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TheManWhoLovesCinema
39 abonnés
112 critiques
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3,5
Publiée le 12 avril 2013
Comment juger un film d'auteur pareil ? Elephant retranscrit avec un réalisme effrayant la tuerie de Columbine. Voir ces jeunes parcourir les long couloirs vides et blancs tout en sachant ce qu'il va se passer est un sentiment que je n'avais pas souvent ressenti devant un film; voir ces deux jeunes arrivés au lycée comme tous les jours et tuer tout ce qui bouge de sang froid et ce dire que cela c'est réellement passé, marque vraiment le spectateur. Gus Van Sant réussi à créer une tension incroyable tout au du film et parvient à tenir le spectateur en halène jusqu'au dénouement final. Il m'était très dur de noter Elephant mais vu la façon dont il m'a terriblement marqué, j'accorde au film une importance particulière et il mérite d'être vu par tous.
Je m'attendais à voir un film sur la "célèbre" tuerie de Columbine, mais j'avais oublié qu'on avait à faire à Gus Van Sant. Ce film a été une surprise tout du long, les fameux plan-séquences où l'on suit les lycéens de dos sont très réussis, novateurs et la scène vue de trois points de vue différents est un plaisir à regarder. Le "prix de la mise en scène" du Festival de Cannes et donc amplement mérité, mais qu'en est-il de la Palme d'Or... Et bien ce chef-d’œuvre est un film coup de poing qui vous tient en haleine. Il est viscéral et vous met en face de deux lycéens qui ont "pétés les plombs" en côtoyant l'univers du lycée qui ne leur convenait pas. Mais mis à part les deux acteurs incarnant les tueurs, je trouve que les autres acteurs ne sont pas très bons et nuisent au réalisme du film, en particulier le personnage blond joué par John Robinson. Il faut aussi préciser que ce film est une fiction et non un documentaire sur Colmbine, contrairement au film de Michael Moore, et que les deux tueurs "homosexuels" sont des personnages fictifs, que la tuerie paraît invraisemblable, mais que tous ces choix sont voulus par le réalisateur qui a voulu rendre son film plus romancé et poétique. Comme à son habitude Gus Van Sant s'est inspiré de faits réels pour raconter une histoire, et c'est important de ne pas l'oublier. En définitive, c'est un film à voir absoluement.
Un film indépendant, inspiré d'un fait-divers (la fusillade de Columbine, douze ados et un prof abattus), tout simplement fascinant, mais un peu bancal. Tout tourne en rond, on regarde le désastre arriver, en spectateur impuissant, mais bien conscient que Gus Van Sant nous roule dans la farine, Palme D'Or 2003 qui n'est pas du tout mérité, Elephant est la plus grosse arnaque indépendante jamais sorti, quasi un téléfilm, mais relevé par le style de Van Sant, il arrive à nous montrer les pires horreur et à nous faire écouter ce qu'on ne voudrait pas entendre avec une légéreté, qui n'appartient qu'à lui. Le scénario est d'un ennuie formidable, formidable car on s'ennuie mais à aucun moment on ne voudrait s'arrété de regarder son Elephant, les personnages sont bourrés de clichés, mais ancré dans une telle réalité, qu'ils ne se perçoivent pas, les acteurs sont trés mauvais, sauf Alex Frost qui est à surveiller de prés, le mise en scéne est grandiose, là il mérite bien son Prix de La Mise En Scène à Cannes (la Palme c'est beaucoup moins sûr!), la photographie est splendide, la fin manque un peu de souffle. Un film plat, malin, réussie. Ça Palme D'Or n'est pas mérité mais il remporte largement le Prix de La Mise En Scéne. À voir.
A reculons vers le silence, Gus Van Sant signe un film parfaitement maitrisé. L’usage du plan séquence règne sur le film, comme pour capturer la moindre seconde de vie d’une bande de lycéen au destin tragique…Néanmoins, il y a quelques petits moments comme ça ou le film, formellement, frise la performance, l’habileté un peu voyante…Mais ce n’est pas grave du tout.
Quel film étrange… De longs plans séquence interminable, les personnages se meuvent tous à la même vitesse, jamais (ou presque) un ne court, toujours vus de dos. Les plans se suivent et se ressemblent, petit à petit on arrive à réorganiser la chronologie des scènes quand les personnages se croisent. D’après ce que j’ai pu lire, le film est ultra romancé, alors à quoi bon en faire un film ? Pourquoi tous ces morts ? La faute au jeux vidéos (on remarquera d’ailleurs que les victimes du jeu tournent le dos au tireur, comme les personnages du film…), la faute à Beethoven, la faute à…. Et bien avant tout à la possibilité d’acheter des fusils d’assaut en ligne et se les faire livrer comme on se fait livrer un pull la redoute ! Le film est intéressant, par la réalisation ; mais sinon tout est mou, lent, et finalement ne tient pas vraiment debout. A quoi bon de toute façon, ce n’est pas un film à message… Ce film me fait penser à une peinture inspirée d’un fait réel.
