L'acteur principal est sympathique.Le film est décousu, sans fin (ce n'est pas le plus grave, quoique ...). On nous impose tout une galerie de portraits sous forme de diaporama de visages indous.(soirée diapo obligatoire !). Sans intérêt réel d'autant le personnage principal ne s'y rend tout simplement pas, en Inde. Un comble. La caméra est artistique, mais sans rigueur. Le réalisateur se fait plaisir à notre dépend. Son âme artistique se joue de notre intérêt. Sa peinture, ses fresques dessinées par des plans accélérés, ralentis, étirés, brouillés ressemblent à de la gouache sur une toile. Sympa, mais il faut choisir entre un vernissage ou un film...
On passe par l'Egypte par prétexte à montrer les pyramides. Le réalisateur se fait vraiment plaisir et aime partager ses souvenirs de voyage sans se soucier de construire un film. Et la seconde suivante, Roschdy Zem trouve son contact de Tanger.Comment fait-il pour s'y rendre ? Mystère. Abracadabresque et farfelu. Sa façon de voyager est à rapprocher avec le célèbre Baron avec son boulet : il voyage, puis c'est tout. Il ne faudra pas chercher à approfondir.Tout est d'ailleurs extrêmement superficiel et bourré de raccourcis. Il faudra l'accepter.
Le réalisateur est d'abord et avant tout compositeur. Le BO est donc soignée et envolée. Le reste est fantaisie lyrique, portée musicale emmenée par un rythme de compositeur, pas celui d'un cinéaste.Il est effectivement rare d'avoir tout à la fois et dans la même personne : un Réalisateur, un Producteur, un Scénariste, un Directeur de la photographie, un Compositeur, un Monteur, tout cela réuni dans un film et réuni dans la même personne (Siegfried dors-tu parfois ?!, pourquoi ne travailles tu pas en équipe ?!). Personne ne peut être universel. La preuve : nous resterons sur notre faim, faute de réel travail de la part du surhomme (Hulk le réalisateur!!!) qui prend tout sur ses épaules... Mais cela ne retire rien à Roschdy Zem, qui devrait chercher de meilleurs rôles.