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Cyril J.
27 abonnés
625 critiques
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4,5
Publiée le 27 janvier 2016
Dans le réseau routier désert de Californie, pour avoir doublé un camion trop lent sur une ligne continue, un banal représentant de commerce se voit agressé par le premier durant toute la durée du film. D’abord par des petits embêtements de la route, puis par des mises en danger de plus en plus manifestes qui tournent progressivement en une folie clairement prédatrice et mortelle. N’importe qui peut s’identifier à la victime. Le contexte de la route est banal mais peut selon les circonstances revêtir soudain les conditions primales des lois de la jungle. Et surtout on vit la formidable évolution psychologique du profil type de la proie, en passant par toutes ses étapes, avant qu’elle déduise la nécessité d’un changement radical d’attitude. Parvenir à faire un tube à partir de trois notes et deux cordes de guitare se qualifie de génial. De la même manière on a ici un enjeu simple, une intrigue même pas résolue, un budget ridicule, des décors minima, mais un sujet qui nous tient et nous fait haleter tout du long. Premier long métrage de Steven Spielberg, on peut le qualifier de film de cinéma puisqu’il a été projeté dans les salles, même si c’est un téléfilm au départ.
Un représentant commercial, David Mann, est poursuivi par un camion poids lourds. David ne comprends cependant pas pourquoi il est talonné ainsi, ni ne voit qui est le mystérieux conducteur.
L’histoire est simple en l’état, mais utilise un style de narration solide. La peur liée à la poursuite est en effet une peur primaire, la proie est pourchassée par le chasseur et ne cherche qu’à survivre. Cette structure ancestrale liée à une terreur viscérale se transmet donc aisément à l’écran. D’autre part, nous ne suivons que le personnage de David ce qui renforce le coté « animal traqué ». Alors que nous ne connaissons son histoire que par ses remarques personnelles, et des quelques rares interaction avec les passants et sa femme, nous nous attachons à lui surtout par l’idée ingénieuse de créer un parallélisme, une analogie ou un genre de comparaison entre l’émission qu’il écoute à la radio, ses réactions et le contextespoiler: , p.ex. lorsque l’animateur radio raconte les tensions d’un couple, et la situation difficile dans laquelle se trouve le mari.
L’intrigue est simple, comme expliqué plus haut, mais la tension est répartie toute au long du film. La chasse est composée de différent sous-élément ; David croyant avoir échappé à la menace, ou encore spoiler: aidant un autocar scolaire bloqué sur le coté de la route . Pourtant chaque scène est construite de manière équilibrée et augmente en intensité et en impact à chaque actes.
Dennis Weaver est correcte dans le rôle, bien que son personnage n’exprime pas tant de variété, se contentant d’expressions de peur, de fatigue et d’intrigue.
Les cadrages sont variés et même dans l’espace confiné de la voiture de David, les différents points de prises de vues permettent de créer un dynamisme et une sensation de volume. Les décors désertiques sont répétitifs mais servent l’ambiance. Le Perterbilt est impressionnant et menaçant par son aspect repoussant et écœurant, et est un personnage à part entière.
Quant à la musique, elle est composée d’accords simples et les effets sonores sont dans le ton, à l’image des accompagnements des films d’horreurs.
Duel (téléfilm américain, réalisé par Steven Spielberg, diffusé pour la première fois à la télévision en 1971 sur la chaîne ABC, et exploité ultérieurement en salles). Original. Plus longue course-poursuite (en deux fois, entre un camion et une voiture) que j'ai vue à la télé ou au cinéma. Le film qui a révélé Spielberg.
Premier film ou plutôt téléfilm à l'origine, Spielberg réalise un film sans fioriture, on suit cet homme tétaniser de peur par cette poursuite dans le désert ou personne ne peut lui venir en aide. Film qui préfigure déjà le talent de son réalisateur et même avec un budget plus que modeste quand on a du talent et de l'inventivité cela fonctionne, certain réalisateur devrai en prendre de la graine. CULTE.
