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Bertie Quincampoix
108 abonnés
1 830 critiques
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3,5
Publiée le 17 novembre 2024
Considérée comme l’une des œuvres les plus importantes d’André Delvaux, réalisateur phare du renouveau du cinéma belge, Un soir, un train nous plonge aux côtés de Mathias et Anne (Yves Montand et Anouk Aimée), un couple francophone vivant en Flandre et qui ne se comprend plus tout à fait. L’incommunicabilité, le sentiment de ne pas parler la même langue : tel est le sujet central de ce film qui fait référence directe à l’affaire de Louvain (1967-1968), point d’orgue d’une série de tensions entre Néerlandophones et Francophones dans un pays régulièrement secoué par des conflits entre les deux communautés. À partir de ce contexte contemporain et réaliste, André Delvaux fait basculer son récit dans le fantastique et l’étrange, comme pour montrer que son personnage principal, universitaire spécialisé en linguistique (tiens, tiens…) qui pensait tout comprendre ne maîtrise en réalité pas grand chose.
Un parfum de Cocteau, de Rainer Maria Rilke, d'Aloysius Bertrand, de Bruegel et d'Odilon Redon pour un film dont la matière fantastique vous hante longtemps, une Belgique brumeuse presque médiévale et un final tel le joueur de flûte de Hamelin...
Une 1ere partie plutôt réaliste avec la description d’un amour contrarié entre un professeur d’université émérite et une actrice de théâtre plutôt intellectuelle. Des lectures de textes hermétiques et abscons, tout cela sur fond de rivalité entre wallons et flamands, des grèves perturbant les activités. Y. Montant et A. Aymée joue un amour très froid, cérébral, on ne sait pas pourquoi, tout cela manque de passion. Et puis arrive le voyage en train et le film bascule dans un néo-surréalisme mystérieux. Les personnages s‘embourbent au sens propre et figuré. On ne comprend pas grand-chose. Delvaux avait eu son momentum dans les années 70, mais son cinéma vieillit mal, c’est lourd, c’est lent , c’est pesant. Il n’est pas sûr qu’il passera à la postérité dans le long terme.
Dans la catégorie "navet de première", voici un film qui décroche aisément un Grand Navet d'Or. Un film aussi passionnant que les atrocités de la nouvelle vague française. Et pourtant, j'adore Montand acteur, mais il existe des limites à tout. Donc, si les niaiseries mal filmées de Godard vous rendent heureux, ce film est pour vous, sinon, fuyez !
Je decroche au bout d’une demie heure. Je ne suis pas assez intello pour prendre plaisir à regarder ce que je ne comprends pas. J’étais attirée par le tandem d’acteurs, mais c’est insuffisant pour me retenir.
Tenté par le couple Montand/Aimé, la vision à l'improviste de ce film belge m'a laissé interrogatif, avant de clairement apparaitre pour l'objet onirique et conceptuel qu'il est, typique de l'époque des sixties. Belle photographie, un couple qui ne sait plus quoi se dire, l'ambiance très singulière des voyages en compartiment, à part cela, pas qu'il restera grand-chose de ce rêve éveillé. streaming aout 2024
Certains ventent le début en indiquant que c'est ensuite que le film s'enlise. Eh bien non pas d'accord, j'ai trouvé ce début catastrophique. Qu'en n'avons-nous à cirer de ces réflexions absconses sur la mort, le théâtre ou la linguistique ? (d'autant que le rapport avec l'action... je ne vois pas) Et ensuite ? Eh bien ensuite on 'n'y comprend rien ! Où est l'histoire, où est le fil narratif ? Qualifier l'absurde de surréalisme a bon dos, l'absurde pourquoi pas mais qu'and ça enrichit l'histoire ! Que voulez-vous que ça enrichisse puisque justement d'histoire il n'y en a pas. Et puis quand on se veut un puit de culture on ne commet pas cette incroyable bourde. Ce n'est pas un poète libertin qui qualifiait l'amour de petite mort, c'est Ambroise Paré qui qualifiait l'orgasme de petite mort... ça n'a donc rien à voir. Un film réservé donc à la ligue des "moins c'est clair plus c'est beau" dont on ne sauvera que le joli minois d'Anouk Aimé.
