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Hotinhere
549 abonnés
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3,5
Publiée le 20 septembre 2022
Adaptation du Dernier Mitterrand de Benamou. L'histoire d'une fin de règne et fin de vie, l'heure du bilan et des confidences, magistralement interprétée par l'immense Michel Bouquet, récompensé par le César du meilleur acteur.
Admirable évocation d'un François Mitterrand en fin de deuxième mandat et donc en fin de vie, « Le Promeneur du champ de Mars » est assurément l'un des plus beaux films de son auteur, et comment pourrait-il en être autrement ? J'ai en effet rarement eu l'occasion de voir un portrait aussi nuancé, presque ambigu d'une figure politique célèbre, mettant aussi bien en avant les qualités remarquables d'un homme d'exception qu'un aspect parfois très désagréable, voire antipathique. Cette relation ainsi entretenue avec un journaliste évolue constamment sans que nous sachions très bien où cela va aller ni comment elle va se terminer, tant celle-ci est dense, complexe, passant d'une complicité évidente à une quasi-hostilité en quelques secondes... Mais c'est en parallèle un autre portrait que nous découvrons, celui d'Antoine, fasciné à un tel point par le Président qu'il se demande lui-même parfois pourquoi. Ces deux personnages, Jalil Lespert et surtout Michel Bouquet (dont je ne suis pourtant pas un inconditionnel habituellement) les jouent de manière remarquable, avec toute l'intensité qu'il fallait afin de les rendre aussi passionnants qu'ils ne le sont. Je pourrais encore en parler des heures, que ce soit à travers cette envolée quasiment lyrique, fantastique lorsqu'Antoine rencontre sa future femme, mais cela serait trop long... Je ne peux donc que vous encourager très fortement à découvrir ces deux magnifiques portraits, sans doute l'une des meilleures manières de découvrir sans tricheries l'un des plus grands hommes de la Vème République... Superbe.
Le grand Bouquet s’attaque à l’Everest Mitterrand dont la fin de vie a été maint fois relatée depuis 1996. C’est la relation que le président entretint avec Georges Benamou choisit parmi d’autres (Elkabach, Péan,….) que Robert Guédiguian met en scène. On pouvait s’attendre à quelque chose d’ennuyeux tant on croyait tout savoir à force d’avoir vu le président Mitterrand se confier devant les caméras. On se disait qu’il serait difficile de croire à la vérité du personnage du fait du manque de recul historique. Et bien fi de tout ça grâce au talent de Bouquet qui nous campe un Mitterrand plus vrai que nature. Si les deux hommes ne se ressemblent pas vraiment, certains plans lointains sont confondants. On découvre un Mitterrand fidèle à lui-même : fasciné par la mort, aimant citer les grands auteurs grecs et surtout doté d’une versatilité toute monarchique. Ce qui nous fascine en réalité c’est de voir Bouquet s’emparer progressivement du rôle jusqu’à nous faire oublier à la toute fin qu’il est entrain de jouer. Bravo !!!!
Le film évoque tout à la fois les derniers mois de règne et de vie du président Mitterrand, figure contestée mais incontournable par son éminence tant politique qu'intellectuelle. C'est sans doute un sujet inédit que Guédiguian porte au cinéma, où l'on ne connait guère que des biographies (ou hagiographies) de personnalités historiques, plutôt que politiques, pas très contemporaines. Adapté du livre de Benamou "Le dernier Mitterrand", le film épouse le point de vue d'un journaliste convoqué par un président soucieux de laisser quelque réflexion à la postérité. Ainsi, le film alterne les entrevues entre le Président et Antoine et diverses contingences personnelles du jeune homme sans lesquelles le film eut été un monologue présidentiel, passionnant au demeurant, tant le personnage de Mitterrand est déjà devenu mythique. Guédiguian élude les questions et les personnalités politiques de la fin du second septennat et décline la "pensée" présidentielle suivant les humeurs bien connues de Mitterrand: badin, ironique, brutal, méprisant. L'homme qui se dessine n'est d'ailleurs pas tant l'homme politique finissant que le grand lecteur, l'esthète et surtout le vieillard malade hanté par la mort.
