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adicte
58 abonnés
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4,5
Publiée le 28 janvier 2011
Un grand bravo à ce film original et drôle, où l'explication historique se mêle à l'émotion et aux situations cocasses. Très subtile et très drôle. Il a également le mérite de révéler au public international ce grand acteur qu'est Daniel Brühl. De bons acteurs, une histoire simple mise en scène avec tendresse et intelligence, et hop! cela donne un grand film! A voir absolument.
spoiler: En 1989, le vent du changement souffle sur la République Démocratique Allemande. Finie la gloire du régime qui a tant fait rêver le jeune Alex (excellent Daniel Brühl). Comme en cette année 1978 où un cosmonaute d’Allemagne de l’Est est parti dans l’espace. Cela pendant que son de père passait à l’Ouest et que sa mère se dévouait corps et âme pour la république socialiste. Dix ans plus tard, lors d’une manifestation spontanée dans laquelle est présent son fils, sa mère fait un infarctus et sombre dans le coma. Elle rate la chute du mur de Berlin qui marque la victoire du capitalisme. Les passages dans lesquels la fratrie découvre les joies de la société de consommation (spoiler: le sexe à la TV, les fêtes, la sœur serveuse dans un fast-food, le frère vendeur d’antennes TV, etc. ) sont résolument optimistes. spoiler: Au réveil de la mère, les médecins sont formels. Elle ne doit subir aucun choc émotionnel sous peine de faire un nouvel infarctus. Facile à dire quand on sait que tout ce en quoi elle croyait a disparu avec la réunification. A partir de là, le film fait penser à « Hibernatus » avec Louis De Funès, dans un autre registre bien sûr. spoiler: Les mensonges, les astuces du fils pour faire croire à sa mère que le régime de la RDA existe toujours sont amusants et ingénieux (spoiler: jusqu’au changement des étiquettes sur les bocaux de cornichons …). Bien sûr, il y a des couacs comme spoiler: la pub Coca-Cola à la fenêtre de la chambre ou la statue de Lénine héliportée ! Mais l’accumulation de mensonges de plus en plus gros (spoiler: comme ce journal TV factice annonçant l’arrivée massive d’allemands de l’Ouest à l’Est ! ) s’avère un peu lassante à la longue. Comme ses proches, on finit par souhaiter qu’Alex arrête son petit jeu. Malgré quelques longueurs sans gravité, ce film allemand, témoin d’une époque révolue, est extrêmement émouvant. A la fin, il est difficile de retenir une larme.
Ah, mais pourquoi ai-je attendu aussi longtemps avant de voir ce film. C'est un vrai bon petit rappel historique sur ce qu'était l'Allemagne il y a de ça moins de 30 ans. La confrontation entre deux Etats, l'un symbole du capitalisme et de la consommation, l'autre du communisme et beaucoup plus socialiste donc, représentant la division d'un seul et même peuple, déchiré depuis des années. C'est donc avant tout un film pertinent, et qui ne vieillira guère et sera toujours bon à montrer aux générations futures, pour expliquer ce qui s'est passé, lors de la chute du mur. Mais si foncièrement c'est plutôt bon, le gros bémol du film demeure néanmoins sa forme. En effet, la mise en scène n'est pas des plus réussies, et bon nombre d'idées - bien que drôles à première vue - ne tiennent finalement pas la route (je pense par exemple au fake journal télé) sur la durée. Mais qu'importe, l'idée est développée jusqu'au bout, et même si on peut reprocher quelques défauts ça et là, il s'agit d'une oeuvre à voir, car j'ai la curieuse impression qu'on oublie trop vite le passé.
