La Chair et le sang
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Roub E.
Roub E.

1 061 abonnés 5 081 critiques Suivre son activité

4,5
Publiée le 29 mars 2023
J’avais envie de voir ce film depuis très très longtemps et le risque dans ces cas là et de se retrouver déçu. Et bien ce ne fut pas le cas! Film jonction entre les débuts de Verhoeven et la période américaine « la chair et le sang » est un film ultra violent sur la période Moyenâgeuse nous décrivant l’affrontement d’une bande de mercenaires avec des nobles. Et l’on retrouve beaucoup de marottes du hollandais violent: des personnages ambigus, une manière de raconter autre chose que ce qu’il montre à l’écran (les affrontements de la Chair et le sang semblent évoquer des conflits plus modernes), une manière de montrer qu’un changement de point de vue peut complètement modifier la perception des choses et bien sur une manière très crue de montrer la violence et le sexe. Il en résulte un film au souffle épique indéniable, qui semble raconter une histoire intemporelle d’avidité, de soif de pouvoir, d’envie. Avec une excellente distribution et une direction artistique impeccable, une des grandes réussites de son auteur.
Nicothrash
Nicothrash

399 abonnés 3 068 critiques Suivre son activité

3,5
Publiée le 1 février 2024
Premier film américain de Paul Verhoeven, La Chair et le Sang n'y va pas par quatre chemins pour nous narrer cette lointaine époque moyenâgeuse sans foi ni loi. C'est violent et brutal et Verhoeven ne recule devant rien afin de reproduire au plus près cette période sombre et heureusement révolue de notre Histoire. Sur un scénario simple il donne la part belle à son duo de choc Rutger Hauer et Jennifer Jason Leigh, l'un extrêmement charismatique et l'autre livrant une prestation de haut vol et loin d'être évidente. La Chair et le Sang c'est surtout le marqueur d'une époque retranscrite au mieux et l'occasion de faire montre d'une très belle réalisation, on y croit et les décors minimalistes sont marquants. Enfin ce jusqu'au-boutisme inhérent à Verhoeven est tout à fait appréciable ici, ce dernier pouvant exposer ses thèmes et ses névroses comme bon lui semble. Une sacrée pellicule l'air de rien pour le hollandais violent alors à l'aube de sa superbe carrière américaine.
Loïck G.
Loïck G.

354 abonnés 1 699 critiques Suivre son activité

3,5
Publiée le 29 avril 2022
Il n’y a rien de magnifié dans ce film hautement historique et barbare de la même façon. Excessif, bordélique, sexuel, le Moyen-Age selon Verhoeven ressemblait donc à ce tableau édifiant de soldats qui s’écharpent, de mercenaires qui pillent, violent et se goinfre de manière pantagruélique. L’histoire est celle d’une vengeance suite à une trahison du seigneur qui ne paie sa dette aux mercenaires engagés pour reprendre le château. Si la volonté de remettre le Moyen-Age dans le sens des réalités de l’époque est patent, la perspective que nous en offre Verhoeven tient simplement d’un bon film historique, spectaculairement mis en scène, au point parfois de friser le nanar. Le final notamment où la belle princesse kidnappée par les méchants attend sans impatience l’issue du combat entre ses deux prétendants. Jennifer Jason Leigh est encore toute jeunette à l’époque, mais déjà bien aguerrie pour affronter de mâles conquêtes. Dont Rutger Hauer, bien fringant dans sa pelure de méchant, se fait la malle à sa façon. On s’en contentera
Pour en savoir plus : lheuredelasortie.com
cinono1
cinono1

323 abonnés 2 094 critiques Suivre son activité

3,0
Publiée le 4 avril 2022
Le hollandais violent, alias Paul verhoeven, filme le moyen age. Et les obsessions du cinéaste peuvent s'en donner à coeur joie : Dans un délire anarchiste et païen, violence, barbarie, dépravation, hypocrisie sociale, sans oublier une absence totale de respect de la parole donnée à une époque ou la loi était la violence. Bref, les temps sont rudes et c'est un portrait au noir, comme souvent, que dresse le cinéaste dans une charge qui n'oublie pas non plus de s'en prendre au clergé et à son abus de pouvoir. Après une première heure épique, l'ensemble se tasse dans sa 2e partie qui voit les mercenaires prendre possession d'un chateau et se laisser aller à tous les abus. Paul Verhoeven a du mal à faire avancer son histoire, et a sortir de la logique hédoniste et destructrice de ses héros mais livre un de ses plus beaux et plus fort portrait de femme au travers de personnage de Jenifer Jason Leigh, toute jeune à l'époque.
Frédéric M.
Frédéric M.

