Qui de nos jours, ne sait pas qui est donc Steven Spielberg ? Personne, à moins d’être un ermite vous avez obligatoirement dût entendre parler de ce cinéaste ultra-talentueux. Mais ce que beaucoup de personnes ignorent, c’est qu’avant E.T, Les Dents de la mer, Jurassic Park, Indiana Jones, Il Faut sauver le soldat Ryan, Steven Spielberg, a, comme tout réalisateur, réaliser son premier film (en 1971) intitulé « Duel » et qui retrace l’histoire que certains disent « inspiré de faits réels » selon lesquels un modeste employé de commerce se voit poursuivit par un énorme camion et qui n’a qu’une idée en tête : le tuer. N’ayant que 10 jours pour tourner (Franchement les studios se foutent de notre gueule !), Steven Spielberg prit tout de même 12-13 jours pour tourner entièrement le film Duel s’étalant sur près de 73 minutes (qui avant était un téléfilm d’une durée plus minime). Et bien, en ce court laps de temps, Steven Spielberg nous régale par son premier film magistral et l’ayant fait entrée directement dans la lumière. En effet, ce film à l’approche simpliste s’avère pourtant original ou Steven Spielberg nous livre sa propre vision de ce « Duel » que certains comparerons à un duel entre deux gangsters dans un Western notamment dans des scènes semblables à celle où David Mann s’oppose au camion, en plein milieu de la route et seul sur ses longues routes californiennes qui s’étendent à pertes de vue, l’endroit idéale pour situer une telle intrigue. Le scénario comme précédemment dit est donc au premier abord classique voir trop facile et pourtant, ce scénario s’avère très bien écrit et parsemé de très bonnes idées qui font de ce film, un pur divertissement à l’atmosphère et au suspense maitrisé. D’ailleurs, tout cinéphile y verra une certaine comparaison et comme un hommage au classique d’Alfred Hitchcock, Psychose (1960) notamment dans son ambiance sonore car on y retrouve des sons ressemblant étrangement à ce dernier et une façon admirable de filmer, non pas copier du génie Hitchcock, bien au contraire, Steven Spielberg multiplie les plans très pertinents et originaux. En effet, l’on constate que dans ce film, les valeurs de plans sont tous ( ! ) en adéquation avec la scène proposé. Les plans d’ensemble, les plans moyen, les plans intimes et psychologiques reflétant efficacement l’émotion du protagoniste David Mann superbement interprété par un Dennis Weaver qui en convaincra plus d’un, et d’ailleurs concernant ceci, Steven Spielberg se devait de choisir un acteur capable de porter un film sur ses épaules car Dennis Weaver s’avère être l’un des rares acteurs de ce film (car on pourrait les compter sur le bout des doigt, si ce n’est des figurants) et il dispose évidemment du rôle le plus important). Le film se joue également quelquefois en beauté du spectateur et le travaille nerveusement et psychologiquement comme avec cette magnifique scène du restaurant ou on croirait à un véritable Cluedo version cinéma. Des scènes efficaces sont également à noter comme cette scène des serpents. Une chose est sûr, la maîtrise est totale !
La mise en scène est très bonne, travaillé, intelligente, elle s’alliera à une ambiance prenante faisant de ce film un redoutable thriller haletant, aujourd’hui considéré comme un classique par beaucoup de monde, Duel fait l’unanimité et aura eût le mérite de nous révéler sûrement l’un des meilleurs cinéastes en la personne de Steven Spielberg qui encore aujourd’hui, près de 40 ans après, réalise toujours des films (Tintin et le secret de la licorne…). Bravo Steven !