lolita, Kubrick se souviendra de la scène où Christopher peint les ongles de pied de Kitty). Edward G. Robinson, en loser impuissant, est exceptionnel. Côté dramatique, le développement de la manipulation et de la tromperie trouve un double écho : en amour, d'abord, et en art pour couronner le tout. Double raison pour un meurtre et double ironie finale. Le scénario, pathétique et cruel, complètement immoral, s'avère d'une grande intelligence. Et la mise en scène, d'une précision et d'une malice implacables. Grand film noir.
Le film de Renoir était à la fois un drame populiste et une comédie noire, le remake de Fritz Lang est dans le genre du film noir américain. Les personnages de femme fatale et d’homme manipulé s’y prêtent parfaitement. La fin, avec la folie de culpabilité du personnage principal est le plus surprenant, le plus spécifiquement languien, qui pourrait presque bifurquer vers le dostoïevskien ou le fantastique gothique. Le film de Renoir était plus complexe, plus pervers. Mais « La rue rouge » ne démérite pas.
Ce remake de La Chienne (Jean Renoir) doit essentiellement ses qualitéss au très intelligent scénario sur lequel il s'appuie. Le trio (l'audieuse femme fatale , son antipathique et vaniteux fiancé, le fonctionnaire gateux et naif), idéal pour un traitement théâtral, fonctionne à merveille.