Le théâtre de la comédie politique allemande est superbe, on prend plaisir à rire sous forme de satire et à s’émouvoir pour cette adorable relation mère fils malgré les mensonges amnésiques concernant le père révélant au fur et à mesure ses secrets enfouis, celui d’une fausse défection. Après tout, c’est le pays des penseurs communistes, socialistes, par dérive, du nazisme, une longue chronologie d’intrigue politique que nous fait parvenir ce film jusqu’au présent crucial, la chute du mur et faveur à la réunification. Très doux comme scénario sur la dualité entre l’Ouest et l’Est, il n’y pas de manichéisme que démontreront toujours l’histoire de cette partie géographique de l’Europe sous influence soviétique, nul n’est ainsi parfait. Que ce soit dans un régime autoritaire ou l’ouverture au mode de vie ultra-libéral, la jungle du capitalisme d’économie de marché les a attendu de plein fouet. Le confinement à la mobilité planifiée laissé par l’héritage de la défunte république démocratique Est-Allemand.
Un film très touchant! Tout, des décors aux personnages, en passant par la bande originale, vous apporte son lot de bonne humeur et de tristesse. L'histoire est bouleversante. Je ne suis pas étonné que ce film soit recommandé par les professeurs d'allemand : il nous ouvre les yeux sur une partie de l'histoire de ce pays qu'on a malheureusement parfois tendance à oublier. En bref, je le recommande vivement si vous cherchez un film à la fois touchant et profond.
Hibernatus socialiste. Une grande petite histoire. Généralement, quand on peut rire d’éléments tragiques c’est qu’il y a une certaine forme de prescription. C’est pour cette raison que Bernd Lichtenberg, auteur du scénario de ce film qu’il a écrit en 1990, l’a gardé soigneusement jusqu’à ce qu’il sente que le moment était venu de le ressortir. Néanmoins, il s’agit ici d’une toute autre chose, à savoir peindre un tableau acide de la vie en RDA jusqu’à la chute du rideau de fer. Une eau-forte teintée d’humour forcément pas au goût de tout le monde. Pourtant, derrière cette comédie sauce Hibernatus se cache une profonde réflexion sur l’unité familiale brisée avec un père passé à l’Ouest tandis que la mère tente de noyer son chagrin en adhérant totalement à la doctrine totalitaire de son semblant de pays. Particulièrement subtil, le script jalonne le récit de confrontations Est-Ouest, comme cette scène où Denis, jeune travailleur de l’Ouest, évoque le 2001 l’odyssée de l’espace de Kubrick sans se rendre compte que son interlocuteur, enfant de l’Est, n’a jamais eu l’occasion de voir ce film estampillé « capitaliste ». En cela, la musique de Yann Tiersen (là même que pour Amélie Poulain) aide le plus souvent à faire passer la pilule de scènes un brin nostalgiques. De plus, l’idée de départ, au demeurant excellente car elle permet de mêler petite et grande histoire, conduit à superposer mur de Berlin et mur du silence, qu’il soit érigé par le fils vis à vis de sa mère ou bien de cette dernière vis à vis du père disparu. Et c’est là que le film gagne en profondeur, dans son refus constant de céder à la facilité. Et si on y ajoute une interprétation de qualité, on obtient une oeuvre aussi originale que drôle et nécessaire.
Un film allemand qui s'exporte est plutôt rare pour se laisser tenter et c'est avec passion que l'on suit ce long-métrage témoin d'un changement d'époque,digne d'un livre d'histoire, période d'espoir pour beaucoup et traumatisante pour une partie de la population. A partir de ce fait, le scénario tisse l'histoire virevoltante de ce fils se démenant pour préserver la vie de sa mère, ignorante de tous ces événements à cause d'un coma. Ceci pour une première heure rythmée, drôle et émouvante, la suite devenant à mon avis trop inégale, avec une musique de Yann Tiersen trop envahissante (aimant pourtant celle d'Amélie Poulain) et en esperant me tromper, une certaine nostalgie du réalisateur pour la vie d'avant-chute du mur de Berlin me laisse perplexe . Voulu ou pas, le tee-shirt de "Matrix" du collègue du jeune Alexandre se révèle une anédocte anachroniquement rigolote. Cela reste tout de même une oeuvre intélligente, attachante et originale !!