Pour donner corps à ce Mitterrand encore dans toutes les mémoires; il fallait bien un comédien de la stature de Michel Bouquet que son talent, son charisme et sa ressemblance morphologique désignaient d'évidence, sans contraindre l'acteur à verser dans le mimétisme appliqué. Bouquet EST le personnage et sa prestation, risquée, est absolument convaincante.
Toute la réussite de ce face à face entre un homme de pouvoir mourant et un jeune journaliste intimidé sont, d'une part, l'excellente documentation autour du personnage clé, sans nul extraite des livres de Benamou, qui a inspiré le rôle de Jalil Lespert (d'ailleurs ce film n’aurait pas eu le moindre intérêt s’il ne s'agissait que d'une pure fiction et non pas de l'adaptation de réelles interviews du chef de l'état!), et, d'autre part, le jeu magistral de Michel Bouquet, méritant ainsi son césar du meilleur acteur, dans la meilleure interprétation faite à ce jour de Mitterrand grâce à son charisme lui donnant un aspect souverain indéniable. En effet, tant ses détracteurs que ses admirateurs le reconnaîtront en y voyant soit un être méprisant soit un grand sage. D'ailleurs Guédiguan, dont on sait que les idées sont plus à gauche que celles de Tonton, ne lui a pas fait une véritable éloge, et c'est grace à ça que ses adversaires politiques ne peuvent prétendre y voir une simple manipulation propagandiste.
On ne retiendra pas forcément de ce film laspect politique ou le legs à lhistoire mais la voix de Bouquet, une voix captivante, troublante et qui nous fait supporter 2h de parlotte comme une lettre à la Poste. On retiendra aussi la vieillesse dun homme et sa faiblesse. Les aspects historiques sur le Vichy de Mitterand ou sa mégalomanie sont secondaires, que lon approuve ou non le personnage.
Film biographique (enfin la fin de la vie) de Mitterand. Le scénario est bien écrit avec de belles réflexions sur la mort, la maladie, la politique et bien d'autres choses. Michel Bouquet est parfait pour interprété ce beau personnage.
Le film repose entièrement sur Michel Bouquet. Quand il est là, tout va bien : une présence confondante, un talent qui éclate dans chaque geste, dans chaque phrase, bref une composition hors du commun. Il réussit le tour de force d’être totalement mitterrandien, alors que ni son visage, ni beaucoup de ses expressions, ni surtout sa voix ne sont vraiment ceux de Mitterrand. C’est assez incroyable et très impressionnant… Bien sûr, lui et Robert Guédiguian ont aussi la chance de trouver dans l’ancien Président un personnage éminemment romanesque et d’une profondeur abyssale : mystérieux, charmeur, d’une culture immense, parfois cassant, parfois presque enfantin. Ce n’est pas tous les jours qu’un metteur en scène a la chance de filmer un personnage aussi génial ! Le revers de la médaille, c’est qu’en dehors de cette incarnation extraordinaire, il n’y a rien. En tout cas rien d’intéressant. Quelques personnages falots ou bêtement caricaturaux, des scènes incroyablement maladroites (la visite de l’appartement par le couple de banquiers, les discussions autour du « bilan » de Mitterrand…), une histoire d’amour dont on se demande ce qu’elle vient faire là… Ce n’est pas que Jalil Lespert est mauvais, c’est juste que son personnage n’a aucune consistance et aucune crédibilité (il se réveille en sursaut la nuit parce qu’il rêve à Mitterrand…). Bref, il faut y aller pour Bouquet, rien que Bouquet. Mais rien que pour cela, on ne perdra pas son temps…
Pas inintéressant, mais pas passionnant non plus. On reste fasciné par l'aura d'un personnage comme Mitterrand, excellemment interprété par Michel Bouquet, mais cette succession de dialogue entre le président et son biographe n'apporte pas grand chose d'intéressant, à part peut être de voir la relation d'un homme avec sa proche fin.