203 abonnés 1 907 critiques Suivre son activité

4,0
Publiée le 22 avril 2022
Un très bon film de Verhoven dans une veine Game of Thrones avant l'heure. C'est sexe, violent, bien joué, bien film. Beaux décors, histoire prenante. Un bon cru qui vieillit bien
Nicolas L.
Nicolas L.

94 abonnés 1 792 critiques Suivre son activité

3,5
Publiée le 28 décembre 2022
Cru, audacieu, un brin vulgaire, je n'avais jamais vu un film médiéval de la sorte. Un mélange de film libertaire que faisait Verhoeven en Hollande dans les 70's et un film hollywoodien gros budget qu'il a fait par la suite. Un film du coup comme une transition de ses deux mouvements. C'est très kitch un peu ringard parfois mais distrayant et finalement assez couillu !
konika0
konika0

32 abonnés 778 critiques Suivre son activité

3,5
Publiée le 20 août 2021
Chaos.
Pour son premier film anglophone, Verhoeven le néerlandais tourne en Espagne avec des acteurs australiens et américains (entre autres). C’est un petit pas vers les States. Nous sommes au début du XVIème siècle en Europe féodale et on suit un groupe de guerriers mercenaires. Suite à une bisbille avec leur ancien employeur, le seigneur Arnolfini, ils préparent une vengeance. Au même moment, Arnolfini tente de marier son fils avec Agnès, une jeune nana de la haute, belle et pure comme la rosée du matin. Celle-ci va tomber entre les mains des mercenaires et de leur terrible chef Martin. La promise va devoir s’accommoder de la situation pour survivre. C’est dans un certain chaos que tout ça commence, une scène de bataille, de pillages et d’exactions en tout genre. On est tout de suite dans le bain, et on ne cessera de patauger dedans jusqu’à la fin de ces deux heures. Pour bien comprendre à quoi on a affaire, il faut se figurer le conte classique, à la Disney si on veut : Dans un royaume paisible, un jeune et charmant prince aux intentions pures rencontre et tombe amoureux d’une jeune et belle princesse. Celle-ci court un grand danger et le prince usera de sa force, de son intelligence et de ses valeurs positives pour la sauver. A la fin, ils se marient et tout le tralala. C’est bon, on a bien l’image en tête ? Parfait car le film de Verhoeven propose une version pervertie de chaque élément du synopsis habituel. Dans ce monde de chaos plein de foi mais sans morale, notre princesse Agnès perd sa virginité au cours d’un viol collectif et parvient à s’en sortir en simulant le plaisir et en séduisant le chef de ses violeurs (schéma récurent chez Verhoeven). Son attachement au jeune prince est surtout le fait d’une plante magique ou plutôt une plante en laquelle est placée la foi, plante née du sperme d’un pendu. Rien à voir avec la logique du destin donc. Les deux personnages antagonistes, le jeune prince et le terrible Martin sont en fait les deux faces d’un même personnage, comme pour signifier d’une part que le prince n’est intéressant que s’il on voit sa part sombre et d’autre part qu’Agnès aime les deux personnages justement pour leur opposition radicale. Elle aime l’amour chaste et le sexe. Au cœur du récit, c’est encore une histoire de femme victime du patriarcat, condamnée à ruser et à manipuler pour s’en sortir. C’est toujours du côté de la femme que se situe l’intelligence humaine … et toutes les ambivalences. Car chez Verhoeven, il n’y a ni oie blanche, ni sainte. Au rayon religieux justement, Verhoeven décrit la foi comme un processus de manipulation des crédules par le pouvoir. De fait, elle permet de faire accepter les décisions autoritaires et elle est donc à géométrie très variable. On retrouvera cette idée dans Benedetta. Pour en revenir à la forme, c’est du cape et d’épée cracra. L’image n’a pas tant vieilli que ça mais elle manque de sel et de contrastes. L’interprétation est caricaturale mais au fond, ça colle avec le propos. A la musique, Poledouris signe sa première partition pour Verhoeven, une composition efficace mais trop présente car trop épique. Quant au développement du récit, il fait la part belle à une exposition bienvenue mais il souffre de quelques longueurs. En bref, c’est surtout pour ce qu’il raconte qu’on aimera la Chair et le Sang. Pour le reste, le film est de bonne facture mais semble parfois trop brouillon. Néanmoins, ça reste un fort bon moment.
