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Ricco92
230 abonnés
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3,5
Publiée le 8 mars 2021
L’histoire d’amour entre l’enseignante Gabrielle Russier et son étudiant Christian Rossi a causé un énorme scandale dans la France post-mai 68. Une telle affaire ne pouvait qu’intéresser l’ancien avocat devenu cinéaste qu’était André Cayatte. Avec Mourir d’aimer, il choisit d’adapter au cinéma cette affaire symbole de son époque. D’un point de vue formel, le film est d’un grand classicisme qui pourrait parfois faire penser à un téléfilm. Pour ce qui est de l’interprétation, l’ensemble est de bon niveau mais on peut tout de même la trouver assez hétérogène puisque l’on peut estimer que Bruno Pradal adopte un jeu un peu trop exacerbé qui peut frôler parfois le ridicule alors qu’Annie Girardot fait preuve d’une assez grande sobriété qui atteint une grande force et qui prouve une fois de plus son immense talent d’actrice. Mais ce qui compte avant tout, c’est l’histoire en elle-même. Si on peut regretter que la naissance de cet amour soit traitée trop succinctement au début, le film montre bien l’acharnement et le harcèlement qu’a subi ce couple dont le seul tort a été de s’aimer sincèrement alors que le jeune homme était encore mineur (rappelons que la majorité était alors à 21 ans). Même si on peut regretter que le film ne soit pas d’un grand intérêt sur un aspect purement cinématographique, André Cayatte atteint donc son objectif qui était de donner son point de vue clairement favorable au couple sur cette affaire en signant un film important quand on veut comprendre un peu mieux la société française de la fin des années 60.
un classique qui montre quand même que la différence d'âge en amour se pardonne bien plus facilement aujourd'hui quand la femme est plus âgée. dans l'autre sens, le scandale n'est pas loin. la chanson d'Aznavour est magnifique.
Un film vraiment bien foutu. Sobriété extrême de la mise en scène renforçant la crédibilité et la tristesse de l'histoire, pas d'effet de style inutile. Le scénario ne s'éparpille pas et on monte crescendo en pression, la révolte aussi, l'esprit de mai 68 dans l'air en bonus. Annie Girardot au top tient presque a elle seule le film sur ses épaules, le gros point faible viendrait du physique de son amant, avec sa barbe et son mètre 95 il est aussi "mineur" que je suis ornithologue confirmé, n'ayant pas trouvé de photo du vrai gars, impossible de savoir si c'est un raté ou au contraire fidèle a l'histoire. Passé ce défaut il s'agit d'un très bon film dût au scénario sans concessions et à la justesse d'Annie Girardot.
Un drame qui laisse sur les rotules,par ce qu'il a de représentatif de la société de l'après mai 68."Mourir d'aimer" traite des conséquences des amours entre une professeur de littérature et de son jeune élève de 17 ans.Amoureux fous,ils défient leur entourage,les conjure d'accepter cette liaison saine,mais cela revient à se battre contre des moulins à vent.Condamnés à plier devant la bêtise humaine,tour à tour enfermés en prison et hôpital psychiatrique.C'est extrêmement pessimiste.Annie Girardot trouvait là son plus beau rôle.Sobre,digne,élégante,avec une détermination dans le regard qui se transforme en fatalisme à mesure de l'avançée du film.André Cayatte fait cependant beaucoup de fausses notes.Mise en scène répétitive(par exemple,les scènes de retrouvailles toujours filmées de la même manière).Début du film qui rentre trop vite dans la persécution au lieu de développer l'attirance du départ.Contexte politique expédié,alors qu'il est au coeur de cette "machination".Tout cela manque de rigueur,sorti du calvaire de ces 2 amants interdits.A voir pour la performance de Girardot,ainsi que pour le cruauté et la crudité du contenu.
Dans Mourir d’aimer, André Cayatte s’inspire de l’affaire Gabrielle Russier, un fait divers réel intervenu dans la France post mai 68. L’encart en début de film « Toute ressemblance avec des personnages réels… » n’a pour valeur que de servir de protection pour le réalisateur vis-à-vis de possibles poursuites judiciaires. En cela, Mourir d’aimer est un film complexe dans son traitement car portant en 1971 sur un sujet très sensible et tabou. Critique complète sur incineveritasblog.wordpress.com/festivals/lumiere/lumiere2019/
Tiré d’un fait divers qui avait ému la France des années 60, un mélodrame qui certainement ne pourrait prendre une telle ampleur aujourd’hui que la majorité a été ramenée à 18 ans, et c’est tant mieux ! Dans un ensemble qui ne brille pas par la subtilité, Annie Girardot toujours très professionnelle s’en sort mieux que Bruno Pradal peut-être un peu agé pour le rôle.
Mourir d’aimer est un film qui convertit la révolte dont sont porteurs ses deux personnages principaux en une agilité de mise en scène, constamment tendue vers la réunion douloureuse et passionnée d’amants qui se déchaînent. Il s’alourdit certes de convictions idéologiques qui font de lui une œuvre engagée, militante et datée – en ce sens où il s’avère inséparable de son contexte politique – mais sait s’affranchir de tous ces passages obligés qui définissent le schéma actanciel du drame et banalisent tant d’intrigues de cinéma. Deux acteurs magnifiques donnent chair et crédibilité à ce couple maudit, directement inspiré du fait divers Gabrielle Russier dont le long métrage entend, de façon ironique et prudente, se dissocier par un carton en ouverture.
