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AMCHI
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4,0
Publiée le 28 décembre 2008
Il y a en tout et pour tout durant ce film que 2 acteurs mais des grands acteurs dont leur jeu donne de la force à cette histoire. Remarquable confrontation entre le naufragé Japonais et le naufragé Américain, entre méfiance puis raison. Pour moi Duel dans le Pacifique n'est ni long ni ennuyeux seul la fin m'a semblé un peu brusque.
Réunir Lee Marvin et Toshiro Mifune, deux véritables monstres sacrés du cinéma, sur une île déserte et étudier leur comportement en temps de guerre, tel est le pari relever par John Boorman en 1968. Cette expérience insensée permet au film d'adopter un statut hors du temps puisqu'aucun autre acteur n'est présent et que les traces de civilisation se résument à des épaves et autre bâtiments abandonnés. Seul l'aspect humain intéresse Boorman qui prend un malin plaisir à torturer ces deux héros qui ne se comprennent pas et qui vont devoir survivre dans un environnement des plus hostiles. Peu de paroles, juste des actions primitives de deux hommes décidés à survivre tout en oubliant pas, au début du moins, que la guerre les sépare. "Duel dans le Pacifique" est un film déroutant. Le scénario tourne vite à l'expérimentation, comme si le réalisateur avait placé deux insectes différents dans un milieu inconnu pour observer leur réaction et leur capacité à survivre. Le film de Boorman est à la fois pessimiste puisqu'il nous démontre une nouvelle fois que la nature humaine est propice à l'auto-destruction mais une lueur d'espoir subsiste dans la coopération qui va s'établir entre les deux soldats pour survivre. Tourné dans de somptueux décors et accompagné par une musique oppressante de Lalo Schifrin, "Duel dans le Pacifique" est une oeuvre dérangeante et singulière qui intrigue par son absence de réel scénario mais force l'admiration pour sa reconstitution minutieuse et épatante des comportements humains.
Excellente première heure où la jap se bat pour que le ricain ne puisse voler ce qu'il a mis des semaines a emmagasiner (nourriture et eau). Le jeu du chat et de la souris est très bien mise en scène dans le but de montrer la bêtise de l'homme, réduit quasimment à jouer tel des enfants. Le bon point : ne pas tombre dans le piège d'un jap qui parle anglais. Cela renforce le lien et en même temps la différence entre les deux soldats. Le film perd tout de suite de sa force lors de la partie "radeau"... Beaucoup trop longue car sans action, sans évolution quelqu'elle soit. La trame sera reprise dans un épisode de la série "Les têtes brûlées" et la fin, par ailleurs mal imaginée, fait penser à la fin de "Un taxi pour Tobrouk". Bref on reconnait l'idée de l'homme face à la nature chère à Boorman, le face à face Lee Marvin-Toshiro Mifune est culte et une première heure bien maitrisée ; dommage pour la dernière demi-heure mal gérée pour le radeau et la fin qui manque d'ambition.
Deuxième film de john Boorman sorti dans une edition dvd calamiteuse, "Duel dans le Pacifique" est un huit clos teinté de Survival tourné à l'economie ou les immenses Toshiro Mifune et Lee Marvin devront s'entendre pour survivre sur une île deserte en pleine Seconde guerre mondiale. Boorman nous fait evidement une parabolle sur la guerre et la nature humaine jusqu'à un final particulièrement pessimiste.
1968, de John Boorman, avec Lee Marvin et Toshiro Mifune. La nature et la jungle semblent jouer un grand rôle chez ce cinéaste, dont je me souviens de "Délivrance" et "La forêt d’Emeraude". Nous sommes vers la fin de la 2ième guerre mondiale dans le Pacifique, sur une petite île couverte d’une épaisse forêt, qui abrite deux naufragés, l’un archétype du combattant japonais, officier dans la marine, l’autre, son ennemi juré, archétype du soldat américain, pilote de l’armée de l’air. Entre eux, c’est la haine, forcément. Ils commencent pas essayer de s’entretuer, puis se font alternativement prisonnier, avant de finir par s’unir, moins par amitié que par logique de survie. La qualité des comédiens, la beauté des images (surtout à la fin quand ils arrivent avec leur radeau sur une autre île, symbole d’un monde détruit par la guerre) et l’intérêt de l’histoire, ne suffisent pas, malgré tout, à en faire un très bon film. Il manque un je ne sais quoi, une conclusion peut-être.
