Vu ce film par hasard, attiré par la bonne impression laissé par Winter sleep du même metteur en scène, et l'envie de revoir des images d'Istanbul. Résultat, je n'aI pas compris grand-chose,sauf que Bilge Ceylan est un adepte du cinéma contemplatif. Uzak est filmé avec soins mais il se passe si peu de choses à part l’affrontement de deux personnalités aux caractères opposés l'un à l'autre. On se croirait chez Barnabo des Montagnes de Brenta, autre film contemplatif sélectionné à Cannes, italien cette fois-ci ! On est parait-il renvoyé vers Tarkovski et Antonioni... Pour moi, le seul intérêt fut de revoir d’autres facettes d’Istanbul, en particulier sous la neige en hiver. La musique meuble le fond d'écran plus qu'elle ne sert d’accompagnement ou de traduction des sentiments Eh oui, à Cannes comme ailleurs, les goûts et les couleurs, on peut en discuter à l'infini. juillet 16
Un film profond, intelligent, poétique, universel, , intense, faussement lent , comme tous les films de Ceylan, qui porte aussi une ironie distanciée ( et pour cause vu le titre) . A méditer .
Nuri Bilge Ceylan est un cinéaste que j'avais découvert avec l'intriguant "Il était une fois en Anatolie". C'est donc curieux que je découvrais Uzak. Visuellement, c'est magnifique. Je pense que Ceylan a un truc d'assez génial avec sa photographie c'est le travail qu'il fait au niveau de la lumière. Elle est juste magnifique, et doublé avec son sens du cadre - qui montre à quel point ce mec est un immense formaliste - y a certains de ses plans qui sont des compositions visuelles bluffantes. Le sujet du film est assez sympa, du moins sur le papier. Je trouve que malheureusement, le film ne tient pas toutes ses promesses, du moins avec moi. Très vite, les enjeux m'ont un peu échappé et j'avoue que je ne me contentais plus que du travail formel de Ceylan sans réellement m'intéresser à son propos. En ne regardant le film plus que comme un spectacle visuel et non pas comme une oeuvre nous racontant également quelque chose - étant donné que j'ai assez vite trouvé que ça manquait d'enjeux, malgré un thème intéressant - je pense être passé à côté d'une oeuvre qui oublie peut-être un peu parfois le fond au détriment de sa forme. Un exemple pour illustrer tout ça. Lors d'une scène, en plan fixe, les deux principaux protagonistes regardent Stalker de Tarkovski. Ceylan filme notamment la télévision qui retransmet le film. Et là, mes yeux n'ont pu que s'attarder sur Stalker. Je n'avais plus envie d'être avec les personnages d'Uzak mais avec ceux de Stalker. Mais le personnage arrête le film. Pas le spectateur. Uzak n'est pas encore terminé.
Ca commence bien, juste la première minute où on voit un super paysage. Mais la suite est d'un ennui infini. Il ne se passe rien, alors j'ai lu que c'était un film comtemplatif, alors je n'ai rien contre ce type de films, mais quand ça n'apporte rien à l'intrigue est que la forme de sert pas le fond et bien moi je m'ennuie. Je n'ai regarder qu'une heure de film, mais je serais incapable de dire si dans ces 1 heure il c'est passé quelquechose à part un mec qui est dans son canapé à prendre une cassette et à l'enlever
En attendant qu'il retrouve un emploi, Yusuf est hébergé par son cousin Mahmut dans son appartement d'Istanbul. Mais Yusuf ne trouve pas de travail. C'est l'hiver et le marasme semble accabler deux personnages touchés par la solitude; l'enjeu du film de Nuri Nilge Ceylan est probablement dans l'évolution insensible de la cohabitation entre les deux hommes et dans la capacité de chacun de surmonter sa mauvaise passe. A cet égard, l'appartement de Mahmut est le lieu essentiel et prépondérant du film. Avec la lenteur et les silences lourds qui déterminent son cinéma, le réalisateur tourne un film sombre caractérisant l'état moral de ses personnages. Il conduit un récit sans éclat, où le le non-dit compte autant, sinon plus, que la parole, économe, dans l'observation psychologique.
Je ne retrouve pas dans "Uzak" la portée philosophique, le hiératisme et, accessoirement, la splendeur de la photographie que j'ai beaucoup appréciés dans "Il était une fois en Anatolie" ou "Le poirier sauvage". C'est pour cette raison, parce que le sujet d"Uzak" me semble plus étriqué et moins universel, que je tiens le film pour moins intéressant. Son minimalisme, en dépit de la vérité naturaliste attaché aux personnages, semble cette fois le desservir.