anonyme
Un visiteur
4,0
Publiée le 5 janvier 2017
Pour son septième long-métrage, faisant suite à une carrière néerlandaise dont il devait se défaire, le Hollandais violent franchit un pallier en se mettant au niveau européen. « La chair et le sang » marque pour Verhoeven son premier film en anglais. Cela grâce à Spielberg qui a su visionner le talent d’un réalisateur dont la renommée commençait à dépasser le cadre des Pays-Bas. Egalement, sa femme l’a poussé à franchir les portes d’Hollywood. Merci Madame Tours ! Néanmoins, ce septième film marque une période de transition pour Paul Verhoeven car il ne s’agit ni d’un film hollywoodien pur et dur, mais d’un film américain tourné en Europe avec des techniciens/acteurs de niveau international et national.
Le pitch de « La chair et le sang » : au XVIème siècle, des mercenaires, contribuant à la reprise du château de leur seigneur, sont renvoyés. D’une vengeance sans pitié, ils vont enlever la promise du fils du seigneur… .
Au scénario, le tandem hollandais Verhoeven/Soeteman récidive encore une fois (!) pour aligner une maîtrise d’écriture filmique et un rythme soutenu se faisant la part belle à des décors somptueux, des scènes de batailles certes approximatives mais d’une efficacité redoutable, d’une ambiance moyenâgeuse magnifiquement austère, le tout dirigé de manière flamboyante. Un « Ivanhoé » des temps modernes avec une once de Peckinpah je dirai. Sic !
Au niveau des batailles et des scènes d’action, on se retrouve en terrain connu car les obsessions de Verhoeven refont surface. Ses souvenirs d’enfance, ancrés dans la Seconde Guerre Mondiale, montrent une violence crue, implacable et déraisonnée. De même, les moments plus sulfureux (comme la scène du viol collectif) nous rebutent et nous fascinent. Cette démonstration prouve que le cinéma européen a toute sa place dans le cinéma américain. Le futur réalisateur de « Blackbook » transpose son cinéma à Hollywood tout en restant sur les terres européennes, tournage (espagnol, en grande partie) oblige ! Verhoeven ose, caricature l’Eglise, ce que les réalisateurs américains d’alors ne font pas. Tous mes chapeaux au futur metteur en scène de « L’homme sans ombre » !!
Pour parler du casting, nous avons également droit à une démonstration de force avec un excellentissime trio. Rutger Hauer (connu du grand public pour sa performance dans « Blade runner »), magnifiquement charismatique, campant un chef de bandes puissant, vénérable et quasiment divin, se fait ainsi l’alter-ego de Paul Verhoeven. Super ! Le fils du seigneur, un Tom Burlinson (trop rare au cinéma !: « L’homme de la rivière » avec Kirk Douglas) extraordinaire, représente le danger imminent du mercenaire. Et même si la convoitise est de mise, la toute jeune Jennifer Jason Leigh (« Existenz », « Les sentiers de la perdition »…), alors âgé de 23 ans !!, en impose dans le rôle de la femme promise à Burlinson. Egalement présent aux côtés du trio Hauer-Burlinson-Jason Leigh : Bruno Kirby. Il a notamment joué dans « Le parrain 2 », « Birdy », « Quand Harry rencontre Sally », rien que ça ! Un casting inédit donc, complémentaire et superbement dirigé. Merci Verhoeven !
Du côté de l’ambiance, la musique participe elle-aussi au souffle épique de ce film historico-médiéval. Basil Poledouris (« Conan le barbare ») collabore ainsi pour la première fois avec le réalisateur de « Spetters ». Le travail sur la lumière n’est pas non plus à négliger, d’autant qu’elle participe à nous noyer dans l’impureté générale (à l’image de la peste bubonique appelée plus généralement peste noire dans le langage courant) ainsi que dans les sources néerlandaises du réalisateur. Jan de Bont (« Basic instinct », « Piège de cristal »), le chef opérateur, nous régale toujours autant.
Pour conclure, « Flesh and blood » (1985), que je viens de voir pour la première fois, possède une âme atypique, l’empreinte d’un cinéaste de passions et d’obsessions dont la flamboyance égale et tutoie ses pulsions. Petit chef d’œuvre qui ouvrit la voie hollywoodienne de Verhoeven : « Robocop », « Basic instinct », « Showgirls ».
Spectateurs, infestez-vous !!
Malevolent Reviews
Malevolent Reviews

