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Françoise Auclair
34 abonnés
11 critiques
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2,5
Publiée le 19 novembre 2012
Je n'ai rien contre les films de/pour intellos élitistes qui veulent se la raconter en supportant pour cela 2 heures de chiantitude intersiderale avec le pouce calé sous le menton et des 'hum hum' autosatisfaits à intervalles réguliers pour se souvenir de pas s'endormir en chemin. Je me suis volontairement infligé 'Last days' de Gus Van Sant en sachant que j'allais en souper des plans fixes de trois minutes sur une rangée de buissons censés évoquer les turpitudes de l'âme du protagonniste principal. Mais je l'ai fait en toute connaissance de cause. Pour Japanese Story il n'en va pas de même. Je paye pour voir une comédie romantique dans l'outback australien entre deux êtres que tout oppose (dont Toni Colette que j'adore), anticipant des 'hannnnnnnnnnn ' d'extase de midinette et des petites larmes discretement kleenexifiées et je me retrouve devant ce TRUC: une moitié de film ou les deux personnages s'averent incapable d'exprimer le moindre sentiment, la moindre connexion à quelque niveau que ce soit, aucun 'character development' (que fait exactement le japonais ici, quelle est sa vie, quel est son passé, mystere.. ) et puis tout d'un coup PAF, et si on copulait ?(aucune sensualité, aucune émotion, on a l'impression qu'ils se repassent mentalement Last Days pendant le coït). Arrive alors LA SCENE pensée par cette réalisatrice géniale pour faire basculer son film dans le chef d'oeuvre absolu: spoiler: nos deux camarades s'ébrouent en riant dans une mare (Oh oh oh , ha ha ha, barboter que c'est rigolo) et le japonais s'eclate le crane sur une pierre en faisant le con et clamse en 10 secondes, noyé. S'ensuit une traversée du desert (au sens littéral comme au sens figuré) pour Toni Colette avec le macchabé dans le coffre qu'elle finit par retourner aux autorités, et la femme de celui ci vient le chercher à l'aéroport . Hé ben voila, pour la romcom vendue par la bande annonce, vous repasserez messieurs dames... vous avez dit glauque?spoiler:
J'ai adoré mais je ne sais pas très bien exprimer pourquoi ! Peut-être parce que ce film prend des sentiers inconnus et qu'il ne se perd pas une seconde. La réalisation est tout en réserve, subtilité, sans dire un mot tout est dit !! A tout cela s'ajoute le talent de Toni Collette parfaite qui joue tout en nuance. De plus, j'ai découvert Gotaro Tsunashima très doué.
Un film très émouvant grâce à l'interprétation de Toni Collette. Le sujet traité ainsi que la manière dont celui-ci l'est sont intéressants par leur non-conformité.
Bouleversant, Sue Brooks a parfaitement saisi la profondeur de l'âme japonaise au travers des acteurs parfaits. Pour comprendre un peu mieux cette culture si différente de la notre, il faut voir 5 films de registre différent qui sont: "Stupeur et tremblements" - "Lost in translation" - "Le dernier samouraï" - "Mr Baseball" et "Tokyo sonata" . Aujourd'hui je découvre un 6ème film à cette liste, "Japanese story"! Une extraordinaire expédition dans le désert australien, plus qu'une simple histoire d'amour, une vraie aventure au plus profond du coeur et de l'âme. Un voyage initiatique qui vous fera fondre en larmes et frissonner d'émotions. Un moment rare du cinéma qui nous prend au dépourvu au moment où nous sommes le plus désarmé. J'ai même mis du temps à croire à la véracité de la scène qui fait basculer le film. Incroyable, déroutant et profondément humain.
