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Plume231
3 547 abonnés
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3,0
Publiée le 8 juin 2012
Un film d'aventures médiévales à base de sexe, de fureur, de sang de fanatisme religieux et de peste pour un des réalisateurs les plus barrés du cinéma pour une oeuvre bien couillue. Rutger Hauer est LE charisme hollandais donc dès les premiers instants on est fasciné par son personnage bourré d'ambiguÏté, à l'image de la grande majorité de ceux du film d'ailleurs. Jennifer Jason Leigh arrive l'exploit de lui tenir la dragée haute dans le rôle d'une femme forte. Défaut qui fait mal par contre pour Tom Burlinson, grosse erreur de casting. Ce n'est pas tellement son talent qui est à remettre en cause mais déjà qu'il faut une grosse dose de charisme pour pouvoir être face à Hauer alors quelqu'un de fade à l'origine. Et comme son personnage est aussi important que celui de l'acteur hollandais et qu'en plus c'est son rival en amour, on ne peut que très difficilement s'attacher à lui et comprendre pourquoi il est préféré par la femme par rapport à l'autre. C'est con car autrement c'est un très bon film avec beaucoup d'inventivité et le ton très personnel de son réalisateur.
Le sexe, le sang, la religion, la peste... Tout le Moyen Âge condensé en même pas 2h de film. Verhoeven propose un récit picaresque sans concession, bousculant avec plaisir les codes bien plus lisses du genre. La Chair et le sang est porté par d'excellents acteurs dont Jennifer Jason Leigh qui incarne un des personnages féminins les plus réussis du cinéma à mon sens. D'une grande modernité et d'un réalisme cru, Verhoeven réalise un film de Verhoeven. Je ne pense pas qu'il soit le plus abordable pour vous découvrir son cinéma.
Mené tambour battant par un Rutger Hauer sublime et sous l'égide d'un Saint Martin exhumé, ce Verhoeven au crépuscule de sa période européenne m'a passionné. Dommage que M6 l'ait passé dans un scandaleux Pan & Scan des plus gênants, engendrant une composition d'image incohérente sur plusieurs plans tronqués !!! Rarement un titre qui en dit apparemment aussi peu sur le scénario n'aura été plus approprié ! En effet il y a de la chair et... du sang. A tel point que l'interdiction aux moins de douze ans apparaît carrément légère. Ces deux thèmes sont en quelque sorte le fil rouge de l'histoire, on les retrouve déclinés différemment (tantôt appétissants, tantôt terrifiants). Tourné notamment au château de Loarre en Espagne il y a déjà une vingtaine d'années, il s'agit d'un film comme on en ferait plus maintenant. La liberté du réalisateur et sa maîtrise sont flagrantes puisque l'oeuvre mélange gaîment aventure et érotisme (voire sexualité brutale). Les évènements se déroulent en 1501, une promesse non tenue par le seigneur Arnolfini lui vaudra la vengeance d'une bande de pillards. L'ambiance médiévale est bien rendue même si la prise de la ville par les mercenaires au début fait trop reconstitution. Les quelques minutes qui suivent la rencontre de Stephen (Tom Burlinson) avec sa promise dégagent une sérénité confondante, contrastant avec la barbarie des guerres qui font rage. Pas surprenant qu'Agnes (Jennifer Jason Leigh) fasse battre les coeurs de ces messieurs. Quelques scènes spectaculaires, du danger, une histoire d'amour forte et des héros charismatiques, voilà certes une recette habituelle mais pour un résultat au-dessus de la moyenne. Au plus on progresse dans l'intrigue au plus on a de mal à prendre totalement parti pour l'un des camps qui s'opposent car certains personnages gagnent en sympathie. La manière de conclure le métrage est en ce sens très intéressante. Projet ultra ambitieux, "La chair et le sang" est un petit chef d'oeuvre sauvage et beau.
Un bon film d'aventure sur le moyen âge . Rutger Hauer est très bon en brigand. Jennifer Jason Leigh interprète une bonne princesse qui attrape le syndrome de Stockholm.