Un Michel Bouquet exceptionnel dans un role que lui seul pouvait tenir et je ne parle pas seulement de la ressemblance physique avec le president mais egalement dans les gestes ou le ton plus que fidele au veritable Mitterrand a la fin de sa vie et un Jalil Lespert toujours parfait comme partenaire.Voila un duo formidable pour raconter les derniers moments d'un homme qui a diriger la France pendant 14 années ,une sorte de resumé d'une vie en 2 heures : c'est parfois long mais le talent de Bouquet dont le film tient en grande partie sur ses epaules permet de garder l'image d'un homme devant ses interrogation a l'heure du grand depart.
Robert Guédiguian (réalisateur chevronné de "Marie-Jo et ses deux amours" et "L'armée du crime") adapte le roman "Le dernier Miterrand" de George-Marc Benamou. Pour Miterrand, Guédiguian prend Michel Bouquet. Chapeau bas, chapeau haut, et plus de chapeau... !!! Monsieur Bouquet ("La mariée était en noir", "Borsalino", "Le serpent", "Les misérables"...) nous montre toute l'intensité de son talent et c'est pour ça que l'on ne zappe pas. Il incarne et interprète à la perfection l'ancien président de la République. L'amour, la fraternité, la mort, la vie, le combat contre sa maladie, tout est passé à la perfection pour cet immense acteur du septième art français. L'ensemble se visonne parfaitement, et c'est ça qui est formidable. Ses doutes, ses émotions, sont retranscrites efficacement, de manière redoutable. De plus, Jalil Lespert ("Ressources humaines", "Le petit lieutenant") apporte son savoir-faire pour faire le lien entre Michel Miterrand et le spectateur. La narration, avec la voie de Jalil, qui tente de nous faire découvrir l'Homme véritable (Miterrand), se fait tout en douceur et c'est comme ça que l'on rentre dans la vie intimiste de l'ancien président. Michel Bouquet est à tout notre honneur, et c'est là que l'on prend notre pied : Jalil parle tellement simplement que l'on reste subjugué devant l'Homme, et renotons-le, la prouesse technique du génialissime Michel Bouquet. Ce qui ne prend pas ? Le rythme, lent, lent, encore et toujours lent. Gargantuesquement interprété, ce drame intimiste a le sens du devoir : raconter ce qui est. Paradoxalement, c'est là que le bât blesse. Très bien interprété, on ne se perd pas dans l'histoire. Malheureusement, la forme du film est brouillonne : tantôt on accroche pour les personnages, tantôt on accroche pour l'ambiance (l'atmosphère dégagé par les acteurs), et tantôt on se laisse approcher par les caractères des personnages. Ce ballotement est incessant, et de ce fait, on décroche pour se promener en diagonale tout au long du film. Je ne mets pas en doute les récompenses obtenues en 2006 par "Le promeneur du Champ de Mars", je donne simplement mon opinion sur ce qui aurait dû être pour moi, LE film de l'année 2005. Robert Guédiguian a la lourde tâche de parler de la fin de Miterrand, je trouve qu'il rate un peu son coup. Un film à voir au moins une fois pour connaître d'un peu plus près Monsieur Miterrand (qu'on soit de droite, de gauche, centriste ou de n'importe quel autre parti...) !