Quasiment inconnu de tous et au premier abord pas forcément attirant, ce « Japanese Story » fait partie de ces films qui, sans que l'on s'y attende vraiment, vous marque de manière assez étonnante, non pas par sa technique éblouissante ou la richesse de son scénario, mais bel et bien par ses non-dits, sa sobriété et sa dignité à toute épreuve le rendant en définitive profondément émouvant. Alors que l'on a effectivement pris l'habitude aujourd'hui d'un cinéma se complaisant dans les grandes phrases et un pathos souvent lourdaud, l'oeuvre a au contraire la grande intelligence de s'appuyer sur une relation toute en simplicité et en finesse, mais surtout ne cherchant jamais à tomber dans une démarche explicative qui eût à coup sûr beaucoup affadi l'entreprise. On ne peut alors s'empêcher de retenir la beauté de certaines scènes, magnifique de pudeur et on ne peut plus en harmonie avec l'élégance du propos de Sue Brooks, le tout filmé dans de somptueux décors naturels et transcendé par la prestation de premier ordre de Toni Collette... Le film se permet même le luxe de nous offrir un rebondissement particulièrement étonnant, mais loin de faire tomber le film dans le ridicule, le rend au contraire encore plus séduisant et émouvant qu'il ne pouvait l'être alors, soulevant de nombreuses questions sans jamais y répondre, préférant à chaque fois laisser la place à la suggestion. Une oeuvre décidément pas comme les autres, aussi étonnante qu'émouvante : quel beau moment de cinéma...
Attention, spoilers dans ma critique. La première partie du film n'est pas mauvaise mais reste assez convenue : deux personnages de deux cultures différentes qui n'ont pas grand chose en commun, qui au début ne s'apprécient pas et qui peu à peu se découvrent etc etc. Ouais, pas désagréable mais rien de bien trépidant là dedans. Le tout est juste agrémenté de l'immensité des paysages australiens et d'un certain vertige qui s'en dégage. Et puis le film prend une autre tournure, surprenante et assez intéressante. On évolue vers autre chose. C'est traité avec une certaine simplicité, ce qui rend la chose assez juste au final. Le film n'est plus sur la relation à l'autre, à l'étranger, à l'inconnu, mais plutôt sur le chagrin en général, et de cette façon, cela sonne assez juste et le film en demeure plus intéressant. A noter que cela fait plaisir de voir Toni Collette.
Rarement un film ne m'avait autant surpris dans son cheminement depuis "Une Nuit en Enfer" (From Dusk Till Dawn) qui commençait comme un film policier et qui se terminait en film de vampires. spoiler: Ici, la comédie romantique semble évidente et puis le drame qui survient envoie le film dans une toute autre direction. Cette ultime partie du film n'étant pas un artifice du scénario mais bien une façon de nous montrer toute la dimension de cet amour et ce jusqu'à son terme. Dans "Japanese Story", on voit très bien les différences d'éducation orientale et occidentale dans les rapports qui se nouent entre le japonais et les australiens qu'il rencontre et, à la différence de "Lost In Translation", où les japonais étaient vraiment caricaturés et où la charge était dans un seul sens, ici, chacun se moque de l'autre et la réalisatrice australienne, sûrement plus sensible à la diversité des cultures que Sofia Coppola, nous permet de voir les confusions présentes dans l'esprit des australiens spoiler: (le chef de l'héroïne confond les traditions japonaises et chinoises, le pêcheur rend, de manière un peu trop simpliste, les japonais responsables du chômage australien...) . Mais tout ça, à la différence de "Lost In Translation" - si on enlève du film de Sofia Coppola, toutes les moqueries envers les japonais, l'histoire d'amour se réduit à 10 minutes de scénario -, n'est que la toile de fonds d'une histoire d'amour naissante, intense et immense entre deux êtres que tout semblait opposer. spoiler: Les sentiments sont si forts que la salle ne put que pleurer au dénouement choisi. Après "Sixième Sens" (The Sixth Sense), on peut dire que Toni Collette choisit vraiment bien ses rôles. Gotaro Tsunashima, que je ne connaissais pas, est lui aussi très convainquant dans un rôle difficile car plus en retenue.
Ce film est surtout intéressant pour ce qu'il nous apprend sur nous-mêmes, notre relation à l'autre, dans sa culture et ses différences et de cette confrontation les ouvertures sur lesquelles notre évolution peut se faire. Il est intéressant dans le sens où l'on peut se découvrir plus sensible qu'il n'y paraissait de prime abord.