Quel ennui! Deux militaires, l'un Japonais et l'autre Américain sont échoués sur une ile du Pacifique à la fin de la seconde guerre mondiale... Seulement deux acteurs et un décor. Il aurait fallu beaucoup plus d'imagination à John BOORMAN pour nous tenir en haleine pendant 1h40!! Quelques paysages bien choisis, un peu plus de dialogues (voire aussi de monologues), une ambiance plus tendue (ces deux-là cherchent à se faire la peau, tout de même!). Rien de tout çà.. Surtout que Lalo SCHIFRIN n'était pas plus inspiré pour la bande son... Il a tout juste réussi à pondre une indigeste quacophonie qui ne parvient pas à meubler les (trop) longs silences d'une mise en scène sans relief. On retiendra quand même les caricatures des cultures Nippones et Américaines bien jouées par Toshiro MIFUNE et Lee MARVIN. Ce choc des cultures aurait mérité mieux que çà...
Un film surprenant. C'était un pari risqué de la part de John Boorman de vouloir réduire le combat entre le Japon et les Etats-Unis durant la seconde guerre mondiale. Toutefois, le pari n'est qu'a moitié réussi. Car si Boorman arrive à éviter le manichéisme avec tact et intelligence, force est de reconnaitre que l'on s'ennuie parfois, l'intrigue n'avancant parfois vraiment pas (et pour cause). On retiendra la deuxième partie, peut être plus intense pour les deux hommes. On n'est passé tout près du vrai bon film. Dommage.
Echoués sur une île déserte de lOcéan Pacifique pendant la Seconde Guerre mondiale, deux soldats, lun Américain lautre Japonais, saffrontent et cohabitent dans ladversité. Cest la vision humaniste et jamais utopique que livre John Boorman, fondamentalement enclin à entrevoir lespoir dune fraternisation entre les hommes quand le pire se profile (suivra lexceptionnel Délivrance ). La première moitié du film est particulièrement violente : les antagonistes saffrontant sans concession, à limage du conflit international qui les oppose. Puis quand lisolement et la nécessité de survivre se substituent naturellement à leurs querelles, une relative solidarité simpose. Loin des enjeux politiques et de la guerre à grande échelle où l'adversaire reste invisible, cest la raison qui ici, malgré une communication difficile, apaise le climat. A méditer. Dans la peau du soldat américain viril, arrogant et sympathisant, Lee Marvin est irréprochable. Quant à Toshiro Mifune - dans sa période américaine après avoir longtemps été lacteur fétiche de Akira Kurosawa - quil soit samouraï, policier, médecin ou militaire, il exprime toujours aussi parfaitement la colère, lhonneur et la hargne. Les deux personnages étant des icônes de la culture et la nation quils représentent, sans clichés.
Du grand John Boorman qui invite avant tout aux questions cruciales en maîtrisant parfaitement son art. Bien qu'il faille un peu de maturité intellectuelle pour apprécier ce film (exit le premier degré), c'est un vrai régal pour ceux qui aiment le genre.
Film axé sur l'opposition entre deux hommes que la situation oppose et qui finissent par se lier d'amitié une fois les préjugés surmontés. Les deux adversaires finissent ainsi par se liguer contre l'adversaire commun et immédiat, beaucoup plus réel que le combat décrété par leurs sociétés respectives : la nature hostile ... Une satyre des automatismes engendrés par la guerre.
Vu dans des conditions effroyables (piste sonore uniquement française, master déplorable, recadrage du 2.35 au 1.33) Hell in the Pacific reste remarquable sur plusieurs points : deux acteurs pour tout un long métrage, il fallait l'oser, et Boorman l'a fait. Et si ces deux comédiens n'avaient pas été Lee Marvin et Toshiro Mifune, deux emblèmes au charisme énorme, le film aurait sans doute moins fonctionné. Ici, les deux acteurs servent une dénonciation de l'intolérance vis-à-vis de la différence de nationalité, d'idéologie et même de 'race', et ce grâce à une situation critique pour tout homme (Cast Away avec Tom Hanks ressemble beaucoup à Hell in the Pacific, mais ce dernier présente une intrigue moins bien menée). Une réussite donc, malgré les contraintes liées au sujet et aux moyens, qui ne demande qu'à être revue.