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Un visiteur
4,0
Publiée le 21 novembre 2011
Un film très lent (plan séquence très long souvent ), mais c'est justifié donc ça pardonne, ce film est très réaliste, il reprend d'ailleurs un évènement tragique qui s'est déroulé à un lycée en Amérique il y a 12 ans je crois, Gus Van Sant nous offre une sublime fresque cinématographique, par son langage du cinéma, par ses couleurs, par sa vision de l'univers de l'adolescence. Très beau film! Par contre pour ceux qui cherchent un petit film sympa a regarder entre amis passez votre chemin !
Palme d'or du Festival de Cannes 2003, Elephant est l'interprétation du massacre de Columbine par le caméléon Gus Van Sant. Pour se faire, le réalisateur américain n'est pas démonstratif.
Il décide de montrer, pendant les trois quarts de son film, des fragments d'une journée type d'étudiants, jouant avec la temporalité comme il le sent, nous montrant deux scènes, particulièrement, tournées sous différents angles et chacun selon un point de vue. Le film est presque muet, très peu de dialogues pour la caméra sont écrits, beaucoup de bribes de dialogue sont vaguement entendues. L'arrivée d'Alex Frost et d'Eric Deulen, au début du film, dans le lycée, devant les yeux de l'excellent John Robinson glace le sang et fait surement partie des images les plus flippantes qu'il m'ait été donné de voir. La force du film tient beaucoup dans le fait qu'on est près d'oublier que le tout va se finir mal, que le pire arrive.
Et le pire n'arrive que dans les 15 dernières minutes, d'une rare sauvagerie, où Gus Van Sant tue les gens qui passent pour des héros et les poltrons. La fin arrive à rendre très mal à l'aise et distille un parfum de perfection pour un film très justement récompensé. Un des meilleurs films que j'ai jamais vu.
Gus Van Sant est décidemment le maître pour montrer le monde à visage adolescent. Elephant propose de "vivre" les dernières minutes avant l'attentat du lycée de Columbine à travers l'oeil de différentes personnalités typiques du lycée stéréotype américain.
Pour retracer le massacre de l'université de Colombine, Gus van Sant a décidé d'employer des acteurs non-professionnels. Malheureusement, sa mise en scène tout en plans-séquence se révèle ainsi inefficace : les acteurs sont si peu naturels que le film gagne en lourdeur ce qu'il perd en authenticité et en subtilité. Toutefois, le film ne manque pas de poésie dans le montage. Le film se déroule en deux parties. Dans la première, nous suivons le rythme monotone de la vie scolaire américaine de tous les jours, au son de la quatorzième sonate de Beethoven. Puis, après une légère transition métaphorique caractérisée par les nuages noirs menaçants, survient l'horrible tragédie. La panique et le chaos sont introduits comme dans un rêve. Ce film particulier ne présente pas de conclusion. Les deux parties sont comme sœurs jumelles. Qu'a donc voulu dire Gus van Sant ? Qu'un drame aussi ignoble était, somme toute, inévitable.
Je vais faire bref : un choc cinématographique. Une réalisation incroyablent bien maitrisé,des cadrages inventifs,un scénario audacieux et original ... une maniére de traiter les événements de Columbine qui s'éloigne au plus loin de toutes banalités biographique ou historique ... Un rythme lent,calme,troublant pour laisser place à une ultra violence diluée,imperceptible,durable. Je ne m'étendrai pas plus. Gus Van Sant à tout compris du cinéma. Et si la perfection ne peut être atteinte,Van Sant n'est pas passé bien loin ...
Un film assez unique. Reprenant la tuerie de Colombine en 1999 en toile de fond, Gus Van Sant explore un côté artistique dans sa mise en scène que l'on pourrait qualifier presque comme inexistante, tellement les évènement paisible du quotidien et puis le drame apparaissent de façon très réaliste et spontané (illustrant leurs sentiments, leurs idylles, leurs soucis...). Le film dresse les portraits de plusieurs et différents élèves, plus ou moins long parfois éphémère; c'est dans ce type de scène que le réalisateur fait l'excellent choix de d'intégrer leur point de vue en filmant les protagonistes de dos lors de longues scène de marche. Aspect philosophique, le spectateur partage alors ce sentiment avec le personnage vivant l'instant présent d'être "le seul homme existant à pouvoir agir et à posséder une conscience", considérant alors comme les personnes de son entourage comme des "figurants", peut être la première explication de l'exécution du fait divers. Aspect démonté par la suite puisque différents évènements se répètent à travers des point de vue différents. La succession d'évènement lents avant le drame, avec musiques vibratoires et de sonate Au Clair De Lune, sur un fond d'automne et de ciel nuageux presque orageux, symbole dans la mythologie grecque de signes prémonitoires de discorde, donne au film un rythme plutôt entrainant... Jusqu'à la scène de carnage où malheureusement les deux acteurs jouant les deux meurtriers mineurs se révèlent pas du tout convaincant. Final un peu décevant après un portrait si bien dressé des deux ados, seuls, laissés à l'abandon, manquant d'épanouissement. Mais là où le film perd sa crédibilité c'est en véhiculant trop des stéréotypes lycéens (la nerd, les bimbos superficielles, les souffres douleurs...). Et fallait il vraiment chercher des excuses aux deux adolescents?