Décevant, d'après la bande annonce, les bonnes critiques et le résumé du film, on s'attend à une histoire limite passionnelle entre les deux protagonistes mais rien ne s'en dégage. La difference de cultures est montrée sous forme de clichés (le Japonais et son appareil photo, son téléphone), les deux "héros" ne sont pas du tout assortis (physiquement, mentalement et culturellement), et on a peine à croire à leur histoire mais plus à deux solitudes qui se rejoignent car rien d'autres aux alentours. Certaines scènes, normalement dramatiques, sont presque drôles car pas crédibles.
A partir d'un postulat de départ peu enthousiasmant : le choc des cultures entre une Australienne et un Japonais, puis leur rapprochement progressif ; la réalisatrice a finalement réussi un film moins banal qu'il y paraît. Après un début peu motivant cherchant à souligner les différences culturelles entre les deux personnages (même si certaines scènes sont amusantes), le film glisse soudainement vers une très belle histoire d'amour tragique. Une sensualité se dégage progressivement, avant que le film ne plonge dans la tragédie pure. Dès lors, l'émotion étrangle le spectateur. Les scènes sobres et dignes se succèdent et donnent rétrospectivement au film une coloration plus profonde et intime. Les images sont splendides (aidées par la photogénie des paysages australiens), la musique se fait tour à tour inquiète, ample, sensuelle puis mélodramatique. Enfin, que dire de l'interprétation exemplaire de la toujours formidable Toni Collette ? Au total, un petit film vraiment touchant. Ce n'est pas si fréquent.
Moi qui adore toni collette , quelle déception! arf !!! Le lost in translation du pauvre , voilà l'impression que m'a laissé ce minable japanese story.
Impossible de regarder jusqu'à la fin ce film incohérent, superficiel, agaçant. Tout était réuni pour un film fort et au final, voici une bluette indigeste. Certains l'ont comparé au magnifique "into the wild" !! Mais les paysages et la nature sont, quoiqu'il en soit au second plan. L'espace étant occupé par une Toni Collette, australienne habituée à la vie dure des grands espaces et un japonais rigide et dépressif. "L'aventurière" est assez stupide pour enliser consciencieusement son 4X4 dans les sables du bush. De même, la scène où cette femme "du désert" regarde se noyer son amant en hurlant et en tapant des pieds, est totalement incohérent. Quand elle le sort de l'eau, à aucun moment elle ne tente de le ranimer, non. Elle crie et le tire sur le sable (longs plans du corps blanc et crucifié du japonais, bras en croix, une entaille sur le flanc droit. Évocation christique totalement hors du contexte). Bref, ça sonne faux d'un bout à l'autre. Et malgré le très bel acteur japonais et le bon jeu de Toni Colette (agaçante), ce film est une esquisse non aboutie et irritante pour ceux qui pensaient voir un film sur le choc de deux cultures et sur la puissance de la nature.
Et ce Japanese Stroy me laissait circonspect avant même de l'avoir inseré dans mon lecteur. Allez savoir ce qui se passe avec certains films, celui-ci m'a boulversé un temps, je suis sur qu'il en ennuira d'autres. Ce qu'il y a de japonais la dedans ? La contemplation de l'eternel, et cette simplicité rigoureuse. Très beau film.
Un film long et ennuyeux aux situations artificielles et à la réalisation assez plate (visiblement le champs-contre-champs n'est pas la forme d'expression cinématographique la plus passionnante) tout juste sauvé dans sa première heure par de splendides paysages très joliment photographié. Mais une dernière partie lacrymale lourdement appuyée par les violons enterre définitivement cette histoire vaguement japoniaise.
Ca commence comme un superbe road movie pour finir dans le drame bouleversant, les images sublimes se succèdent au rythme d'une musique envoutante...et les larmes coulent à flot grâce à l'interprétation bluffante et toute en finesse d'une Toni Collette en état de grâce. Une perle rare!