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Un visiteur
4,5
Publiée le 28 mai 2016
Comment ne pas tomber sous le charme de l’élégante Vicki Gaye superbement incarnée Cyd Charisse ? C’est ce qui arrive à l’avocat Thomas Farrell interprété magistralement par le grand Robert Taylor. Ajoutez Lee J. Cobb à la distribution et vous obtiendrez l’un des meilleurs films de Nicholas Ray. Subjugué par la beauté de la jeune femme, l’avocat va tomber follement amoureux d’elle mais il devra faire attention aux risques qu’il prend. D’un côté, il défend l’indéfendable, à savoir des individus mafieux très mal intentionnés aux méthodes brutales, de l’autre, il fréquente une jeune femme honnête et déterminée qui ferait tout pour qu’il se sorte de ce bourbier dans lequel il s’est enfoncé. L’intrigue se complique à mi-chemin et le piège risque de se refermer. Le film prend son essor à partir de cet instant crucial et met le spectateur en appétit. La confrontation entre Robert Taylor et Lee J. Cobb est monumentale, les deux acteurs sont sublimes. En revanche, le final est gâché et méritait un plus long développement. Mais voilà, à l’époque, la tradition voulait que l’on boucle un film en 1h30 en moyenne et puis Ray n’était pas à ce détail près. Malgré cela, ce polar est un modèle du genre et vaut vraiment le détour.
Le film peine à démarrer. Pendant 45 minutes, il ne se passe vraiment rien d'intéressant et même s'il s’agit de la présentation des personnages et du fond de l'intrigue cela fini par ennuyer quand même. Après le scénario reste assez solide, même s'il il y a des invraisemblances tout au long du film spoiler: ( la mitraillade où seul l'avocat et sa copine échappent alors qu'ils sont tous au même endroit avec les gangsters)
Excellent polar signé Nicholas Ray ce film varie entre film de gangsters, comédie musicale et mélo. Les trois genres s'imbriquent très bien les uns avec les autres et offrent quelquechose d'original et de réussi.
Avec en prime un casting royal (Robert Taylor impeccable, Cyd Charisse qui montre tous ses talents entre actrice et danseuses, et Lee J. Cobb impressionnant en gangster intraitable) il montre à nouveau l'immense talent du réalisateur de "la fureur de vivre"
Sans être un chef d'oeuvre, "Party girl" ne manque pas d'intérêt. Réalisé en 1958, il se déroule néanmoins dans le Chicago des années 1930. Chose surprenante: Nicholas Ray a choisi la couleur au détriment de l'habituel noir et blanc pour traiter ce film de gangsters mâtiné de mélodrame et traversé par deux superbes séquences musicales menées par la gracieuse Cyd Charisse,. Pour en revenir à cette photographie en couleur, elle séduit à la fois en ce qu'elle marque une distance par rapport à l'âge d'or du polar classique pour tendre vers une forme de modernité et en ce qu'elle permet d'accentuer la flamboyance des costumes et des décors. Une flamboyance qu'on aurait aimé retrouver dans un scénario malheureusement un peu trop sage. Si la première partie, développant surtout l'histoire d'amour entre la danseuse (Charisse) et l'avocat (Robert Taylor, au jeu sobre et puissant), est réellement touchante et singulière, la seconde, plus axée sur l'intrigue policière, s'avère moins inspirée car pas assez originale et dynamique dans sa narration. La tension espérée n'est pas vraiment au rendez-vous et empêche le film de tutoyer les sommets. Dommage !
Très beau film noir, Party Girl est le film de l’anti-héros par excellence. Thomas Farell joué par Robert Taylor nage comme un poisson dans l’eau dans ce milieu du Chicago des années 30. Ami et avocat du caïd Rico Angelo (Lee J.Cobb) il tombe amoureux de Vicky Gaye (magnifique Cyd Charisse) une danseuse de cabaret. Mais dans la guerre des gangs de Chicago, même les grands avocats de la pègre ne sont pas tranquilles.
Pour beaucoup de personnes, "Traquenard" est l’un des plus beaux films noirs des années 1950. Et sans être forcément d’accord avec cela, je dois tout de même reconnaitre que ce film de gangsters m’a fait passer un excellent moment notamment grâce à son casting de tout premier choix où l’on retrouve Robert Taylor dans le rôle de l’avocat infirme, Lee J. Cobb dans celui du méchant Rico Angelo ou encore l’éblouissante Cyd Charisse. Cette dernière nous propose d’ailleurs une séquence de danse que l’on n’oublie pas de sitôt. La mise en scène est donc également de qualité, même si elle n’atteint pas à mon sens celle que l’on peut retrouver dans d’autres œuvres du même réalisateur comme "Johnny Guitar" et "Derrière le miroir". Reste un film poignant et élégant qu’il faut évidemment avoir vu au moins une fois.