Un film majeur pour sa reconstitution des aspects les plus rudes du Moyen-Âge. Paul Verhoeven a le terrain de jeu tout trouvé pour mettre en pratique son goût pour la violence et le sexe, et il s'en donne à cœur joie en dépeignant un environnement sale où la sauvagerie et l'assouvissement des pulsions règnent en maîtres pour la domination ou pour la survie. Sans toutefois être un défouloir, les thématiques traités dans le film sont actuelles, le groupe de mercenaires hauts-en-couleur mené par Rutger Hauer s'apparente à une minorité communiste resserrée reposant sur le partage mais convoitant par-dessus tout les richesses des autres qui eux, trahissent et emploient des minorités à leurs seuls bon vouloir. Ces deux castes évoluent dans une époque qui accentue encore plus les messages politiques (guerre bactériologique, aliénation, prise de pouvoir, lutte des classes, lutte religieuse, avancée technologique, médecine). Aucune branche n'est à se rattacher pour le spectateur, on ne peut que suivre l'avancée de ces combats qui n'amène qu'à une fin parfaitement menée à l'aboutissement logique pour le personnage de Jennifer Jason Leigh. Le film tient bien son nom.
"La chair et le sang".... rien qu'avec ce titre on sait tout de suite que les âmes sensibles crieront au scandale, violence gratuite, pervers malsains. C'est sur on est loin de ses grandes fresques chevaleresques à la "Robin des bois" ou "Braveheart" mais il n'est pas dénué de sens pour autant bien au contraire. Je dirais même qu'il est très réaliste d'un certain point de vue sur la violence de l'époque, et l'ambiguité des personnages. On tiquera sur certaines grosses incohérences, mais le célèbre cinéaste hollandais nous offre là une oeuvre à la violence insoutenable,riche en multiple thème: le fanatisme religieux, l'opposition science/magie, l'amour, le bien et le mal, le sexe et beaucoup d'autres encore. Un film qui rentre dans le lard sans concession, sans chichi, avec un excellent Rutger Hauer. Une perle qui nous rappelle l'époque ou hollywood se souciait bien moins de ciblé à la fois mémé et petit fils, la ménagère célibataire de moins de cinquante ans et son chien, une liberté de ton disparue.
Un des meilleurs films de Paul Verhoeven, malheureusement souvent moins connu que ses gros succès. Déjà auteur d'une demi-douzaine de métrages aux Pays-Bas, le cinéaste dispose donc de toutes ses capacités pour son premier film américain (néanmoins co-produit avec les européens). On retrouve d'ailleurs ce qui fait la marque de fabrique de celui qu'on surnommera bientôt le "hollandais violent". La Chair et le sang est qui plus est un des rares films où Verhoeven est activement participé à l'écriture du scénario puisqu'il en est le co-auteur. Le réalisateur procède à une attaque en règle du fanatisme religieux et de la récupération cynique qui en est souvent faite et impose un discours fortement anticlérical. Le budget très limité dont il dispose ne l'handicape pas plus que ça. Pas de scène de bataille dantesque certes, mais visuellement le film résiste très bien à l'épreuve du temps et le cinéaste, aidé par une musique comme toujours exceptionnelle de Basil Poledouris, parvient à donner une véritable ampleur à son récit et tient toutes les promesses du titre en n'épargnant aucun détail au spectateur. Verhoeven nous dépeint l'époque charnière du début du XVIe siècle qui voit la raison et le savoir commencer à s'opposer à toutes les formes de superstitions et de dogmes figés dans leurs certitudes. On est déjà historiquement parlant dans la Renaissance mais Verhoeven fait subsister une imagerie médièvale très marquée, ce qui offre au film un univers visuel passionnant, montrant la fin d'un monde et la naissance d'un autre, chacun d'entre eux étant symbolisé par les deux personnages masculins principaux. L'intellectuel brillant et inventif Steven s'opposant au guerrier brutal et charismatique Martin, joué par un Rugter Hauer fascinant (quelle carrière il aurait pu avoir en travaillant avec plus de metteurs en scène de ce calibre), avec Jennifer Jason Leigh en guise de trophée récompensant le vainqueur. Pour son premier rôle, l'actrice n'a pas fait dans la simplicité (chez Verhoeven en général les acteurs trinquent pas mal) mais elle s'avère magnifique de bout en bout dans son personnage de prisonnière forcée de donner le change et de manipuler le chef de cette bande de mercenaires par instinct de survie et qui finira par nouer une relation ambigue avec son geôlier. Il s'agit du personnage le plus intéressant, et qui plus est, s'avère être le centre du film, les hommes s'entretuant par la faute de cette sorte de déesse de l'Amour (elle ressemble étrangement à la Vénus de Boticelli). La meilleure scène du film est d'ailleurs annonciatrice de cette tuerie à venir, Verhoeven y faisant preuve de son sens de l'humour très grinçant. Il s'agit de la scène "romantique" où les personnages de Steven et Agnès tombent amoureux et échangent un premier baiser au pied d'un arbre après lequel sont accrochés deux pendus à moitié décomposés.
