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Maqroll
161 abonnés
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4,5
Publiée le 11 août 2010
Film culte pour toute une génération de cinéphiles, l’un des deux ou trois chefs-d’œuvre de Marcel Carné et surtout de Prévert au scénario. La scène entre Michel Simon en écrivain aux abois et Louis Jouvet en évêque suspicieux est dans toutes les mémoires et le « Bizarre, bizarre » sonne encore dans toutes les oreilles. Jean Louis Barrault, tout jeune et quasi débutant, est inénarrable en tueur de bouchers qui prend des bains de minuit dans une mare aux canards. Un chef-d’œuvre d’humour que ce film inspiré par un roman anglais et transporté en France avec une audace incroyable.
Invraisemblable et pas bien drôle. Le scénario est tiré par les cheveux, les acteurs gesticulent et font des grimaces jusqu'à en être ridicules, l'humour est trop timoré (le moment le plus "drôle", quand le vieux revient dans sa maison squattée par la police), les dialogues n'ont rien d'exceptionnels et sont souvent impossible à comprendre du fait de la mauvaise qualité de la bande son.
C'est radicalement différent des Enfants du Paradis. Le film n'a guère marché à sa sortie, car c'est un humour loufoque, à la britannique, qui est passé au-dessus de la tête des spectateurs de l'époque.
Je préfère cette comédie décalée au "réalisme poétique" qui sévit dans Le jour se lève ou Quai des brumes.
Des situations drôles mais on sourit plus qu'on ne rit pendant le film. Cela ressemble a un vaudeville assez noir avec de belles répliques, la dernière partie est beaucoup plus délirante (les scènes ou Michel Simon est ivre sont marrantes). Tout le monde est manipulé la police, la foule et aussi les protagonistes principaux.
une histoire qui s'enchaine vraiment très bien un super travaille de recherche. on trouve d'excellent acteurs ( jouvet et simon ) mais certains reste dans un jeu moyen.ce qui est dommage car le dialogue de ce film est très bien écrit.
"a force d'écrire des choses horribles, les choses horribles finissent par arriver". Il convient donc d'être prudent dans cette critique. Les films dont le ressort est le comique de situation se divisent en deux catégories: ceux que l'on revoit avec autant de plaisir à intervalle régulier, et ceux dont les effets sont épuisés en une vision. Drôle de drame appartient malheureusement à cette seconde catégorie. Au second passage, seul le talent de Jouvet et de Simon évite l'ennui.Les "gimmicks" perdent leur effet (bizarre, bizarre - Michel Simon et ses fleurs carnivores, etc.), et ce qui amusait paraît maintenant pesant. Reste un dialogue souvent brillant, un sens de l'absurde assez rare, dérivant sans doute du surréalisme, et l'absence de prétention de cet OVNI sans lendemain; commencera, après ce rodage du couple Carné-Prévert,la période du réalisme poétique. A consommer sans modération, mais une seule fois.
Au repas :"Vous avez dit bizarre, bizarre... Comme c'est étrange !" Un peu plus loin, le repas continuant : "Vous avez dit bizarre, bizarre... Comme c'est bizarre !" Excellentissime Jouvet en pasteur qui va semer la zizanie chez son cousin en le rendant responsable d'un meurtre qui n'a jamais été commis ! Jouvet, le pasteur, inquisiteur en puissance, en kilt écossais et lunettes de soleil, un monument ! Simon, le botaniste, féru de mimosas, écrivain sous pseudo de romans policiers, un autre momument ! Les dialogues de Prévert au service de ces deux monstres font mouche ! Un très grand film de Carné, avec un Jean-Louis Barrault naissant ! A voir et à revoir !
Eh oui, il est possible de réunir dans un même film Marcel Carné, Jacques Prévert, Michel Simon, Louis Jouvet et Jean-Louis Barrault et de se planter en beauté. Parfois la mayonnaise ne prend pas, même si tous les ingrédients sont excellents. La faute à quoi? D'abord à un scénario complètement raté, du mauvais boulevard pas crédible pour deux sous, qui ne donne à aucun des comédiens un personnage et un texte à sa mesure. C'est criant pour Louis Jouvet, qui après une entrée fracassante (ce discours jupitérien contre la littérature "immorale") est scandaleusement sous-utilisé. Ca l'est un peu moins pour Michel Simon, qu'on voit beaucoup mais qui se contente la plupart du temps de cabotiner outrageusement. Il est notoire que ces deux monstres sacrés éprouvaient l'un pour l'autre une franche antipathie (ils n'ont d'ailleurs que deux scènes communes, dont celle du fameux "Bizarre, comme c'est bizarre") et on peut imaginer que cette animosité a déteint sur l'équipe et nui à la cohérence du projet. Tout semble affecté, surjoué. L'intrigue est rocambolesque sans être spécialement hilarante. Quelques trouvailles sympathiques par ci par là: le journaliste qui enquête en dormant, le quiproquo sur le "fantôme" de Margaret - qui, avec Françoise Rosay, est sans doute le personnage le mieux dessiné et le mieux servi. Un évident talent individuel pour chacun, mais rien ne dissipe la pénible impression d'un grand rendez-vous manqué.