Comme avec Johnny Guitar pour le western,Nicholas Ray revisite ici le Film Noir, en sabordant la dynamique propre au genre pour y substituer une éblouissante leçon de mise en scène en saturant paradoxalement son film par la Couleur. Splendeur des cadres ,fluidité des mouvements d'appareils , extrême qualité du dialogue, N. Ray nous offre de nouveau un portrait de couple bouleversant et un témoignage renouvelé de la singularité de son cinéma.
Il y a des films dont on aurait aimé ne dire que du bien mais c'est impossible. Trop de défauts plombent ce film : Des scènes s'ouvrent sans qu'elles ne participent à l'intrigue (le suicide de la colocataire, les menaces de l'ex de Taylor), des invraisemblances (Taylor qui sort indemne d'une mitraillade, Charisse qui ne bénéficie d'aucune protection dans le train !) des incompréhensions (le juré soudoyé) et surtout une scène finale complètement ratée (le coup de la montre est déjà limite, mais la fusillade en aveugle d'où le couple Charisse-Taylor sort sans une égratignure, faut pas pousser quand même !) Visuellement le film est superbe et si la prestation très froide de Taylor peut parfois agacer, reste que Cyd Charisse n'a jamais sans doute été aussi belle et qu'elle crève vraiment l'écran.
A ce niveau de cinéma il est normal d’être difficile car si la forme est peu critiquable le fond présente de grosses incohérences qui n’existent pas par exemple dans ‘’ Règlement de comptes’’ de Lang qui demeure pour moi le numéro un du genre. A vouloir introduire une romance sentimentale sans taches dans un film noir, on prend des risques sur la vraisemblance et si à la première vision la beauté du cinéma de Ray nous éblouie (classe de Taylor, charme de Charisse, intelligence et tenue des dialogues) les anicroches intellectuelles passent moins bien aux visions suivantes. Cela ne se produit d’ailleurs pas avec “Johnny Guitar” qui être peut considéré en western ce que ‘’Traquenard’’ est en polar. Ces deux films utilisant la couleur avec la même réussite. Parmi les reproche, le pire étant sans doute l’entrée de Louis et de son acolyte dans le compartiment non fermé a clef et non gardé de Vicky faisant instantanément tomber la tension de l’intrigue. L’histoire finale de la montre inventée pour sauver la vie des héros est également excessive. Pour ma part, je préfère un scénario type ‘’Le grand sommeil’’dans lequel je ne comprends pas tout à celui de Traquenard dans lequel les insuffisances me gênent. Quoi qu'il en soit ‘’Party Girl’’est un grand film.
Film parfait : scénario classique mais prenant, ambiance tendue, superbe galerie de portraits, acteurs impeccables (les rôles principaux : l’avocat, le mafieux, Cyd Charisse, comme les seconds rôles), somptueux décors, couleurs, rythme… : Du glamour, du suspense, de la violence, de la passion…tout pour plaire.
Pour apprécier ce très bon film, il faut d'abord se farcir la première demi-heure, dont le rythme est semblable à celui d'un motoculteur de fabrication soviétique. Mais Nicholas Ray a su réunir d'excellents acteurs, et une fois l'intrigue véritablement lancée, le film devient réellement captivant. Un avocat du milieu décide, suite à sa rencontre avec une belle femme qui lui rend sa fierté et lui ouvre les yeux, de couper les liens avec le parrain pour qui il travaillait jusqu'alors. Mais ce dernier est du genre bougon. Lee J. Cobb incarne avec talent le chef mafieux. La mise en scène est très bonne, les dialogues crédibles, les personnages travaillés. L'action ne manque pas. Bref, c'est un film noir réussi.
un film plutôt bien tourné ou l'on comprend tout de suite le besoin des protagonistes de commettre de vrais crimes pour eviter la suspicion des jaloux et surtout des incapables. Ambigu et surtout trop court en durée.
S'il fallait ne retenir qu'une seule œuvre du genre si vaste que fut le film noir, sans doute serait-se cette dénonciation flamboyante du grand banditisme que nous a réalisé Nicholas Ray et dont les acteurs, dont Robert Taylor, qui y est inoubliable, se déchainent au cœur d'une action magnifiquement filmée grâce à une parfaite maitrise de la palette de couleurs sombres. Ecrite tel un mélodrame poignant, cette plongée au cœur d’univers basé sur la violence urbaine est vertigineuse et nous promet des scènes inoubliables.
Sans doute l'un des meilleurs films de Nicholas Ray avec la "Maison dans l'ombre". En tous les cas, l'un des plus grands films noirs jamais tourné avec un scénario d'une limpidité ahurissante, une reconstitution aux petits oignons des années 30, des personnages secondaires à l'épaisseur peu commune et, pour ne rien gâcher, une interprétation magnifique. Cyd Charisse, Robert Taylor et l'extraordinaire Lee J. Coob forment un trio hors du commun. Placés sous la direction d'un Nicholas Ray visiblement inspiré, tous donnent le meilleur d'eux-mêmes. Et dire que cette production était un film de commande !! Un pur chef-d'oeuvre.