Un chef d'oeuvre,un véritable classique sur le Moyen âge tel qu'il était.Le film est d'une violence rare et sans pitié,le scénario est passionant,la photographie sublime(le film ne vieillit pas) et l'interprétation de rutger hauer est magistrale dommage que cet acteur fut aussi mal utilisé à hollywood.
LE film médiéval par excellence. Oeuvre charnière du hollandais fou entre sa période européenne et sa période américatine. Le récit se déroule à la frontière entre le Moyen âge et la Renaissance, "quelque part en Europe", la peste fait encore des ravages, et on commence à voir apparaitre des armes à feu. Un seigneur, voulant reprendre son château qui lui a été subtilisé, engage une troupe de mercenaires barbares et sans scrupules pour regagner son bien. Une fois chose faite, il ne tient pas parole et chasse ces derniers par la force. Emmenés par le rusé Martin (Rutger Hauer) leur vengeance n'en sera que plus terrible, d'autant plus qu'ils parviennent à kidnapper Agnès (JJ Leigh), la promise de Steven (tom Burlison), l’héritier du seigneur... Pas vraiment de héros ni d'anti-héros dans ce film très cru, violent, sensuel, mais en tous les cas passionnant, avec ses gueules patibulaires, son curé meurtrier, ses prostituées délurées, le tout porté par le charisme de R. Hauer et la sensualité de J J Leigh.
Une oeuvre violente, crue et derangeante qui nous montre un moyen-âge debarassé de toutes notions de chevalerie. Verhoeven signait là son premier film Americain avec cette odyssé barbare porté par la presence incroyable de Rutger Hauer debordant de charisme. Une veritable réussite à voir tout simplement.
Ce film d'aventure moyenâgeux signé par le sulfureux Paul Verhoeven est bien plus intéressant que des films d’époque comme BRAVEHEART ou ROBIN DES BOIS pour la même raison qu'il fut longtemps censuré: Sa violence et sa vulgarité parfaitement sont dignes de la trivialité médiévale, car si il est dérangeant c’est que ce long métrage est, quoi qu’en disent ses détracteurs, réaliste. Au centre de cette reconstitution historique de bonne qualité se met en place un scénario à la trame simpliste mais entrainant emmené par l’impressionnant Rutger Hauer. Mais loin d’être une leçon d’histoire ou une épopée héroïque, il s’agit avant tout d’une image abrupte de ce monde barbare sur lequel s’est bâtie notre civilisation.
Le film qui a révélé "Paul Verhoeven" au grand publique. Une Histoire médiévale violente, sadique et répugnante finalement très réaliste qui dépeint un monde sans pitié et sans morale. "Rutger Hauer" est une fois de plus excellent en mercenaire implacable prêt à tout pour satisfaire ses fantasmes. Une reconstitution soignée et des paysages grandeurs natures pour un film choc qui porte indéniablement la marque de fabrique du réalisateur Hollandais. Sombre, immoral et sans concessions, "La chair et le Sang" ne vous laissera pas de marbre, "I Love It" !
Pas de héros dans ce film, que des anti-héros. Pas de magie ou de fantaisie, juste la dure réalité crue de la guerre féodale et mercenaire. Pas de chichis dans ce film, et pourtant il tient en haleine, il sort des sentiers tracés et se fraye son propre chemin, un outsider chaotique mais qui nous prend aux tripes ! Et que dire du charisme de Rutger Hauer dans ce film. Lyrique, baroque, violent et sensuel, l'un des meilleurs de Paul Verhoeven.