Derniers Avis sur Badlands of Dakota

Western mèconnu que ce "Badlands of Dakota" (1941), bien enlevè et bien rythmè, avec des personnages historiques (Wild Bill Hickok, le Gènèral Custer, Calamity Jane, rien que ça) qui s'articulent habilement autour de deux frères et de l'amour d'une femme! La distribution (notamment Robert Stack, Broderick Crawford et Ann Rutherford) est bien à sa place! il faut ègalement mentionner la participation amusante de Hugh Herbert en barman de saloon...et chef de pompier de la ville! Outre quelques bons petits gags, il y a aussi et surtout une quasi mythique Frances Farmer dont on connait le tragique destin! Plutôt une bonne surprise à l'arrivèe, à mi-chemin entre le western, la romance et la comèdie! Mineurs, Indiens et cavalerie se retrouvent donc dans un agrèable triangle amoureux du très prolifique Alfred E. Green! Une bonne pioche de la Universal Pictures...

Voilà un western plaisant à voir à bien des égards, certes, il n'y a pas de grands noms du cinéma de cette époque, mais bien des visages sont familiers, l'humour est omniprésent et assez récréatif, la reconstitution de la ville, et toutes les personnalités que l'on y croisent sont autant de bons moments à voir. Même si tout cela reste assez simple, tout va très vite, peu de temps mort, un bel incendie vient clôturer cette aventure, et le jeune Robert Stack, blond et bouclé ne décevra pas ses fans.

A découvrir exclusivement en DVD. En plus, son supplément historique est très intéressant, merci à son auteur. Le film lui, risque de décevoir beaucoup les amateurs de western tellement il est mal construit. Son scénario est une offense aux personnages disparus et il faut une grande indulgence du n’importe quoi pour en accepter le découpage. J’avoue de ne pas y arriver. J’admets mal ce genre de dérive agrémentée en plus de séquences comiques proches du burlesque. Le tout baignant, mine de rien, dans des faits tragiques. Sur le plan de la mise en scène, c’est une bonne surprise. Tout est bien filmé, le noir et blanc est superbement reconstitué, les accessoires sont nombreux, les décors sont généreux, les figurants abondent, les acteurs principaux sont célèbres, les séquences d’actions sont bien menées et les gros plans réussis. Mais, hélas, le tout étant gâché par un rythme quasiment hystérique entrecoupé par des scènes se voulant romantiques mais toutes ennuyeuses. Les acteurs en font dix fois trop et malgré sa courte durée le film paraît long et, pire encore, de plus en plus raté. Heureusement que les deux femmes sont belles, les voir jouer ensemble apporte un note de fraicheur cinématographique. C’est souvent comme cela avec A E Green et s’il n’est pas resté célèbre malgré son grand nombre de films (plus de 120 en 40 années), c’est surement pour son manque de personnalité derrière sa caméra.