1 028 abonnés 3 207 critiques Suivre son activité

4,0
Publiée le 31 janvier 2014
Considéré comme le premier film américain de Paul Verhoeven, La Chair et le Sang est pourtant une production américano-européenne certes tournée en langue anglaise mais filmée en Espagne avec une équipe toute aussi hétéroclite. Située dans une époque à mi-chemin entre le Moyen Âge barbare et la Renaissance, l'histoire raconte comment un groupe de mercenaires se vengent d'un seigneur cupide avant de se retrouver traqués par le fils de celui-ci. Déjà irrévérencieux dans son Hollande natale, Verhoeven démontre pour la première fois au public américain son goût acéré pour la violence, le sexe et le politiquement incorrect... Aucun héros, aucun "gentil", La Chair et le Sang présente des personnages tous plus dégueulasses les uns les autres : cette bande de mercenaires qui viole, pille et torture se retrouve filoutée par leur seigneur qui, lui, change subitement d'avis de par sa toute puissance ; son innocent fils va devenir un être tout aussi cruel lorsque sa bien-aimée est enlevée par les mercenaires, bien que cette dernière se complait finalement aux joies de la débauche et devient une manipulatrice de talent. Le réalisateur ne prend donc aucun parti, préférant livrer une aventure épique et démesurée où les évènements s'intensifient de plus en plus pour un final de grande ampleur. Entretemps, il nous montre des corps dénudés, des viols, des meurtres gratuits, des insultes comme ponctuations, de la saleté, de la décadence. Verhoeven ne se ménage pas et ce pour notre plus grand plaisir. Ajoutant ses habituels plans gore, son goût prononcé pour l'injustice et son habileté à dynamiser son long-métrage grâce à des séquences d'action envolées, le réalisateur démontre déjà une puissante maîtrise de la mise en scène, dirigeant des acteurs charismatiques autour de décors naturellement hypnotiques. Outre son habitué de l'époque Rutger Hauer, Verhoeven transcende la beauté plastique de la jeune Jennifer Jason Leigh, la fougue de l'Australien Tom Burlinson et filme de belles gueules cassées aux dents pourries et aux rires dégradants. Le long-métrage, quasiment sans temps mort, est une œuvre sale, violente, barbare, à la limite du fantastique, preuve déjà que le metteur en scène hollandais était un génie du cinéma irrévérencieux comme on en fait malheureusement plus aujourd'hui.
Ricco92
Ricco92

243 abonnés 2 197 critiques Suivre son activité

4,0
Publiée le 19 mai 2016
Film de transition entre la période hollandaise et la période américaine de Paul Verhoeven, La Chair et le sang est une plongée dans la période de transition entre le Moyen-âge et la Renaissance qui perpétue la volonté de réalisme du cinéaste malgré de nombreux anachronismes que Verhoeven lui-même reconnait : ce qui lui importe est de montrer jusqu’où l’homme peut aller lorsqu’il fait la guerre (viol, prémices de guerre bactériologique, pacte avec des hommes qu’on trahira ensuite…). Cela se fait cette fois avec des moyens hollywoodiens mais le cinéaste arrive tout de même à conserver une vision européenne plus crue (les scènes de nu sont beaucoup plus présentes et la violence est montrée de manière plus frontale que dans les films hollywoodiens de cette époque), plus réaliste en ce qui concerne les personnages (ceux-ci ne sont ni blancs ni noirs mais ambigus et Verhoeven s’intéresse nettement plus au camp des "méchants" qu’à celui des "gentils") et plus méfiante envers la religion spoiler: (le prêtre tue et les soi-disant signes de la statue de Saint-Martin mènent à la mort)
. Ce film marque également la rencontre de son auteur et de Basil Poledouris, qu’il retrouvera plus tard pour Robocop et Starship troopers et qui signe ici une composition rappelant celles qu’il avait écrites peu avant pour les Conan. Malgré un tournage compliqué (Verhoeven et Rutger Hauer, qui avaient fait tant de films ensemble, passèrent leur temps à s’affronter et ne tourneront plus jamais ensemble), La Chair et le sang est donc un film de transition très réussi qui permet au cinéaste d’approcher le mode de production américain en gardant encore un pied en Europe (la langue est l’anglais mais le tournage se déroule en Espagne avec une équipe technique en grande partie européenne où on trouve encore à des postes clés des collaborateurs de la période néerlandaise de Verhoeven) avant de réellement se lancer dans l’aventure hollywoodienne avec son film suivant : Robocop.
Ghighi19
Ghighi19