Ce portrait de deux hommes qui vivent une cohabitation temporaire est aussi un tableau social, une réflexion sur les illusions perdues, sur la souffrance et le désarroi produits par le vide affectif (suite à une séparation pour l’un, par solitude désespérante pour l’autre), sur la difficulté à communiquer. C’est d’ailleurs à Antonioni que le film fait penser. Toutes choses intéressantes, mais le rythme et les choix de mise en scène (les longs plans fixes d’intérieurs sur des banalités du quotidien) génèrent aussi des moments d’ennui, et laissent le spectateur trop distant (ce qui est la traduction du titre). Une excellente dernière scène (après celle de la perte de la montre…), construite sur un détail bien symbolique, fait percevoir tous les regrets que l’on peut ressentir dans l’impression d’être passé à côté de quelqu’un, si ce n’est à côté de la vie. Le cinéma contemplatif de Nuri Bilge Ceylan trouvera son accomplissement complet plus tard, dans de plus grands espaces et des films de plus grandes intensité et profondeur.
Uzak mériterai au moins la moyenne au vue de ses quelques qualités plastiques (superbe composition des cadrages) et la modernité de son écriture et de son humour, mais je ne peux décemment pas mettre la moyenne à un film qui m'a autant fait chier. Alors oui il y a quelques pointes d'humour bien senties mais avec un timing tellement calamiteux que ça en devient du gâchis. Et comme dit précédemment on s'ennuie comme rarement, le réalisateur a décidé de filmer le manque de communication dans nos sociétés modernes, et pour ce faire il filme des personnages que n'arrivent pas à se parler, il filme des silences, il filme le néant, il filme l'inaction, il filme l'immobilité, enfin bref il filme tout ce qu'il y a de plus chiant. Les deux acteurs sont repartis de canne 2003 avec un double prix d'interprétation, on se demande un peu pourquoi, peu expressif, peu de jeu, des rôles feignants qui ne nécessite pas un grand investissement. Uzak fait donc parti de ses grandes escroqueries dont canne a le secret. Si vous avez 1H30 à perdre tentez l'expérience...
Très belle photographie, notamment les paysages d'Istanbul sous la neige. Mais rien à faire, je me suis horriblement ennuyé tout au long du film. On peut vouloir parler de la non communication entre les êtres en le faisant autrement. Là ce n'est pas du Beckett, et c'est mortel !
Ceylan, c'est lent. Jeu de mot facile, mais tellement adapté au film en question. Amateurs de grand spectacle pétaradant, passez votre chemin. Ici, on se retrouve sur les terres de Tarkovski (cité longuement dans le film), de Guney, d'Antonioni. Et c'est plutôt réussi, car on ne s'ennuie pas, malgré l'absence de musique et de dialogues (si peu nombreux en vérité !). Alors, quel est l'intérêt d'un tel film ? Tout d'abord, le cinéaste arrive à distiller une ambiance morne qui convient parfaitement à son histoire : celle d'un artiste plus ou moins raté qui vit seul et qui est désabusé. Mais aussi l'histoire de ce jeune villageois qui arrive en ville plein de rêves et qui n'arrivera à rien d'autre qu'une errance prolongée dans une ville désincarnée. Tout est silencieux dans cette oeuvre qui montre une société turque en crise. Certains ont tout le confort matériel, mais il leur manque une dimension spirituelle, d'autres n'ont rien et personne ne peut rien pour eux. Cette société est alors marquée par l'individualisme, qui fait que les deux hommes ne vivent pas ensemble, mais à côté l'un de l'autre. L'incommunicabilité (thème antonionien par excellence) éclate durant la totalité d'un film sobre, au cadre très étudié et aux images splendides. On n'est pas près d'oublier l'image saisissante de ce cargo échoué non loin du port. Un film difficile, qui se mérite.
C'est très attachant. Il y a un burlesque fondé sur les failles de la technologie et du quotidien qui rappelle un peu Tati. Il y a toute la mélancolie douce de la maturité. C'est contemplatif en trouvant son rythme. Enfin la photo est superbe (logiquement, puisque le personnage central est photographe).
Du meme realisateur que il était une fois en anatolie, je pense que ceux qui n'ont pas aimer celui ci n'aimeront pas celui la, les mems problemes les memes symptomes perf des acteurs oubliables mise en scene plus que plate ce qui rend le film long et ennuyeux
C'est joli Istanbul sous la neige... Au sinon, ce film parle de deux personnes qui s'emmerdent, ne se parlent pas.. Ah oui l'incommunication... Que c'est dur d'être chiant et de n'avoir pas de but dans la vie. Passons. Du point de vue fomel, c'est un peu trop formalise à mon goût. Plan large, appartement volontairement surcadré et dé structuraliser pour signifier la co-présence des deux personnages mais aussi leur éloignement, le temps qui passe, un homme marchant vers la caméra entouré de la nature (très jolie, je l'ai déjà dit) la neige qui tombe (Tarkovski cité par un personnage) Mais la différence avec les films du génie russe, c'est qu'içi tout est bien plus intellectualisé, bien moins sensoriel,et que si le film a indéniablement de la sensibilité, celle çi se situe dans une sorte d'amertume, de cynisme amusé, de désenchantement permanent. Mon problème avec ce film c'est que je m'emmerde grave à voir des gens qui s'emmerdent. Que j'en veux au réal d'avoir une vision si négative des rapports humains: vous me direz, c'est comme ça dans la vie. Et bien pas dans la mienne. Je comprends qu'on puisse aimer, mais moi je reste complétement imperméable à ce que j'ai pris comme une lamentation complaisante.