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GabbaGabbaHey
205 abonnés
1 583 critiques
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5,0
Publiée le 29 mai 2010
Une palme d'or bien méritée pour ce film incroyablement intense ... Constitué essentiellement de plans-séquence silencieux, rendant le film incroyablement calme, mais aussi incroyablement prenant. Des la première seconde on rentre complètement dans le film, on sent très proches des personnages (incarnés avec beaucoup de justesse et de sincérité par des acteurs non-professionnels), et on ne lâche rien jusqu'au dernier instant de ce magnifique chef d'oeuvre ! Avec une fin tres dure, violente moralement et verbalement, mais pourtant toujours aussi calme .. c'est fascinant ! Et un scenario décousu comme aime les faire Gus Van Sant... passionnant ! Absolument génial. Et cette sublime Sonate au clair de lune de Beethoven qui augmente encore plus la puissance de cet œuvre magistrale ... c'est beau ...
On touche au génie : quoi qu'on en pense, pour moi Elephant marque le sommet de la filmographie du grand Gus van Sant. Elephant réussit là où Bowling for Columbine (dans un autre registre) a échoué : montrer ce que fut la boucherie de Columbine, à savoir un acte cruel, barbare et en grande partie rationnellement inexplicable. Là où Moore se perd dans des considérations pseudo-politiques parfois vaseuses, van Sant prend le parti pris judicieux d'une reconstitution réaliste (dans un style très documentaire) des mécanismes qui ont perpétré la tuerie. Elephant, c'est avant une quête d'identité, une rébellion contre on ne sait quoi exactement (à la fin du film, connait-on réellement les motivations des deux jeunes assassins?), un cheminement vers ce qui leur paraît être leur propre accomplissement. Sexualité dissimulée? Fascination morbide pour l'objet fusil (à voir la scène où ils reçoivent l'arme, juste pour voir leur regard de petits enfants fascinés)? Simple ras-le-bol de l'autorité? Manque de repères? Les justifications ne manquent pas et Gus van Sant prend la résolution de n'accréditer ni d'infirmer aucune de ces thèses. Chaque lecture d'Elephant se vaut alors tant et si bien qu'en regardant plusieurs fois ce film, on en vient à douter de ce que nous pensons être les vraies raisons du massacre. Le film est une simple monstration de violence et pas que des meurtriers : les comportements des jeunes adolescents (les filles qui se font vomir, l'intolérance vis-à-vis des comportements jugés déviants) traduisent la profonde inquiétude du cinéaste face à la rigueur uniformisante de la moralité américaine. Elephant n'est donc pas un film à thèse (ni même à thèse), il lorgnerait presque vers le documentaire, le témoignage en tout cas. Le tout servi par une interprétation sans faille (van Sant est l'un des meilleurs pour filmer les ados), et une esthétique toujours aussi singulière (dans la photographie, les cadrages) et vous obtenez un film juste essentiel pour le souvenir.
Un film coup de poing qui ne peut pas laisser insensible. Gus Van Sant nous relate la tuerie de Columbine dans une atmosphère étouffante où l'on sent le drame arriver impuissant. La réalisation bien que lente, donne au film cette triste saveur de désespoir sans porter aucun jugement. Les portraits se croisent au fil de la journée jusqu'au terrible dénouement filmé avec beaucoup de réalisme et de froideur : on s'y croirait. Les plans sont quant à eux très bien choisis et la Lettre à Elise de Beethoven renforce encore davantage la puissance dégagée par un tel film. Du très grand art !
Tiré d’un fait divers, cette histoire fait froid dans le dos. Malgré un tournage ambigu, où l’on voit plusieurs fois les mêmes scènes, ce film n’en reste pas moins un recueil.
Un film génial, réaliste, lent mais envoûtant qui montre une Amérique populaire sans concessions ni partie pris. Excellente réflexion sur les personnages à la fois intimiste et distante. Une photographie sensationnelle. Très bons acteurs. Un monument intellectuel comme je les aime.
Cet Elephant est un petit bijou de cinéma, dans lequel Gus Van Sant fait parler toute sa technique. Ce regard, à la fois réaliste et détaché, sur l’adolescence est empreint d’une sincérité et d’une sensibilité indéniables ; l’horreur, qui surgit au cœur de la banalité, n’en apparaît que plus terrible et froide. A aucun moment le réalisateur ne cherche à juger les deux criminels, ni à expliquer leur geste : les faits sont là, cruels, troublants mais inexplicablement irrésistibles. On ne va pas épiloguer, l’œuvre de Van Sant est une véritable merveille de fond et de forme.