73 abonnés 1 919 critiques Suivre son activité

4,0
Publiée le 30 juillet 2023
Film mal aimé et oublié d'u réalisateur de Basic Instinct il est vraiment à redécouvrir.
Une peinture du moyen âge sans concession avec la cruauté et la violence. Rudger Hauer campe un mercenaire sans scrupule. Une belle mise en scène .
gandalf001
gandalf001

18 abonnés 952 critiques Suivre son activité

3,5
Publiée le 25 février 2018
Le début est lent et pénible mais les personnages finissent par rendre le film intéressant. Les scènes de violence n'ont de nos jours rien de choquant. C'est un film original qui mérite d'être vu.
this is my movies
this is my movies

741 abonnés 3 087 critiques Suivre son activité

4,5
Publiée le 28 février 2011
Il s'agit indéniablement du meilleur film moyenâgeux jamais réalisé. Tout d'abord, il y a l'ambiance, poisseuse, réaliste, presque apocalyptique, un monde cruel dans lequel des hommes et des femmes tentent de survivre malgré les difficultés et en renonçant presque à leur humanité. Le scénario comporte de nombreuses obsessions du réalisateur et il trouve en R. Hauer, J. J. Leigh et T. Burlinson les acteurs parfaits pour composer son triangle amoureux. C'est dur, âpre, ultra-violent, bourré de sexe, de perversions et de fantasmes avec au milieu cette ombre morbide de la Peste qui plane et qui terrifie. Si les scènes de batailles m'ont parues assez molles, cela est compensé en de nombreuses occasions par d'autres, par des répliques, par des détails infimes mais qui font toute la différence avec le reste des films du genre et il y a surtout son final, dantesque, éprouvant, sanglant, déchirant sans oublier des plans d'une beauté à couper le souffle. Du grand, bu beau, du vrai cinoche.
 Kurosawa
Kurosawa

606 abonnés 1 509 critiques Suivre son activité

3,5
Publiée le 5 octobre 2017
S'il semble à première vue étrange que Paul Verhoeven se frotte à la période moyenâgeuse, on est vite convaincu par cette histoire de rivalités guerrières et amoureuses dans laquelle rôde la peste. Dans un déluge de sexe et de violence, le cinéaste hollandais met sa transgression au service de personnages ambigus, dont les liens troubles rendent l'issue incertaine. Mais l’ambiguïté, si elle repose en partie sur un ton sérieux, n'empêche pas un humour crasseux, en phase avec le contexte diégétique, lequel permet au film de respirer, de faire oublier une construction narrative manquant quelque peu d'audace. Verhoeven emporte donc le morceau en véhiculant le plaisir qu'il a à raconter une histoire simple tout en écartant un bon nombre de stéréotypes, que ce soit dans la tonalité globale ou la caractérisation des personnages : en dépit de brèves longueurs, "La Chair et le sang" s'avère être un divertissement atypique et stimulant.
gnurff
gnurff

29 abonnés 283 critiques Suivre son activité

4,0
Publiée le 12 octobre 2007
La fin du moyen-Age montrait par Verhoeven cruellement ! Un film d'aventure avec des heros certes grossits dans leur réussite (ou leur chute) mais sans tabou ! Pas de code d'honneur qui devait exister que dans les textes comme le "je balance pas moi" d'aujourd'hui !

Certes les décors "carton-pate" sont un peu gros par moment mais le film finit au rythme endiablé par lequel il débute ! Et profitons que ce soit un film américain pour oublier les détails tel que les "lance-fusée" du film !

Un bon moment a passé si vous avez toujours réver de voir "Robin des bois" en moins gentil.
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