Japanese story a été présenté en Sélection Officielle au Festival de Cannes, dans la section Un Certain Regard, en 2003.
Japanese story est le deuxième long-métrage de l'australienne Sue Brooks, qui avait déjà réalisé Road to Nhill en 1997. Pour son second long-métrage, elle s'est entourée de la même équipe, la productrice Sue Maslin et la scénariste Alison Tilson. Toutes trois ont créé la maison de production Gecko films. L'actrice Lynette Curran est au générique des deux films.
Dans un café de Melbourne, Sharon Connolly, de la maison de production Film Australia, tente de convaincre la scénariste Alison Tilson de s'intéresser au projet. Tilson, qui, au départ, n'était pas enthousiaste, se souvient : "Alors qu'on allait se séparer, Sharon me dit : "C'est dommage que tu ne veuilles pas l'écrire parce que je viens d'avoir le flash d'un Japonais qui conduit tout seul à travers le désert. Imagine un peu - on se demanderait pourquoi il est là, et ce qu'il fait." J'ai été tellement frappée par cette image formidable que j'ai immédiatement changé d'avis !"
La productrice évoque un thème central du film : "Pour moi, les surfaces étaient une idée-clef. La profession de Sandy, géologue, est étroitement liée à son histoire personnelle. Sa vie tout en "surfaces" apparentes. Lors de cette aventure dans ce paysage extrême, elle ne se contente plus de voir les choses mais commence à les regarder vraiment. Et c'est intéressant que cela lui arrive au milieu du Pilbara, réputé pour la richesse de ses profondeurs".
Japanese story a reçu pas moins de 8 récompenses lors de la remise annuelle des Australian Film Institute Awards en 2003, entre autres dans les catégories Meilleur film, Meilleure actrice et Meilleur scénario.
L'actrice donne son point de vue sur le comportement du personnage qu'elle interprète : "Au début Sandy trouve Hiromitsu très antipathique. Mais je crois que c'est une histoire de "miroir" : on rencontre une personne et quelque chose en elle nous déplaît, sans que l'on se rende compte que ce "quelque chose "renvoie à soi. Ce serait trop bouleversant, alors ça reste niché dans l'inconscient."
Le film a été tourné dans le Pilbara, région australienne très isolée, dont certaines zones sont parmi les plus chaudes de la Terre. C'est également l'une des plus anciennes régions du monde, puisqu'elle est apparue il y a 2,5 milliards d'années. On a conduit des milliers de kilomètres", explique la productrice Sue Maslin. " En effet, on ne pouvait tourner qu'à des endroits disposant d'une infrastructure capable de soutenir notre cirque ambulant de soixante acteurs et membres d'équipe. L'obtention des permis a aussi été complexe (...) Comme nous travaillions avec la communauté aborigène, (nous) considérions que cette terre leur appartenait et que leur autorisation était donc primordiale."
La mère de Sandy est interprétée par Lynette Curran, qui jouait déjà aux côtés de Toni Collette dans The Boys de Rowan Woods en 1998.
L'héroïne de Japanese story est géologue, et une partie du tournage s'est déroulée dans une des grandes mines de minerai de fer, de la société BHP. "(...) je crois qu'ils étaient plutôt stupéfaits quand trois femmes d'âge moyen sont arrivées un jour et ont dt : on voudrait tourner un long-métrage dans votre mine (...) La sûreté a été une des questions primordiales, parce que c'est une mine en exploitation. Des millions de dollars sont traités toutes les heures, et il n'était pas question qu'on entrave cette production. Mais on a fini par y entrer avec notre équipe et BHP a même organisé une explosion spectaculaire pendant notre séjour", souligne Sue Maslin.
Trois véhicules ont été nécesaires pour représenter à l'écran le 4X4 dans lequel se déroule une grande partie du film.
Le montage du film a été fait par Jill Bilcock, monteuse des films d'un autre célèbre réalisateur australien, Baz Luhrmann, notamment Moulin Rouge en 2001.