6 années après son très connu et surement son plus connu "Will Hunting" Gus Van Sant à ne pas confondre avec Lars Von Trier reçoit la palme d'or de Cannes pour "Elephant", un film assez réputé également dans la carrière du monsieur, donc un film que je devais voir, après avoir d'affilé bouffé trois films cette après midi j'ai enquillé sur celui ci du coup.
Je ne connaissais rien, ni lu le synopsis, ni vu une bande annonce, rien de rien... il faut oublier, tout oubl...... ok, donc j'ai lancé le film qui m'a étonné par sa durée, dans les une heure vingt, je commence le film et je me dis "y'a rien, y c'passe rien", on voit juste des jeunes dans une école qui marchent avec leur prénom qui apparaissent sur fond noir. J'ai eu peur de me faire chier quand finalement je commence à me prendre au jeu, je suis donc attentivement toutes ces personnes en apparences normales qui déambules dans cet établissement, et puis je comprend petit à petit qu'ils vont se croiser et que ça va finir mal.
Van Sant ne cherche rien, il ne cherche pas à faire passer un message ou quoi que ce soit, il ne cherche même pas à nous divertir, simplement à nous faire passer une journée d'école banale, même si pas si banale finalement. Nous suivons différentes personnalités, comme le beau gosse du bahut, le photographe solitaire, les copines qui s'la pète, le jeune blond qui n'a rien de spécial, le pauvre jeune que tout le monde martyrise, une fille négligée qui n'a pas d'amis et plusieurs autres.
On suit quelqu'un et personne à la fois, ce sont justes des gens normaux avec leurs problèmes, rien de surprenant ni de fascinant, et pourtant Van Sant nous captives avec ses plans séquences incroyables et sa façon d’entremêler les histoires jusqu'à cette fin inévitable et brutale.
Un film puissant qui en surface de par sa simplicité nous plonge dans un réalisme bluffant et captivant, le casting blindé d'inconnus est fabuleux, ça aurait pu être dur de gérer plus d'une centaine de jeunes sur un plan séquence et pourtant il l'a fait. Du très très beau boulot, je comprend parfaitement sa palme et son prix de la mise en scène, car cette dernière est d'une justesse remarquable.
Van Sant est décidément un réalisateur et un scénariste plein de ressources, il faut vraiment que je continu sa filmographie.