Duel, premier film de Steven Spielberg, en fait un téléfilm, marque d'entrée dans son oeuvre par sa qualité due à une grande efficacité avec relativement peu de moyens ostentatoires et d'effets visuels. Quelques plans en caméra subjective, des jeux de lumières, le conducteur de camion dont on ne perçoit que la silhouette, et pourtant le film est prenant même si il aurait pu être raccourci d'un quart d'heure. Thème classique du genre de l'effroi, Duel suggère plus qu'il ne montre. Aucune explication n'est apportée au comportement aberrant du camion. La manière dont Spielberg élabore certains plans évoque Hitchcock (Le faux coupable, Les oiseaux (voir les enfants dans le bus), La mort aux trousses...) Spielberg a bien étudié les différentes vitesses du camion dans les montées et les descentes de son parcours routier. Il a su aussi, puisque le film est tenu dans un espace temporel rétréci et précis. apprécié les vitesses. Mann est le héros spielbergien typique, un homme ordinaire placé dans des situations exceptionnelles et aussi un père de famille fragile et pusillanime. Duel évoque nettement les films futurs du cinéaste (le camion est le requin qui poursuit l'Orca dans Jaws, un bâteau essoufflé, l'inversion de la proie et du prédateur). Soulignons aussi le travail du scénariste, Richard Matheson, dans une de ses meilleures et typiques productions artistiques. L'écrivain aimant rien de plus que montrer des personnages et des situations classiques d'où surgit le fantastique, sans donner d'explications même si, ici, le camion évoque le diable ou une excuse pour Mann, celle de surseoir à son futur rendez vous. Un bon film de genre.
Un scénario original mais bien léger. L'acteur principal est très bon et la voix dans sa tête intéressante. Certaines scènes sont bien mais de nombreuses autres sont abusées et des passages beaucoup trop long. Bref, pas du grand Spielberg.
Tourné pour la télévision mais exploité en salles, ce film fit découvrir le génie de Steven Spielberg. Et il y a de quoi être impressionné. Ce face-à-face mythique sur les routes américaine entre un père de famille qu'on devine un brin fade – superbement incarné par Dennis Weaver – et un mystérieux camion dont le chauffeur n'apparaît jamais à l'écran, n'a rien perdu de sa force. La mise en scène est remarquable, les mouvements de caméra géniaux, et la tension présente de la première à la dernière minute. Le ton employé par le personnage principal dans ses doutes et ses hésitations est particulièrement juste. Excellent.
Un des tous premiers longs métrages de Steven Spielberg, et déjà le réalisateur accroche (pardon, scotche) toute notre attention sur ce suspense qui tend à souhait le spectateur. Oui le film a vieilli, et ça se voit surtout à l’image (petit budget oblige). Malgré une petite erreur qui revient de temps en temps (la fumée d’échappement du camion pas toujours en phase avec le mode d’utilisation du moteur), Spielberg possède déjà bon nombre de recettes pour captiver le spectateur tout au long de ce road movie. Tout y est : une situation de départ des plus banales, une absence totale ou presque de musique, le bruit de la respiration qui s’amplifie, les gros plans, les pensées commentées en voix off (dont je trouve le doublage français relativement contestable), et surtout un sens du cadrage inouï, en oubliant sciemment de nous montrer le visage du routier. Une Plymouth modèle Valiant, véritable cacahuète rouge à la mécanique défaillante, contre un camion-citerne Peterbilt 281 de 1956, un mastodonte plus ou moins rouillé devenu une machine machiavélique, une machine à tuer. Un banal dépassement sur une ligne continue et ça dérape. Il est vrai que "Duel" n’est pas très long, mais il est hautement prenant, tant et si bien qu’on ne voit pas le temps passer, au gré des nombreux kilomètres qui nous font découvrir les paysages du désert des Mojaves (qui s’étend sur 3 états : Californie, Nevada et Arizona). La fin peu commune surprend un peu, pas vraiment dans son déroulement final, mais dans la manière. Et pour conclure, j’oserai dire que l’ensemble tient bien la route !!! Mouahaha !!! oui bon je sais, c'est facile mais le vrai exploit est de faire angoisser le spectateur presque autant que David Mann (formidable Dennis Weaver). Mann… comme la marque de camions ? Quelle curieuse ironie du sort... à une lettre près bien sûr.