Mourir d'Aimer est un film d'André Cayatte sorti en 1971. Ce drame shakespearien, inspiré par un fait divers réel, vaut surtout pour la puissance de jeu et d'interprétation d'Annie Girardot, absolument étourdissante dans le rôle de cette professeure qui tombe amoureuse de l'un de ses élèves (Bruno Pradal) et qui vivra cet amour jusqu'au bout. Ce film est intéressant en ce qu'il montre comment un tel fait de société pouvait être reçu à l'époque, là où aujourd'hui une telle affaire ne viendrait probablement plus défrayer la chronique. Ce film n'est pas exempt de défauts, souffrant d'une réalisation un peu trop classique pour une interprétation d'une telle ampleur, d'une voix off commentant l'action sans réel intérêt, et d'une fin qui part un peu dans tous les sens. Ce drame est réussi jusqu'à un certain point, ayant surtout un intérêt en ce qu'il montre à quel point Annie Girardot était une immense actrice.
Malgré son sujet le film n'est pas des plus passionnant: la fin est connue à l'avance, la réalisation assez plate, les acteurs honnêtes sans plus pour un scénario très centré sur les 2 héros. Plutôt la photographie partielle d'une époque.
Mourir d'aimer est un film de société, genre dans lequel A. Cayatte s'était spécialisé d'une certaine manière. Le film est d'ailleurs basé sur une histoire vraie, un fait de société encore très frais dans les esprits, une professeure de Marseille qui tombe amoureuse d'un élève et réciproquement. Après un plainte déposée par les parents, la machine à justice se met en route et va tout raser ou presque sur son passage. Ne connaissant pas l'histoire, le spectateur suppose néanmoins que l'issue sera fatale. Le film relate de façon sensible le combat mené par les deux protagonistes et on peut voir A. Girardot sous plusieurs angles, lorsqu'elle est au fond du trou ou au contraire lorsqu'elle a décidé de se battre.
C'est un très bon film ! Le sujet, inspiré de faits réels, est émouvant mais le problème, c'est que le film en lui-même manque un peu d'émotion. Néanmoins, les acteurs sont très bons, surtout celle qui joue la professeure. La musique est également bien, mais je trouve que la relation amoureuse entre Pascal et Danièle arrive trop vite. Mais c'est un très bon film, avec des bons scénarios, des bons acteurs et une jolie BO que nous avons là !
Une histoire vraie celle de Gabriele russier condamnée pour aimer un élève dans le contexte de mai 68 troublé.Cette femme a été mise a bout,condamnée et tuée par la société bien pensante de l'époque..et les parents de gérard dans le role.ANnie girardot tantôt forte tantôt fragile a fleur de peau épuisée a bout de nerfs donne toute sa mesure s son personnage et prend corps avec lui;Un film bouleversant dont on ne sort pas indemne car une femme prof est morte a été emprisonnée sest suicidée a cause de la vindicte populaire..Par contre le remake muriel robin est transformé et trahit l'histoire vraie,gabrièle ayant 32 ans a l'époque et non 42 ans donc il faut plutot voir la version première d'andré cayatte seule fidèle meme si romancée.
André Cayatte n'aurait pas pu rendre de meilleur hommage à la tragique histoire d'amour qui fut celle de l'affaire Gabrielle Russier, et Annie Girardot n'aurait pas pu faire mieux dans le rôle de cette femme libre, jeune, affirmée, indépendante et amoureuse bien sûr. Elle est tout simplement excellente. Le film prend des allures de drame social, avec cette opposition entre le vent de liberté qui soufflait en 1968, et le rejet violent suscité par cette liaison auprès des proches du jeune homme et de l'établissement où travaille son professeur. Et il y a aussi un peu de longueur dans la deuxième partie, qui semble parfois faire dériver un peu le film. Mais dans l'ensemble, André Cayatte a parfaitement restitué le drame dans tout ce qu'il a de vrai, de juste et de poignant. L'histoire est riche en rebondissements et en émotions. Certainement le rôle le plus marquant d'Annie Girardot, et peut-être le meilleur.
j'ai vu ce film pour la 1ère fois il y a plus de 20 ans j'étais ado; j'en suis sorti chamboulée(j'ai du le voir 5 fois et lire le livre au moins 10 fois); ce film nous fait refléchir sur la vie sur l'amour sur la mort...on ne plus être la même personne après l'avoir vu. Nos idées recu sont remises en question et c'est tant mieux; les acteurs sont exceptionnels; c'est un film culte à voir et à revoir; l'émotion reste la même à chaque visionnage, un moment de vie douloureux mais sublime Un grand merci au créteur de ce film
Parti d'un fait divers, l'histoire d'amour entre une enseignante et son élève qui tourne au cauchemar, le film d'André Cayatte a vieilli. Reste tout de même l'interprétation remarquable d'Annie Girardot.