Je ne suis pas vraiment fan de Bouquet...mais sa prestation est spectaculaire. Les dialogues sont assez ennuyeux et trop nombreux et je n'ai ressenti aucune émotion durant le film. Vraiment aucune. Le personnage de Jalil Lespert n'est pas attachant, est mievre, sans relief et n'apporte absolument rien. On se fout de son amourette à Vichy, de ce qu'il ressent, on se demande quel lien l'unit à Mitterrand...une succession de conversations niaises, le film n'est pas interessant. Paradoxalement, la prestation de Michel Bouquet finit par nuire au film. Son génie éclipse celui de Mitterrand, et le mystère de son insondable jeu d'acteur est si absorbant qu'il devient le principal intérêt du film. Juste une performance à étudier et le spectateur se moque royalement de "l'histoire de l'Histoire". Certaines scènes comme celle du diner emprunt du discours communiste sont vraiment risibles et d'autres ennuient littéralement. Le film se prend trop au sérieux, Jalil Lespert a l'air de se demander ce qu'il vient faire dans cette histoire, Michel Bouquet est exceptionnel...dommage...
On a eu un président qui citait comme cela du Charles Péguy en survolant la Cathédrale de Chartres ou du Arthur Rimbaud avec une aisance incroyable, doté d'une immense culture générale...(Maintenant on en a un qui évoque "La Princesse de Clèves" mais pas pour de bonnes raisons...). Attention que ce soit bien clair, je sais très bien que le type dont parle le film a eu un passé vichyste trouble (évoqué un peu maladroitement dans le film!), que son comportement pendant la Guerre d'Algérie n'est pas très reluisant non plus, qu'il a pompé de l'argent aux contribuables pour élever et protéger sa fille cachée et je ne parle pas du génocide rwandais entre plein d'autres choses. Mais il est indéniable qu'il est le dernier homme politique qui ait exercé une aussi grande fascination, cela s'en ressent dans le film car les scènes où n'apparaît pas un Michel Bouquet totalement impressionnant (et qui n'a pas du tout volé son César!) sont ennuyeuses. D'ailleurs la scène la plus intéressante et parlante est certainement celle où le Président n'arrive pas à sortir de son bain et demande de l'aide au journaliste qui se montre hésitant ayant l'impression de désacriliser une relique. Sans idéaliser forcément la figure de Mitterand, ce film qui n'est certes pas parfait réussit tout de même à faire comprendre que quelque chose a vraiment changé après sa disparition.
Sorti il y a maintenant un peu plus de deux ans, "Le Promeneur du Champ de Mars" comptait les derniers jours de la vie de François Mitterrand partagés avec un jeune journaliste. Contrairement à ce que l'on pourrait penser, le film ne fait pas l'éloge du personnage en lui-même mais montre avant tout l'humain se cachant derrière l'homme politique. On y suit le chemin d'un homme serein, sincère, très cultivé et plutôt attachant qui médite sur la mort. Seulement dès le début de ce parcours les lacunes sont énormes et regrettables à commencer par la mise en scène. Plate, académique et ennuyeuse avec une voix-off assez mal utilisée. De plus la prestation de Jalil Lespert est franchement moyenne. Vous l'aurez compris l'oeuvre ne vaut pas pour sa réalisation mais uniquement pour Michel Bouquet. C'est SON film. Chacune de ses paroles, de ses gestes si riches relèvent de la justesse absolue. Un modèle d'épure !
Faut-il aimer François Mitterand pour aimer ce film ? Je pense que non, moi-même n'étant pas un fana du personnage, aussi bien l'homme politique que l'homme et ce film a renforcé mon opinion. L'histoire est bien entendu passionnante et le film brasse plus de 50 ans d'histoire et de politique française à travers le prisme, biaisé, du président socialiste. Passionnant parfois, notamment dans la description du point de vue du président sur son pays, le film n'évite pas toujours l'ennui quand il sort du cadre de l'entretien avec la description du quotidien du jeune journaliste (très bon J. Lespert cependant), personnage un peu fade. Le président est impeccablement interprété par un M. Bouquet parfois bluffant et souvent étincelant. La mise en scène est assez quelconque et le scénario brasse parfois du vent avec quelques dissertations sur la vie, les femmes, la mort. C'est assez agréable à suivre mais ça manque d'engagement et de critiques par les auteurs. D'autres critiques sur