La naissance d'un mythe, le premier chef d'oeuvre d'un des plus grands réalisateurs de tous les temps : Steven Spielberg. Tiré d'un téléfilm et sorti en 1971 aux Etats-Unis (en 1973 en France), « Duel » reste un grand film à suspense, d'une grande intelligence grâce à un bon scénario, bien écrit qui évite les temps morts en multipliant les scènes d'angoisse, de tension. Dennis Weaver s'en sort avec les honneurs, il livre une prestation convaincante, il représente l'image du film car il est omniprésent, c'est presque le seul «vrai» acteur de ce film d'anticipation. Ce bijou a eu une profonde influence dans la future carrière du jeune réalisateur car, sorti 4 ans après « Duel », il réalise un autre grand film à suspense devenu culte : « Les dents de la Mer ». D'ailleurs, on peut y voir une légère similitude entre ces deux films car le gros camion peut faire office de "monstre", au même titre qu'un requin.. Le spectateur ne cesse de s'interroger sur les raisons des actes de la personne qui conduit ce "monstre" roulant. De plus, spoiler: on aperçoit que le corps de cette personne , ce qui amplifie notre réflexion.. Malgré le peu d'acteurs, le film arrive à nous distraire, grâce à des scènes de stress, d'anthologie, comme la scène du restaurant, les nombreuses séquences sur diverses routes quand spoiler: le camion essaie par tous les moyens de tuer Dennis Weaver ,etc... tout en ajoutant un peu de spectaculaire au sein des scènes d'actions spoiler: (ex: au moment où le camion dévaste un élevage de serpents et d'araignées,...) ...
Le tout premier film de Steven Spielberg... et ça se voit. Histoire longue, monotone, illogique. spoiler: Un homme double un camion, le camion double la voiture, la voiture le redouble... Puis on se rend compte que le camionneur (qu'on ne voit jamais) veut tuer l' homme! spoiler: Mais l'homme préfère jouer au plus fort et risquer sa vie, que de rentrer chez lui sain et sauf. Et tout cela pour un rendez vous! Le jeu d'acteur est décevant. Et une fin... Improbable! Bref, un film qui à mal vieilli. Heureusement que Steven Spielberg c'est énormément amélioré dans ses films part la suite.
Que dire du chef d'oeuvre de Spielberg si ce n'est : "A voir !". A partir d'un fil narratif des plus simple et ténu, Spielberg donne au spectateur une leçon de mise en scène, ou comment la cadrage, la durée, et le montage des plans parviennent à ériger ce film au sommet du panthéon du cinéma (alors qu'à l'origine, ce n'est "qu'un" téléfilm) en le dotant d'un rythme haletant qui maintient le spectateur en alerte. Duel est un véritable thriller psychologique réalisé à partir de presque rien et aujourd'hui entré dans la légende du 7ème art. Culte.
Pour son premier film, le génial Spielberg orchestre une course poursuite de 85 minutes sans dialogues, ni musique, terriblement angoissante et remarquablement filmé. La tension règne sans le moindre répit et on en ressort le souffle littéralement coupé. Brillant.
Ce film est absolument hypnotisant. Le scénario tient sur un post it, et pourtant, on reste scotché a l'écran du début à la fin. Un suspens incroyable, on est véritablement solidaire de cet automobiliste confronté à un ennemi "invisible" qui aurait pu s'en prendre à n'importe qui d'autre. Être "au mauvais endroit au mauvais moment" prend ici tout son sens face à ce Peterbild redoutable et presque effrayant. Au passage, dommage que les nouvelles versions fassent l'impasse sur le son de monstre lors de la chute finale...
Une voiture, un camion, une route et un homme. Rarement le petit écran n'a produit quelque-chose d'aussi puissant et efficace. Certes avec le génie et le talent de l'immense Steven Spielberg qui juste après la réalisation du premier épisode officiel de Columbo s'aventure à mettre en scène son premier grand succès boudé aux États-Unis, acclamé en Europe. Avec Duel, film minimaliste par ses dialogues, son scénario, sa réalisation provoque l'effet inverse. Un véritable choc, tellement l'intelligence, le stress, le suspense et la paranoïa sont exploités avec la volonté de nous terroriser et ça marche. Alors oui c'est peut-être vieillot, bête, légèrement ridicule mais c'est efficace et c'est ça le principal.