Voici la Palme d'or du Festival de Cannes 2003, un film tapageur de Gus Van Sant traitant d'un fait divers sanglant : on pouvait légitimement penser qu'on allait assister à un moment de cinéma mémorable... et force est de constater que ce n'est pas le cas ! En effet, à la fin du film, on a plus l'humeur ronflante qu'autre chose ! C'est absolument ennuyeux, sans saveur et extrêmement LENT !!! Bien que ce film ne fasse que 81 minutes, on a l'impression qu'il est très long. On se dit d'ailleurs que ce film aurait bien pu faire une demi-heure en tout tellement il y a de longueurs... De plus, il y a un côté prévisible qui mine l'intégralité puisqu'on connait déjà la fin de l'histoire... Le seul point positif de ce film est sa belle réalisation, totalement irréprochable et sans faille. L'atmosphère lycéenne est bien retranscrite. La mise en perspective de plusieurs points de vue différents est intéressante. Mais, même ce point positif pâtit de l'ensemble longuet. Quant aux acteurs, ils sont corrects mais ne parviennent pas à se mettre véritablement en avant. Pour résumer clairement, "Elephant" est une véritable perte de temps que je vous conseille d'éviter.
Un film lent, mal mené,cliché ! Pour moi le réalisateur se donne un genre, un peu comme certains artistes ratés et rejeté par la société, sauf que la c'est Gus Van Sant, et qu'il a quand même fait de bons films à mes yeux. Dommage. Bon désolé j'aime pas critiquer un film comme ça, mais là il fallait que je le dise. En tout cas le film a bien marché, tant mieux.
Documentaire animalier fictionnalisé. Réalisme incomparable (si ce n'est dans "Baise-moi") - Gus van Sant génie du trauma et de l'incompréhensible. Ceci, au fond, est un film ANTHROPOLOGIQUE : adopter la multifocale, en nouant astucieusement les temporalités PAR les rencontres, pour en tirer des invariants sans explicitation psychologique... Cette force poétique qui en ressort se crée finalement par la coïncidence entre le regard objectif (au sens du virtuel) et la mise à nue du spectacle (au sens d'une réalité mise-à-distance)... La banalité du massacre, l'indifférence quant à la possibilité de la mort, sont donc à comprendre comme inhérents au Spectacle. "Elephant" analyse ethnologiquement les EFFETS des simulacres sans en trahir une causalité ou un jugement, ni philo ni politique, mais en en subsumant l'anthropologie de la violence adolescente. C'est, disons, l'impensé clarkien (idem pour "Paranoïd Park" même si celui-ci est beaucoup plus focalisé sur le trauma) : Gus Van Sant ne filme pas l'intensité des événements, des présences, de la vie... Il filme la conséquence de leur impossibilité, et non leur échec ou leur chute. Le film n'est même pas cathartique, il est projectif, ou plus exactement, diaprojectif, traversée en abyme des processus de projectivité, à la fois capture et piège de nos projections, capture dans sa part idéalisante mais piège dans son envers objectivant... Dénoncer un dispositif nécessite parfois cette ambiguïté : forcer l'événement à s'objectiver, par nouages temporels, cela mine d'avance la coïncidence exprimée ci-dessus. Mais saboter le dispositif du spectacle en anthropologisant l'apparaître est difficile et risqué : il n'éveille l'éthique qu'en faisant lien avec les expériences de notre propre vie...
Je cite une critique du Monde dans la rubrique de presse avec laquelle je suis tout à fait d'accord : "Gus van Sant cherche (et trouve) une solution plastique à un fait divers, là où d'autres se seraient perdus dans des digressions philosophiques ou sociologiques." On ne sait rien des raisons exactes et on nous laisse dans le doute, on aurait pu trouver en ces 2 jeunes une très grand mal-être visible avec des causes qui expliquerai le drame mais ce n'est pas le cas et dans ce film et c'est ca qui est le plus fort, boulversant.
Un autre cinéma, de temps en temps, comme une bouffée d'air frais après deux mois en cale... Cela fait du bien. Éléphant n'est pas un ovni, non, c'est du cinéma. Loin d'Hollywood, loin des standards. Et j'aime à croire que raconter cette histoire d'une autre façon aurait été une mauvaise façon. Comme souvent, le film pouvait être raté mille fois et réussit une seule. Le tout est de garder l'œil bien ouvert pour capter l'instant ! G. Van Sant s'offre un plaisir rare et le fait partager aux amateurs. Quant au contenu, à l'histoire qui nous est contée, je laisse chacun juger en son âme et conscience...
Un film correct pour Gus Van Sant. Origine d'une histoire vraie c'est horrible moralement et physiquement. Cette oeuvre aurai été bien meilleure si elle avait été moins longue car le début est très long (mou) avec ces histoires d'ados. Beaucoup de scènes sont inutiles Le réalisateur nous habitue a beaucoup de personnages alors qu'en faite ils meurent tous comme des personnages de jeux video a la fin. Et aussi ce n'est qu'un fait divers comme on en voit mille mais j'ai bien aimé quand même.
je mets 2 étoiles uniquement parce que j'ai bien aimé la réalisation : les plan-séquences sont excellents ! la musique, de bonne facture, se fait plutôt rare. mais au niveau de l'histoire j'ai eu beaucoup de mal à la croire. un rejeté de classe et un ami décident de se venger des autres élèves et professeurs, en organisant une fusillade... n'importe quoi ! le début de la vengeance a débuté : visiblement pas grand monde n'a l'air d'être choqué...(le black, qui s'approche d'eric comme si de rien n'était et se fait tuer : très très plausible...:( personne n'appelle la police... les expressions des uns en voyant les autres mourir, nul nul nul !!!!! dommage, je m'attendais à quelque chose de plus créatif ! et plus expressif surtout !
Esthétiquement c'est bien joli, mais après y'a pas grand chose, aucune prise de position, aucun effort de réflexion que ce soit sur la violence moderne, ou le marché des armes en USA.
Grande fan de Gus van sant je ne pouvais évidemment pas passer à côté de ce chez d'oeuvre. Ce film en dit long sur les problèmes d'adolescents mal dans leur peau et sur l'influence de l'autorisation des armes aux etats unis. Ce film est bouleversant, tout simplement émouvant, on s'y croirait, magnifique!
Impossible à critiquer. C'est plus une sorte d'aperçu, de bande annonce qu'autre chose. La triste réalité dépeinte ici pourra être facilement assimilée par tous et chacun fera sa propre philosophie. A voir comme un documentaire dramatique.