Très bonne impression que dégage ce 'Elephant'. Van Sant décrit très bien, dans la première partie du film, la jeunesse américaine en évoquant quasiment toutes les tares et tous les dangers inhérents à la vie lycéenne. Et ce sans vaine psychologie, ce qui est plutôt rare actuellement dans le cinéma américain. Van Sant ne s'attarde pas sur la vie des personnages qu'il suit pendant ses nombreux travellings, car là n'est pas le sujet important. L'idée qui émane de son film est la perte de repères des jeunes adultes, du sens des réalités - une idée imagée par le labyrinthe, constamment évoqué par les travellings dans les couloirs de l'établissement. Les longs plans séquences contrastent parfaitement à la violence - ici subjective comme chez Michael Haneke -, la froideur et l'intensité du final meurtrier. Comme dans les différents volets de la trilogie de la Glaciation Emotionnelle de Haneke, on cherchera -nous spectateurs - la raison qui pousse leurs personnages principaux à l'apparence anodine à tuer si froidement. Dans 'Elephant' comme dans l'oeuvre de Haneke on ne trouvera pas de réponse. Une seule chose est sûre, c'est que l'acte est prémédité. Un constat pessimiste commun qui suit une théorie déterministe - on ne peut expliquer l'inexplicable, qui est prédéterminé sans aucune volonté. Un constat d'échec que l'on retrouve ici par le symbole du labyrinthe. Dérangeant.
Par rapport à Last days qu’il précède, ce deuxième volet de la « Death trilogy » est moins élitique, plus accessible, avec un réel travail narratif, qui mêle les destins condamnés d’élèves de tous bords en une unité de temps et de lieu. Fort à propos. Mais ne cherchez pas de motif, n’espérez pas l’enquête. Comme à son habitude, Van Sant vide son sujet de son contenu pour n’en garder que son esthétique de surface. C’est très beau certes. Mais il n’y a pas d’autre réflexion dans Elephant que celle de la lumière sur les vitres, de profondeur autre que celle de champ. Et offrir la palme d’or à un tel objet, aussi superbe soit-il, ne plaide pas en faveur du jury cannois. Les autres festivals ne s’y sont pas trompés d’ailleurs.
Un sujet fort, une réalisation spéciale. Gus Van Sant, on accroche ou pas. La dérive des adolescents et le phénomène de fusillade qui a frappé l'Amérique, le tout dans un style narratif original. Certains se passeraient de certaines longueurs (suivre un personnage marcher pendant plusieurs minutes dans un couloir), d'autres y voient une réalisation qui nous transporte et fait monter la pression par des scènes qui semblent anodines. Personnellement, j'adhère et je le recommande.
Théoriquement, ce film n'est pas long. Mais en le regardant, il paraît très long. Trop de temps sur fixé sur les personnages. Voulant montrer leurs penser. Décidément, Gus Van Sant veut trop copier le cinéma européen.
Elephant est ce que l'on pourrait appeler une sorte d'OVNI cinématographique. Un diamant à l'état brute. Le film isole une heure durant les adolescent d'un lycée, les suivant à travers les couloirs de l'établissement, pendant que deux d'entre eux s'emploient à mettre au point un véritable massacre. Inspiré d'un fait divers, ce film propose une vision très personnelle du drame qui se joue. L'originalité de la mise en scène réside dans le caractère subjectif de la mise en image; on suit tour à tour chacun des personnages. Chaque adolescent est présenté d'une façon atypique et plutôt troublante. Ces longues scènes où on les suit littéralement dans les couloirs, sont pesantes, mystérieuses, inquiétantes. On s'identifie aux personnages sans vraiment s'y attacher;le paradoxe est assez intéressant, et mené d'une main de maître par le réalisateur. L'ambiance éminemment lourde, morne, voire carrément morbide du film donne l'impression que le temps est suspendu, que ces adolescents errent dans des sortes de limbes...laissant présager le drame final. Le paroxysme du film est clairement sa fin: lorsque le massacre à lieu. Défait de tout superflu, tout est horriblement réaliste. La grande force de ce film est sans nul doute le silence. Le silence est le fil conducteur de cette histoire. Les personnages parlent peu, les couloirs semblent sans vie...tout est réuni pour nous plonger véritablement dans une sorte de cocon: le cocon de l'horreur. Et lorsque la catharsis jaillit, elle contraste admirablement avec cette lourdeur développée tout le long du film. Le final est saisissant de par sa brutalité, en rupture avec le reste du film, et de par la froideur dont il fait preuve. Coup de coeur pour la scène où Alex est dans sa chambre et joue Lettre à Elise puis Sonate au Clair de Lune au piano: une très belle scène, porteuse de sens. Dramatique, touchante et pourtant terrifiante...à l'image du film lui-même.
Un film unique, une façon de traité le sujet à la fois bizarre et originale. L’intérêt principal est la réalisation et le montage intemporel entrecoupé. Des métaphores qui passent par les mouvements de caméra ( le plan sur le jeu vidéo avec le piano en fond ) et les travellings ingénieux et superbement bien fait, moi je dis chapeau. Peut être une pointe d'ennui vers les premières 20 minutes de film. Dommage que la fin arrive si vite et que le réalisateur n'est pas décidé de filmer la fin de l'histoire de Columbine. Mais c'est un film que je reverrais bien, car il marque, beaucoup. Merci Mr Gus Van Sant.
L'usage de plan séquence de long traveling non sans rappeler Kubrick, et ce rythme lent, elliptique, hypnotique, dans lesquels on revis sans cesse les memes instants, d'un point de vue différent, comme si nous avions la capacité de capter les derniers souvenirs de ces âmes en peine, figées dans l'un des moments les plus banal d'une vie, la journée de cours au lycée. C'est là sincèrement ce qui me fait vibrer dans ce film très contemplatif. Je suis cependant conscient qu'il est facile de passer à coté, et de montrer du doigt le manque apparent de point de vue, l'usage de code du cinéma indé, etc. Mais c'est dommage, car Gus Van Sant a réalisé ici un authentique Chef d'Oeuvre.