C'est un drôle ce film que ce Un soir, un train avec Montand et Aimée en tête d'affiche. Réalisé par un belge, le baron Delvaux, ce film nous plonge dans la guerre linguistique qui opposa les étudiants francophones et néerlandophones de Louvain. Cette histoire de linguistique qui n'est qu'un prétexte au film car on est ensuite transporté dans un univers totalement différent. Montand, le professeur, prend le train à la gare d'Anvers (bien qu'on pense qu'il soit à Louvain), pour une conférence. Sa femme l'accompagne bien que ça ne soit pas prévu et là l'impensable va arriver. Ce n'est qu'à la fin du film que le spectateur comprend ce qui est arrivé. Entre temps, il est plongé dans un univers imaginé par le professeur. On ne comprend pas ce qui se passe, un monde parallèle, fantasmé ou autre chose bien sur.
Si l'idée de base était intéressante, le résultat est ennuyeux. Le film s'étire en longueur, est peu compréhensible et malheureusement très prévisible. Le point le plus négatif est que Montand et Aimée semblent ne pas être un vrai couple spoiler: bien avant le basculement dans un monde onirique .
Je n'ai pu regarder ce film jusqu'au bout : une histoire qui s'étire sur fond de neige et de froidure, les deux protagonistes ont du mal à se parler. On dirait qu'ils vivent dans deux mondes parallèles. Bien sûr, Yves Montand et Anouck Aimée sont parfaits dans ce face à face onirique. Ce film n'a pas pris une ride malgré ses 55 ans d'âge : la fuite, l'esquive, la fragilité des sentiments sont toujours là.
4 708 abonnés
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1,0
Publiée le 10 juin 2021
Il s'agit d'un film obscur réalisé par André Delvaux avec Montand. Le qualifier de surréaliste reviendrait à dire que Salvador Dali est ancré dans la réalité et c'est l'un de ces films que chacun interprétera à sa manière. Le postulat central est celui de l'expert en communication projeté dans un univers étrange et incompréhensible. Montand est un professeur de linguistique qui vit avec une décoratrice de théâtre mais n'est pas marié avec elle. Anouk Aimee semble étrangement froide et peu séduisante ce qui contraste totalement avec le rôle qu'elle a joué auparavant dans Un Homme et une femme. Bien qu'ils se sourient souvent leur relation semble s'être détériorée et lorsqu'on le presse il hésite à s'engager dans le mariage. Ayant conseillé à sa maîtresse de ne pas l'accompagner au motif qu'il n'aurait pas de temps à lui consacrer il est surpris de la voir le rejoindre dans le train. Le train repart en les laissant en plan ils finissent par tomber sur ce qui à première vue ressemble à un village désert ils se retrouvent dans une salle de cinéma où l'écran est rempli d'images de personnes en chute libre. Ils se rendent dans un hôtel où personne et surtout pas le linguiste ne comprend un seul mot de ce qui est dit. Apparemment le réalisateur Delvaux est un flamand et le film regorge de peintures de type flamand déguisées en images de film mais coté sourire pour le spectateur ce n'est pas Mr. Bean...
chef d'œuvre absolu de ce très grand metteur en scène belge oublié par le public qu'était André Delvaux, auteur également d'autres chefs d'œuvre comme l'Homme au crâne rasé et le Rendez-vous à Bray, films qu'on aimerait bien revoir à l'affiche, ou (on peut toujours rêver...) à la Télé... ! Montand et Anouk Aimée superbes, sur fond de querelle linguistique, de voyage en train dont on ne découvre à la fin qu'il se termine mal après un réveil de Montand qui met fin à un univers onirique très subtilement amené. Du très très grand cinéma !
L'on regarde ce film aujourd'hui comme un document archéologie. Le jeu d'acteur comme la dimension onirique des plans photo ne comblent pas les vides typiques de cette époque.