Le début de film commençait bien, on se serait cru dans un épisode d'Ushuaia Nature, des explorateurs aux milieu des sauvages, dans un bel endroit, exotique (le petit côté aventure du film). En fait, le moment le plus chiant du film, c'est à partir du moment où ces explorateurs retrouvent la caméra des journalistes, au milieu de leurs ossements (on sait déjà comment cela va finir). Ruggero Deodato enchaîne des scènes chocs et gores tout au long du film (sous une musique de fond insupportable, le gros point noir du film), avec souvent une incohérence, des scènes qui surgissent parfois sans aucune raison, elles sont là juste pour choquer. On a donc le droit à une panoplie de viols, un singe scalpé, une tortue éviscérée, un serpent décapité, un ragondin éventré, un blondinet moustachu qui se fait découpé le zguègue, une sauvage qui se fait violer avec un bâton de bois pointu, et par moment, les hommes ont une subite envie de se foutre à poil donc on a un défilé de pénis durant tout le film...(à noter que pour les animaux, c'est 100% réel, en même on comprend que le réalisateur avait des problèmes budgétaires, ça coûte tellement moins cher de réellement buter des animaux) Bref, malgré tout ces petites choses qui mettent l'eau à la bouche; l'ennui est inévitable dans ce film d'1 heure 25 (version intégrale en plus!) et au final, on reste stoïques (voire carrément excédés ou consternés, seuls les plus sensibles et les moins habitués de ce genre de film seront choqués, et les friands de gore quant à eux seront fascinés, jubilés) devant les scènes centrales du film. Film à voir (pour les plus courageux) juste par curiosité, pour toute la polémique et la controverse qu'il a pu suscité.