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Un visiteur
4,0
Publiée le 29 septembre 2006
Voilà un film dingue et drôle qui ne ressemble à rien de connu, qui sort des sentiers battus sans chercher vraiment à jouer les anti-conformistes. Non, c'est simplement un OVNI qui vient du nord de l'Europe, et qui m'a complètement fasciné et séduit.
Pour le pitch, disons que l'histoire se passe en Suède dans les années 50, le Home Research Institute effectue des recherches très sérieuses d'optimisation des cuisines suédoises en vue de réduire au maximum le chemin parcouru pour la ménagère (...) La suite de ces études a lieu en un coin reculé de la Norvège, où une poignée d'hommes célibataires ont accepté qu'une personne vienne les surveiller pendant un temps donné afin de noter tous leurs déplacements dans leur cuisine.
Il ne doit y avoir aucun échange entre eux pour ne pas troubler la mission, et les surveillants-chercheurs vivent même dans une mini-caravane à côté de la maison qu'ils surveillent. C'est ainsi que Folke, un suédois motivé et ambitieux, est amené à investir la cuisine d'Isak, un vieil homme norvégien bourru et solitaire, de la plus singulière manière qui soit. Il est assis comme sur une chaise d'arbitre de tennis dans un coin de la cuisine !!!
Le film conte donc la relation qui peu à peu se noue en les deux hommes. Une relation qui est aussi glaciale que le climat au début, et qui peu à peu se mue en une florissante amitié. Le film met en exergue à la fois les caractères très différents des personnages, mais aussi, par de petites touches discrètes et ironiques, la sempiternelle inimitié entre Suédois et Norvégiens (un peu comme les Français et les Anglais je suppose). Surtout, on voit peu à peu s'installer une complicité, due à cette intimité forcée et saugrenue, et le vieux qui manque de compagnie se voit ragaillardi, tandis que l'observateur suédois trouve un sens plus concret et patent à sa vie. Et leur relation se nimbe même d'une ambiguïté homo qui est très cocasse, notamment par la jalousie manifeste d'un voisin qui, se voyant relégué, va même jusqu'à amener une nuit la caravane du suédois sur une voie de chemin de fer.
Le film procure beaucoup de sourires et de rires (discrets) par cette situation burlesque et irrationnelle, mais aussi est chargé d'une authentique émotion qui m'a beaucoup touché. Un chouette petit film indépendant qui n'aura qu'un modeste succès en salles certainement, mais que je suis drôlement content d'avoir vu !
Film très poétique où la place de l'humain face à la société positiviste est mise en valeur à travers la construction d'une relation entre les hommes, sous le sceau de la reconnaissance d'autrui.
Une vraie perle. Un film rare, étonnant, drôle, touchant. Les acteurs sont formidables, ils s'expriment sans parler, l'essentiel éclate à travers les petits riens qui se lisent sur leurs visages. Le scientifique réussit la prouesse de montrer comme il se régale en mangeant son hareng en étant filmé de dos, on en a l'eau à la bouche avec lui.
Film qui mérite le détour. Je suis étonné qu'il soit dans si peu de salles d'UGC car il a une grande tendresse, compréhension de l'être humain... Aussi, l'idée est très originale. Pour avoir vu depuis le mois d'octobre 82 films, je peux vous dire que ce film est à voir absoluement, du moins pour les cinéphiles, ceux qui donnent aussi leur voix aux petits budgets et pas aux grosses machines comme Le Seigneur des anneaux ou Matrix, bien que ces films valent aussi le détour. Mais allez-y pour vous amuser en vous laissant porter par l'absurdité de la situation...
Outre l'humour de ce film, qui s'appuie essentiellement sur la simplicité et la naïveté de l'absurde, j'ai apprécié le fait qu'il ne force pas pour passer son message humaniste mais laisse le spectateur libre d'y adhérer ou pas.
Un film intéressant. Long à se mettre en place, Kitchen Stories finit par convaincre et même par plaire. Histoire d'une amitier entre deux hommes mais aussi réflexion autour du thème de l'intimité et du voyeurisme. Le film nous montre les plaisirs des relations sociales, du partage et de la découverte, de l'enrichissemnt d'un métissages des cultures. Tout cela vu de façon brute mais non-dénuée d'humour. Les situations cocasses et gênantes des personnages qui s'obervent sans se parler sont irresistibles. On savoure notre position de spectateur, de voyeur, témoin de silences pesants et de regards tendus. Un vrai régal ! Trois étoiles pourtant qui vient du réalisme trop prononcé et de la sensation de vide planant constamment. L'immersion n'est pas totale et on a du mal à s'adapater (pour ma part en tous cas). A croire que le mal du pays de Folke nous contamine... Un très bon film tout de même, simple et efficace, destiné à un public averti.
Presque trois ans après avoir vu ce fameux Kitchen Stories, il m'arrive souvent de le citer parmi les plus belles découvertes de ces dernières années. Les souvenirs ne sont plus très précis, mais autant que je me souvienne, il reste néanmoins des scènes qui marquent tant leur vérité est implacable. Cette satire douce-amère nous invite à réagir sur l'humilité, la tolérance, et également au néo-phénomène d'observation : la télé-réalité. Film fin, tendre, et clairvoyant, Kitchen Stories propose de surcroît de découvrir deux acteurs magnifique de simplicité, pour lesquels il est pratiquement impossible de ne pas s'attacher. Si un jour vous tombez (certainement par hasard) sur ce film (certainement à 27h30, le lundi sur CinéFilmQu'onMontrePasAssez, ou alors dans une vidéothèque que j'aimerais bien avoir à coté de chez moi) ne le lacher surtout pas.