Ca fait plaisir de voir un film qui sort vraiment des sentiers battus, qui cherche à proposer quelque chose de différent, d'original, mais à la fois d'intéressant, sans tomber dans l'atypique pour chercher à faire différent. Non, Good Bye, Lenin est une histoire touchante, émouvante. Une immense sincérité semble sortir tout droit de ce film, notamment lorsque les protagonistes évoquent leurs désillusions, même si le thème est trop peu abordé dans le film (il me semblait pourtant plus intéressant que certaines parties). Bien sûr, on pourra regretter que la mise en scène soit pas très inspirée, mais qu'importe, le film est vraiment touchant et sympa. On passe un bon moment, on rigole, et on se prend d'affection pour cette histoire, et pour ses personnages.
Et ben en voilà un bon film! J'ai carrément adoré ce mélange d'Histoire, de comédie, de drame... Toutes ces émotions m'ont envahies les unes après les autres. Le scénario est original, l'ambiance des 80's est carrément bien mis en scène par ce fiston soucieux de préserver sa mère. Le fiston justement est très bien interprété par Brülh (qui m'impressionne dans chacun de ses films) mais il n'est pas le seul évidement pour que le film passe aussi bien. Un film intelligent à voir absolument!
Good Bye Lenin est une réussite. Dans un contexte politico-historique, le réalisateur parvient à faire ressortir l'émotion des personnages et l'absurdité des situations. Au final, on se retrouve avec un casting brillant, se voulant à la fois drôle et émouvant, une jolie musique et une histoire indéniablement enivrante. Même si la mise en scène est parfois pompeuse, le plaisir est là.
Une très bonne approche sur un contenu plus ou moins dépassé par le temps à savoir la réunification et la chute du mur de Berlin. La richesse de l'histoire tient surtout dans l'écriture classique mais extrêmement efficace et superbement mise en scène. L'interprétation des acteurs est sublime et l'ambiance marquante. Le contexte historique est intéressant. Même si je ne suis pas un passionné de l'histoire allemande, il s'agit sûrement d'une œuvre indispensable dans le paysage audiovisuel. A voir.
A partir d'un scénario étonnant et boulversant, ce film est une magnifique chronique allemande post-séparation qu'on regarde avec émotion et empathie. Un vrai délice.
Après avoir tellement entendu parler de ce film, je suis grandement déçu. D’une part car la scénario, c’est Hibernatus tout craché, sur un fond historique, que ce n’est pas si original que ça, et qu’en plus ils tirent franchement sur la corde rendant certains passages très peu crédibles. Le film en lui-même comporte des invraisemblances difficiles à croire (la mère s’arrête de parler, elle remarche comme si de rien n’était, elle gobe tous les mensonges, il déchire l’argent,…). Ensuite qu’on en pense que le mensonge va s’arrêter pour donner au film une deuxième partie potentiellement plus intéressante, ils nous inventent une histoire burlesque pour continuer (des milliers de gens de l’ouest souhaitent venir à l’est, oui très crédible !). Le reste n’est pas si mal, le coté historique est intéressant, le vécu par la famille allemande typique est pas mal fait, et puis ça reste un des films allemands connus. Mais dans l’ensemble, ce Good bye Lenin n’est pas à la hauteur de ses attentes, et ne frôle en aucun cas le chef d'oeuvre.
A partir d’un sujet qui aurait pu plomber l’ambiance, le réalisateur allemand Wolfgang Becker livre pourtant un film joyeux et tendre. Plongée dans un long coma, une femme de RDA se réveille alors qu’entre-temps l'Allemagne s’est réunifiée à la suite de la chute du Mur de Berlin. Afin de lui éviter un nouveau choc, son fils aidé de son entourage tente de lui masquer ce chamboulement social et politique. Ces mensonges pour entretenir la nostalgie de l’époque communiste donnent lieu à plusieurs scènes cocasses et franchement drôles. Avec comme ligne directrice l’amour filial, le récit comporte également de vibrantes émotions. Bref, ce divertissement, sorti en 2003 et ayant permis de révéler l’acteur Daniel Brühl, constitue une belle réussite.