Que dire... A lire les commentaires, ce film est un chef d'oeuvre. Pour commencer la tuerie de colombine a choquer, tout le monde ce souvient de cette histoire: deux gars entrent armés dans leur lycée et tire sur tous ce qui bougent avant de ce donner la mort. Le film qui retrace cette tragédie est dénué d'émotions. Les acteurs sont vides et récite un film par coeur. Cette histoire méritée beaucoup mieux, les acteurs auraient dû être beaucoup mieux choisi. Pour ceux qui veulent le voir, je vous souhaite bon courage, parce qu'en plus d'être mal interprété, ce long métrage est un très long métrage
Elephant est l'épanouissement de l'oeuvre de Gus Van Sant qui se préfigurait déjà dans my own private idaho. Il ne cherche pas aucune explication morale ou philosophique à cette tuerie mais il concentre son travail comme il sait le faire sur les données inidivuelles. En indiviudalisant sa caméra et son propos le réalisateur met en oeuvre une objectivité et un détachement déconcertant. La temporalité de l'oeuvre est intéressante à ce sujet elle ne s'organise pas en fonction du déroulement de l'histoire mais en fontion de la vie des individus. Plusieurs scènes peuvent alors se répéter mais sous un angle de vue différents. En objectivant son regard il pousse le spectateur à se concentrer sur l'individualité des êtres ce qui empêche tout jugement moral puisque ils sont décousus de tout assemblage social. C'est alors plus un attachement en chacun des personnages qui se créer puisqu'à travers leurs comportements nous reconnaissons une part de nous-mêmes. C'est une adaptation artistique du phénomène et non pas une explication socio-philosophique que le réalisateur construit. La progression de l'oeuvre n'est ni narrative, ni philosophique ni psychologique mais purement cinématographique et artistique.C'est la place de la caméra qui décide de la progression et non pas le déroulement narratif de l'histoire. Cette description indiviuelle produit une omniscience visuelle où me réalisateur règne sur le regard et la découverte du spectateur. Dans la tuerie finale de l'oeuvre la caméra filme soit le teur soit le tué ce qui enlève toute émotion à la sauvagerie des scènes.C'est le déroulement d'une fin logique,le meurtre en devient presque rationnel,ce qui détermine les personnages restent mystérieu et la scène finale est presque l'allégorie de l'oeuvre.Gus Van Sant réalise à merveille l'écroulement final de l'environnement au caractère insulaire et isolé.L'ouverture semble se limiter à la périphérie du lycée.Ce chef-d'oeuvre est l'apogée du cinéma américain de ces dernières années.
Il y a deux Gus Van Sant : le Gus Van Sant "conventionnel" ("Drugstore Cowboy", "Harvey Milk", etc...!!!) et le Gus Van Sant expérimental. J'ai une très large tendance à préférer le premier Gus Van Sant, pas de pot "Elephant" appartient à la deuxième catégorie... Et je me demande si ici l'expérimental ne cache pas un certain degré de paresse et un manque de courage. La paresse de ne pas traiter psychologiquement un sujet très difficile et très douloureux (et ce n'est pas en nous sortant les poncifs de l'exclusion, d'un documentaire sur le nazisme, etc... qu'on va trouver une petite parcelle d'explication !!!) et le manque de courage de montrer l'horreur dans toute son étendue (un coup on montre la violence, un autre coup non et bizarrement tout le temps quand le physique des victimes est avantageux !!!) sous la façade d'un exercice de style souvent fascinant parfois brillant avec des détails de la vie lycéenne qui sonnent juste... Même si inévitablement les dix-quinze dernières minutes font une très forte impression, mais plus à grâce ou plutôt à cause du sujet qu'à son traitement, et malgré un concept narratif intéressant, je suis mitigé du fait que j'ai eu l'impression d'avoir eu affaire à une coquille vide...
Prenant, envoutant, passionnant. Des plans longs, du grand cinéma. Les personnages se croisent, se recroisent pour laisser un spectateur ébahis par la légereté d'une histoire très froide. La Caméra file, elle glisse, passionné par l'histoire de Columbine, après Bowling for Columbine du celebrissime Mickaël Moore, Gus Van Sant montre en 1 heure 20, 30 minutes de la vie des personnages avant le "Sa va chier à mort", interpreter par des jeunes amateurs aussi talentueux que des professionnels. Les transitions entre chaque histoire sont si parfaite que l'on repense à chaque plan si long,... Une oeuvre cinématographique rare, un film culte reconnu autant que certains Kubrick dans quelques années...
Ce film est un veritable ovni. Je n'avais jamais vu une telle méthode de réalisation. C'est évidemment boulversant. J'ai vraiment été frappé par la vie des deux tueurs. L'un joue à la console tandis que l'autre joue du Beethoven sur son piano. Ils ont l'air frère. Puis il se rejoigne dans la douche (!) pour ensuite aller sur internet commander des armes GRATUITEMENT. Puis ils vont commencer leur tuerie. C'est absolument inssuportable. J'était tellement chamboulé après avoir vu le dernier plan du film (définition même de l'horreur) que je suis rester tout le générique le regard dans le vide à essayer de comprendre pourquoi. Après deux mois, je n'ai toujours pas trouvé la réponse.
Un film qui commence très bien et d'une manière très douce mais qui devient vraiment horrible à la fin, laquelle viens beaucoup trop vite et enlève tous se que nous a transmit le film. Gus Van Sant réussi une épatante mise en scène et les acteurs malgré leur age et le fait que la plupart soit de débutant sont magnifique. A ne pas manquer !
Un très beau film, très sombre, glacial, et pourtant très peu violent graphiquement. Très bien construit narrativement, Gus Vant Sant n'a pas volé sa Palme d'Or 2003. Impressionnant de froideur.
Dans les couloirs d'un lycée comme les autres, nous suivons le quotidien de lycéens en tous genres : un jeune persécuté, un autre populaire, un passionné de photographie, ou encore le couple banal. C'est alors qu'intervient l'élément perturbateur. Le jeune persécuté, avec un de ses amis (ou frères, mais d'après moi, leur relation n'est pas précisée dans le film) décide de marquer cette journée en faisant un attentat dans le lycée. Sous une musique calme de Beethoven, le massacre se produit. C'est à travers des longs plan-séquences et par le point de vue de plusieurs de ces personnes que Gus Van Sant nous montre cette boucherie largement inspirée de celle du Lycée Columbine de 1999... Un chef-d’œuvre.