Quand il a été annoncé qu’une adaptation de la bande dessinée de Pétillon allez voir le jour au cinéma avec Reno et Clavier, les avis été partagé dans le sens où Clavier n’ayant pas ces derniers temps montré de grands potentiels dans les derniers films où nous l’avons vu à l’écran, mais de revoir les deux acolytes ayant cartonnés avec les Visiteurs, on était tout de même impatients de voir le résultat. Le tout en ayant peur de voir une adaptation ratée et de voir le coté de la bande dessinée enlevé. Mais au final, le résultat n’est pas si mauvais que cela, tout d’abord il faut souligner que Clavier interprète un Jack Palmer de façon sobre permettant d’admirer pleinement des qualités de comédiens un peu oubliés ces derniers temps (enfin !) dont on le découvre dans de mauvais draps dans la première partie du film, restant ainsi bien fidèle à la bande dessinée. Ainsi on le voit spectateur bien malgré d’actions qui le dépassent, avec le dialogue dans le taxi « c’est votre droit », le couple de continentaux se faisant racketter, le terroriste gaffeur… bref, que d’éléments dessinant de manière assez particulière mais restant tout de même dans le vrai (disons la vision que nous avons d’eux) sur l’état des lieux de la Corse en général. Le plus fort est que l’enquête Corse n’alourdi pas le propos sur les corses, ainsi au même titre que Bienvenue chez les chtis, le film présente les corses avec les clichés que nous pouvons avoir d’eux pour montrer au final que ce sont des personnes très chaleureux…. Le tout renforcé par la présence d’acteurs secondaires voir simple figurant pris pour les besoins du film en Corse, apportant ainsi une touche de vérité qui ne peut qu’être positif au film et ce même si la plupart semble n’être que simple amateur.
Alors que le spectateur découvre grâce au film les coutumes, mœurs et autres éléments sur la Corse (en opposé avec ce que les médias essayent de nous montrer), la seconde partie du film demeure assez plate cassant ainsi le rythme et l’optique de la première partie, les auteurs ayant sans doute voulu utiliser au maximum (la première partie devait être pour eux l’introduction, permettant de présenter les personnages) le duo Clavier/Reno, bien que ce dernier fait l’effort de prendre l’accent corse, qu’il réussit à merveille, celui qui sort le mieux son épingle du jeu reste Clavier qui demeure dans ce film comme un poisson dans l’eau, ne cherchant pas à nous ressortir des attraits de Jacquouille et usant d’un jeu subtile qui fait des merveilles (notamment dans la scène de veillée funèbre corse), cependant, on ne croit pas une seconde à sa romance avec la sœur de Ange Leoni (interprété par Catherine Murino) et au fil des minutes, on s’aperçoit que l’alchimie entre Reno et Clavier n’est plus aussi forte qu’avant, Bérbérian n’arrivant sans doute pas à réitérer ce que Jean-Marie Poiré avait réussi à faire. Pour ce qui est de la réalisation, bien que la photo permettant d’admirer au mieux les merveilleux paysages de la Corse, celle-ci ne laisse rien transander de particulier, au même titre que ces précédentes réalisations, dommage que dans la seconde partie, le réalisateur n’est pas cherché à rendre la camera plus libre, au lieu de cela on assiste à une mise en scène un peu trop Corse, à savoir que le film met du temps à avancer alors que le but d’une comédie est d’enchainer les gags/dialogues à un rythme effréné, ainsi bien que le film comporte de nombreux moments poussant le spectateur à rire, il faut attendre 10 bonnes minutes pour pouvoir retrouver de quoi se mettre sous la dent, laissant ainsi venir à petit pas l’ennui. Fort heureusement, les acteurs (aussi bien principaux que secondaires) sont là pour apporter du piquant et tenir le spectateur éveillé. On regrette amèrement que les auteurs n’aient pas gardé leur idée de la première partie, cela aurait permis d’avoir un film tenant la route de bout en bout, vraiment drôle sur la Corse (peut connu au final) et marquant une sorte de renouveau pour un Clavier qui après un long passage à vide nous revient. Au final, on reste partagé entre la satisfaction d’une adaptation réussit et fidèle et ce malgré les péripéties ajoutées en seconde partie pour muscler le scénario et profiter du duo (du moins avoir des scènes communes), si ce n’est que la fin reste assez décevante et s’éloignant de la bande dessinée. Partager avec la relative déception de ne pas avoir un enchainement de gags, d’avoir perdu le fil conducteur
critique sur:cthiboy.blogs.allocine.fr