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Plume231
3 884 abonnés
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2,0
Publiée le 25 mars 2014
Avec John Boorman, on peut être sûr que techniquement (choix des cadrages, photographie, etc...!!!), si on excepte ici quelques zooms assez kitschisouilles, le film sera irréprochable voir même plus que ça. Par contre au niveau de l'histoire, ça peut donner du très bon comme du mauvais... Là c'est plutôt du mauvais. Avec une idée de départ qui ne demandait qu'a être traitée subtilement, le réalisateur préfère cumuler la symbolique lourde et les longueurs qui font qu'on regarde l'ensemble avec un ennui qu'on ne cherche même pas à dissimuler. Lee Marvin et Toshirō Mifune, les deux seuls acteurs du film, ont beau être des bulldozers de talent et de charisme, ils ne peuvent pas grand-chose pour ce film qui préfère se prendre trop au sérieux plutôt que de se lâcher au niveau (le potentiel était très fort !!!) de l'émotion et de l'humanisme.
Gros coup de vieux et surtout un version DVD européenne scandaleuse au regard de la qualité de la version US. Un peu comme si on regardait un DVD de qualité correcte d'un côté et de l'autre une vielle VHS. Enfin en dehors de cette honte, la première partie du film est vraiment longue car la guéguerre entre les deux protagonistes est vraiment pas terrible et pénible à suivre. Une fois que la coopération commence, tout décolle et on suit avec passion l'association de ces deux soldats qui ne se comprennent pas. On retrouve quelques inspirations de Zemeckis pour "Seul au monde" c'est marrant. La fin est très curieuse...
Un film presque totalement muet, surtout dans sa première partie, étant donné que les deux uniques acteurs ne parlent pas la même langue. Le scénario du film est intéressant et fait passer un message sur la guerre, mais il souffre de quelques longueurs à certaines scènes.
Huis-clos en plein air, ce "duel" est un film plein de bruits et de fureur, qui sait aussi se faire poème élégiaque et panthéiste. Boorman nous surprend une fois de plus en confrontant l'homme à la nature sauvage, façon de le dépouiller de son vernis social et de faire ressortir sa profonde violence toute comme son absolu irrationalité. Mais le film n'a pas la radicalité de "Délivrance" : il débouche sur une humanité profonde et sur le constat de l'absurdité des haines viscérales qui opposent les hommes. L'enfer ce n'est pas les autres, c'est le regard que l'on pose sur eux. A la fin de « Duel dans le Pacifique », au terme d’une traversée en radeau apaisée et lyrique, suggérant une liberté et une amitié retrouvées, les deux passagers se retrouvent dans un décor de guerre qu’ils avaient voulu fuir. Ironie désenchantée typiquement boormanienne qui n’a d’égal que le commentaire que nous propose l’auteur sur l’étonnante ingéniosité de l’homme a aménager son cadre de vie pour aussitôt le détruire de querelles puériles. Ainsi, l’éclat d’une mise en scène purement physique tendant paradoxalement à l’abstraction est-elle à nouveau au service d’une réflexion sur les rapports entre la nature et la culture, sur la capacité de l’homme à la fois d’assurer sa prééminence face à un milieu hostile et de causer sa propre chute. Malgré quelques problèmes de rythme, un film passionnant de Boorman.
j'ai beaucoup adoré la scène du tronc d'arbre mort, dans laquelle Lee Marvin ne veut pas partager son bien pour aider son ennemi à fabriquer un radeau afin de tenter de quitter l’Île seul. "C'est mon arbre ! c'est mon arbre à moi !" en venant le récupérer son bien.... après une minute de silence il remet ça avec "je répète que c'est mon arbrrre !!!! la scène intègre une notion très abstraite pour eux : le partage. C'est comme expliquer à un enfant de 3 ans qui prend la balle de son camarade et que sa mère lui explique la notion de propriété "Non, on peut pas, cette balle appartient au petit garçon !" et bien Lee Marvin à Toshiro que s'il veut son arbre qu'il lui demande, cel
Un film d'aventures mais qui se veut une parabole de la Seconde Guerre mondiale. Les questions attachées aux films de naufragés (se nourrir, boire et quitter l'île). La réalisation de Boorman porte au summum le duel psychologique avec une tension extrême. Lee Marvin et Toshiro Mifune prouvent qu'ils sont des grands.
J'aime beaucoup le cinéma de Boorman, enfin j'aime surtout Le point de non-retour dans le peu de films que j'ai pu voir de lui qui était l'exemple même du film qui catalysait toutes les émotions que l'on pouvait chercher dans un film de genre. Duel dans le Pacifique, c'est vraiment bien aussi, car c'est un film sur la relation de deux hommes perdus sur une île déserte, on n'a aucun contexte, rien, mais on comprend tout par leurs réactions, la relation qu'ils entretiennent.
