Avis sur Le Monstre du placard

Ah, ah, très bon ce Monstre du placard ! Une comédie vaguement horrifique franchement assez génial, qui n’a pas de moyens, mais qui exploite à merveille son côté cheap et rigolo en l’assumant de bout en bout. Une comédie rafraichissante qui fait du bien.
Le casting est déjà, en lui-même, une curiosité. On y découvre par exemple Paul Walker dans son premier rôle, et John Carradine dans son dernier film sorti de son vivant. Autour de ces noms qui émergent, souvent pour des personnages secondaires d’ailleurs, on a une galerie d’acteurs moins connus, aux carrières fluctuantes, mais qui s’amusent tous dans leurs rôles, et qui se montrent même volontiers déchainés pour certains ! Personnages excentriques et loufoques, interprétation bon enfant, Le Monstre du placard est porté par ses acteurs, nombreux, dont fait pleinement partie la créature campé par le grand Kevin Peter Hall, le monstre préféré des eighties ! Son look improbable, son invulnérabilité surprenante vu sa démarche d’octogénaire, en font un personnage délicieux !
Le scénario est certes un peu mou parfois, et bien sûr bien des explications ne nous seront jamais donné (comment pourrait-on expliquer la présence de ce monstre d’ailleurs ?), mais on s’en fiche ! Le Monstre du placard joue à fond la carte générosité, et c’est ce que l’on attend de ce genre de film. Humour omniprésent et parfois très inventif, ton parodique à tous les étages, action, on pourra juste peut-être regretter un petit manque d’effets horrifiques, mais du coup la comédie est plus accessible au jeune public ! Honnêtement le film est très sympathique, et il se montre malin et généreux, avec une fin excellente qui vient cloturer magnifiquement un métrage dont le début me laisser un peu perplexe je l’avoue. Quand je vois s’afficher Troma et que ça enchaine sur une succession de scènes répétitives, ça fait peur, mais finalement cette mauvaise impression laisse place à du mémorable après !
Visuellement c’est clair que Le Monstre du placard ne devait pas avoir un gros budget ! Et pourtant, c’est totalement assumé et le résultat est des plus fendards ! Le monstre à un look d’enfer et ridicule à la fois, et le manque de figurants, de matériels, renforce finalement complètement la tonalité parodique du film qui se moque des grosses productions du genre, notamment celle des années 50. Le film ne démérite d’ailleurs pas en terme de mise en scène, avec un réalisateur qui visiblement connait très bien les films de cette époque est reprend des tics de réalisation typiques. Le tout est emmené par une bande son légère mais sympathique, à l’image du film, et là aussi aux tonalités rétro bien présentes.
Pour conclure Le Monstre du placard est indéniablement à voir ! Curiosité pleine de saveur, de charme et d’humour, c’est un moment fort plaisant, à voir en famille. Ça fait beaucoup de bien. 4.5

Comment peut-on se retrouver à regarder ce genre de film, aujourd’hui, en 2012 ? Quel peut bien être l’intérêt d’une telle comédie d’épouvante Troma aujourd’hui, surtout réalisé par un assistant de yes men de la télévision US ?

Monster In The Closet possède un casting bien plus intéressant que la plupart des Troma, et c’est bien là son seul attrait, a priori. Paul Walker et Fergie y font leurs premières apparitions à l’écran, l’un en héros surdoué de 10 ans, l’autre en gamine trucidée par la bête dont il est question dans le film. En effet, Monster In The Closet est un film de monstre, traité sur le mode de la comédie parodique, plus ZAZ que Wayans. En effet, pas mal de succès du box-office sont parodiés, par petites touches, comme le héros ressemblant comme deux gouttes d’eau à Clark Kent ou aux scènes finales, renvoyant au King Kong originel. De plus, les cartons à l’écran sont souvent hilarants et le film ne se prend jamais au sérieux, tout en gardant néanmoins une rigueur bienvenue dans l’intrigue et dans l’interprétation, par les excellents Donald Grant et Henry Gibson. Le scénario est malin, les gags particulièrement réussis et le monstre moche à souhait.

Malheureusement, ça ne suffit pas pour rendre le film inoubliable, Monster In The Closet passant complètement à côté de sa thématique crypto-gay (ce qui n’est pas plus mal, elle n’aurait surement fait qu’alourdir un film qui n’en aurait pas eu besoin) et souffrant d’une terrible baisse de rythme au beau milieu du film. En effet, la réalisation est impersonnelle, et mis à part les cartons très drôles, manque terriblement d’originalité. Monster In The Closet est le type même du film qui ne nous manquera pas si on ne le voit pas, mais qui réjouit pour 90 minutes, son spectateur.

Une très bonne production Troma, drôle et généreuse comme il faut. Au lieu de verser dans le gore, le film multiplie les clins d’œil et les références, de Psychose à La Belle et la Bête, non sans humour. En plus le monstre a une sacrée tronche, et le voir défoncer des portes, sortir sa deuxième tête à la Alien ou pousser ses cris monstrueux (et hilarants) compense sans peine la sensible baisse de rythme que connait le film passée la première moitié. A ce titre, la fin peut paraitre assez décevante car trop molle, alors qu’un dénouement un peu plus explosif aurait été bien meilleur. Malgré ces quelques défauts, Monster in the closet est tout de même à ranger dans les Troma’s classics, et rend un bel hommage parodique aux films de monstres des années 50.

Un film convaincant avec une scène très réussie : celle de la douche au début du film. La fin est néanmoins vraiment baclée (manque de budget ?) et déçoit un peu. Monster in the closet gagne quand même à être connu et mérite une place au chaud dans le monde du cinéma horrifique.

Troma en un peu moins intense que d'habitude, mais c'est toujours aussi drôle (a-t-on vu une introduction plus cheap d'une film de monstre ?). Pleins de références au "bon" cinéma que les connaisseurs que nous sommes sauront apprécier, et un monstre plutôt gratiné lors de ses apparitions. Sans casser la baraque, c'est une tentative marrante de la part de Troma.

Ce film est un bijou du kitsch! Il a ce petit charme des films sans prétention qui vous divertissent sans être des chefs-d'oeuvre... On y trouve des références à de nombreux autres films (alien, superman, et d'autres). Bob Dahlin est un véritable précurseur : son film recèle délibérément de scènes insensées d'un ridicule extraordinaire. Pourquoi mater ce film qui en apparence n'a rien de sympathique? La gallerie de personnages hauts en couleur, le monstre bioman, certains dialogues très drôles, et la fin du film qui est bien mystérieuse... Un film inclassable.

A mon gout un des meilleurs film distribué par TROMA, le monstre a une sacrée gueule et on se marre bien !