Cineaste iranien réputé et collaborateur de Kiarostami sur " au travers des oliviers", Panahi a aussi à son actif une filmographie de premier ordre.
Récompensé dans les plus importants festivals internationaux ( Cannes, Venise et Berlin), il propose avec " sang et or" le portrait d'un jeune travailleur pauvre de Teheran qui se sentant victime d'humiliation sociale, bascule dans le crime.
Le scénario est écrit par Kiarostami à partir d'un fait divers, le ton tire du coté du polar et anticipe finalement, les opus des cinéastes iraniens de la génération suivante de celle de Panahi qu'on voit aujourd'hui ( " la loi de Teheran " de Roustaee ou les films de Rassouloff à titre d'exemple).
Ancré dans la modernité, " sang et or" n'est généralement pas cité parmi les titres les plus emblématiques de la carrière de Panahi. C'est pourtant un opus réussi, sans temps mort, très bien interprété, passionnant à suivre.
Il ne passa pas inaperçu puisqu'il fût présenté en compétition parallèle ( un certain regard) à Cannes en 2003, il obtint le prix du jury.
A l'instar d'autres titres du cinéaste, il ne fût jamais projeté dans son pays ( même lors de projection privée) victime de la censure.
Précisons que Panahi a depuis été interdit de tournage dans son pays et est aujourd'hui incarcéré à la suite d'une nouvelle étape de son parcours militant.