On est donc durant la seconde guerre mondiale, on a un japonais et un américain sur la même île, avec personne d'autre pour arbitrer, forcément ça ne va pas être triste. Forcément la relation est houleuse au début, ils ne se comprennent pas, on évite absolument toutes les scènes niaises dans ce genre de film où l'on apprend un peu la langue de l'autre ou je ne sais quoi. C'est deux types qui apprennent à se respecter parce qu'ils ont besoin l'un de l'autre pour survivre et quitter cet endroit. Mais l'évolution de cette relation se fait petit à petit, d'ailleurs on note qu'elle évolue uniquement grâce à Lee Marvin et à sa colère. Lorsqu'ils s'énerve il se montre étrangement plus conciliant avec Mifune. C'est parce qu'il s'énerve qu'il libère Mifune, c'est parce qu'il s'énerve qu'il va l'aider à construire un radeau, etc.
Je crois que c'est la première fois (ou alors ça ne m'a pas marqué) que je vois une évolution positive de la relation entre deux personnages dont le moteur soit la colère.
Le film est donc assez réaliste dans l'écriture des personnages et vraiment le plus important reste cette absence totale de niaiserie, j'avais vraiment peur qu'à un moment ça devienne totalement grossier et qu'on se perde dans le pathos.
La question de la fin est intéressante parce que même s'ils arrivent à quitter l'île, forcément selon qu'ils soient récupérés par des ricains ou des jap' ça ne va pas être le même sort pour les personnages, il ne semble pas y avoir de cas où ils puissent s'en sortir tous les deux. J'ai donc d'autant plus apprécié cette fin, on ne peut plus logique, soulignant l'absurdité et la vacuité de la vie qui arrive sans forcément surprendre à marquer par son nihilisme.
Duel dans le Pacifique est un très film étonnement bien équilibré, bien écrit, porté par ses deux uniques acteurs dantesques et qui évite absolument tous les pièges tendus par le concept.
L'absurdité de la guerre démontrée par l'opposition inutile de deux soldats liés à deux nations que tout oppose, mais le rapprochement de deux hommes qui un instant parviennent à surmonter leurs différences pour sauver leurs vies... La redécouverte d'un ersatz de civilisation réanimera leur animosité...
Ce film est un bel exercice de style. L'intrigue est simple mais la réalisation et le scénario permettent de suivre avec attention les aventures, presque sans parole et sans musique d'accompagnement, des deux protagonistes. Film pacifiste, il démontre avec sobriété mais efficacité que la guerre n'est pas le fait des individus mais le fait des nations.
Boorman a commencé sa carrière avec des films quasi expérimentaux. "Duel dans le Pacifique" est de ceux-ci, mais moins audacieux qu'un Zardoz il a du coup mieux vieilli (en dehors de quelques effets de zoom très datés). Faire un long-métrage avec deux acteurs et jamais de dialogues (puisque les deux personnages ne se comprennent pas) sans tomber dans le pathétiquement ennuyeux est un exercice bien périlleux dont Boorman se tire avec une grande habilité. Même si il y a quand même quelques longueurs vers la fin et pas mal d'incohérences, le principal reproche ne réside pas dans le film lui même, mais dans la bien mauvaise retranscription sur DVD. Non restaurée, l'image est d'une qualité épouvantable. Dommage, car en rendant le visionnage pénible cela ne rend vraiment pas justice à un film qui mériterait bien mieux (surtout pour apprécier les magnifiques paysages naturels).
Deux au monde ! Excellent film de John Boorman qui ose. En effet il rassemble pour ce duel, deux immenses acteurs, qui sont Lee Marvin et Toshiro Mifune. Deux cultures, un duel, deux hommes qui vont se chercher, se défendre afin de survivre le plus correctement possible sur une île déserte. Pour une première visualisation, la fin de Duel dans le Pacifique peut vous paraitre très sèche et brutale.
Le message du film, ses significations sont très intéressants mais malheureusement, on s'ennuie pendant la majeure partie car il ne se passe souvent rien. Mérite tout de même une étoile.
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2,5
Publiée le 1 février 2009
Tournè dans les magnifiques paysages des Palaos, situè entre les Philippines et la Nouvelle-Guinèe,ce film de guerre sous fond d'aventures exotiques est d'une luciditè ironique et stupèfiante! L'idée de John Boorman ètait de faire une oeuvre muette! La première partie du film est effectivement sans aucun dialogues ou èvoluent le duo Lee Marvin-Tochiro Mifune, seul à l'ècran, ou la nature reprèsente par ailleurs le troisième personnage du film! Les deux militaires comprennent nèanmoins qu’ils doivent collaborer pour survivre et Boorman prend un tel recul à filmer ses personnages que toute identification est impossible! Un curieux duel qui atteint son but celui de nous tenir en haleine jusqu'à son happy-end dès plus surprenant...