Lorsque l’on prend connaissance pour la première fois de Robinson Crusoe sur Mars (1964), on s’imagine qu’il s’agit d’une blague, que personne de censé n’aurait osé transposer le célèbre roman "Robinson Crusoé" de Daniel Defoe (publié en 1719) dans l’espace ! Et pourtant c’est bel et bien réel, on ne rêve, cette transposition martienne on la doit à Byron Haskin, à qui l’on devait quelques années plus tôt, le cultissime La guerre des mondes (1953). De quoi il est question ici, d’une expédition sur Mars qui vire à la catastrophe, le colonel McReady (interprété par Adam West, plus connu sous les traits de Batman dans la version de 1966) meurt lors de l’atterrissage, il ne reste que le commandant Kit Draper et Mona, un chimpanzé. Excessivement kitsch, ce film au faible budget accuse réellement le poids des années. Les décors en carton-pâte alternent avec des prises de vues réelles (tournées dans les zones désertiques de La Vallée de la mort), sans oublier quelques effets de pyrotechnies, bref ajoutez à cela qu’il ne se passe strictement rien durant les 50 premières minutes (mise à part suivre le quotidien de Kit Draper & Mona, l’un jouant de la cornemuse, l’autre s’occupant comme il peut (un chimpanzé dans l’espace, je vous laisse imaginer quelles peuvent être ses occupations). Ce qui est surprenant ici, c’est que le film vante son scénario « scientifiquement authentique », hors on peine à trouver crédible tout ce qu’il s’y passe (l’air y est respirable, il neige, on y croise des humanoïdes esclaves dont le fameux Vendredi !, etc).