Avant toute chose, il faut se demander pour quelle raison Gus Van Vant a choisi ce mode de rythme, de filmage et de narration non linéaire ? La caméra discrète de Gus Van Sant et souvent dans le dos de ces adolescents. Caméra qui est leurs yeux et qui les suit dans les couloirs d'un lycée, presque désertique. Parfois on y voit de la poésie (La lettre à Elise jouée au piano), un baiser attendrissant sur la joue, une stupide conversation entre filles, des jeunes sur un terrain de foot, une discussion de groupe au sujet de l'homosexualité, etc. Promenade dans la vie d'une journée de lycée somme toute ordinaire, et pourtant ce n'est que le calme avant la tempête... Imaginons que la narration soit dans l'ordre, que le rythme soit rapide et que la caméra ait des plans larges de face ; Elephant n'aurait été qu'un vulgaire film de lycée caricatural, et en conséquence, gommant le message et la subtile douceur des images qui la caractérise. Son but n'est pas d'endormir le spectateur avec de longs plans-séquences tout en retenu et discrétion, mais de « préparer » psychologiquement à l'horreur qui se prépare ; et c'est justement le plus choquant dans Elephant parce que on est à même de penser que ce genre de faits sordides peut se reproduire inlassablement : car, après tout, si n'importe qui peut entrer frivole dans un lieu public muni d'armes à feu, il y a sérieusement de quoi s'alarmer et se poser des questions quant aux mesures de sécurité dans les lieux publics.
je me sens arnaquée par ce film, trop d'instants inutiles et insignifiants la lenteur prend tout son sens , je ne le trouve ni original ni conceptuel et c'est dommage pour le thème abordé
Un fait réel impardonnable et d'une violence inimaginable est mis au service d'un film de fiction : Elephant. Et c'est une réussite. On a tous en tête l'histoire de Columbine High school, on s'attend à un film " dur " a supporter psychologiquement. On attend énormément de ce film et certains seront déçu a la fin mais personnellement il n'en fallait pas plus pour restituer l'horreur et la barbarie de ce 20 avril 1999.
Ce film fait froid dans le dos, surtout qu'on connait par avance sa conclusion. L’atmosphère pesante qu'il y règne est vraiment dérangeant, le rythme du film nous plonge dans l'horreur. Une morale intelligente, des ados pleins de symboliques dans leur apparence et leur actions. Le fait que se soit un film rend le fait divers encore plus horrible, on est plus terrifié par les événements grâce a ce film que part le docu de Michael Moore. C'est très réussit, à montrer à quiconque est pour le port d'arme.
Super film. Très touchants malgré l'horreur des scenes. J'ai adorè la manière dont le film est tournée ainsi que l'angle. Un tres bon film méconnu du grand public!
Terrible. Difficile de faire meilleur plaidoyer contre le droit au port d'armes qu'Elephant... Encore une fois on a une illustration de jusqu'où la haine peut mener. Encore une fois ce sont des opprimés qui, après s'être emparés du pouvoir (de la force), font régner la terreur... La réalisation se prête parfaitement à l'histoire : on suit de près les dernières heures de quelques lycéens tout ce qu'il y a de plus banals, ô combien différents, avec leurs petits soucis et la futilité des conversations qui prennent pourtant grande importance à leurs yeux, pendant qu'à côté se trame une véritable boucherie causée par le mal-être et l'intériorisation... Dans Elephant aucun parti pris, on est tout le monde et personne à la fois, c'est ce qui fait la force du propos de Van Sant qui n'essaie pas de défendre par des arguments son point de vue, mais donne juste à voir. Cette caméra qui suit parfois les élèves comme si elle était l'un d'entre eux est très efficace. Sur la fin on a l'impression de vivre le carnage de l'intérieur, on se sent à la fois tellement proche de ces lycéens tout en gardant notre distance de spectateur choqué, et certaines scènes tournées en flou nous mettent directement dans la peau d'une des victimes qui sent son heure venir. C'est aberrant de se dire que la loi aux USA n'a toujours pas changé, quoi de mieux pour faire triompher la haine et la soif de revanche qu'une société où la violence est partout ? En tout cas bravo à Van Sant, avec Eléphant il signe un film très juste sur la jeunesse qui a de quoi faire rougir le système américain. Mais 3 étoiles et pas plus, car pour moi Elephant relève plus du docu-fiction polémique que d'un film à proprement dit.