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JeanSéééééé
27 abonnés
299 critiques
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2,5
Publiée le 2 mai 2008
Avec Jellyfish, Kiyoshi Kurosawa ne réédite malheureusement pas l’exploit de Cure. Même si l’on y retrouve cette drôle d’ambiance, frisant le fantastique, cela ne suffit pas combler le manque de dramaturgie. Jellyfish me fait penser aux récents films de Gus Van Sant. Si par certains aspects le sujet a plus à voir avec Elephant, c’est pourtant au radicalisme formel de Gerry que l’on pense.
Ce film n'est pas sans me rappeler le "Kids return" du talentueux Takeshi Kitano. Même constat d'une jeunesse japonaise désoeuvrée qui refuse le shéma de vie de ses ainés. Les couleurs frappent par leur absence et seule la méduse donne de la luminosité comme pour rappeler que de ce film c'est elle l'héroïne. Le fait que cette méduse "élevée" dans le but de s'habituer aux eaux douces du fleuve de Tokyo et qui finira par rejoindre la mer, son destin, n'est ce pas une métaphore pour nous rappeler qu'on ne reste pas indéfiniment en enfance et que, tôt ou tard, il faut prendre le chemin pour lequel la vie nous attend ? Ce que j'ai beaucoup aimé, comme dans "Kids return" c'est l'amitié indéfectible qui peut exister entre les êtres humains, et ce besoin constant d'amour. Merci pour ce beau film.
Ce film m'a déçu. Une jolie photographie et la présence de l'acteur talentueux de "L'empire des sens" n'arrive pas à rattraper cette métaphore ésotérique sur la "jeunesse qui fout le camp". Ce film est plein de bonnes idées mises en scène de manière incroyablement inerte. C'est le genre de film à passer en deuxième heure sur ARTE, autant dire un reméde à l'insomnie.
L'histoire de "Jellyfish" est certes attachante et les comédiens plutôt bons dans l'ensemble. Mais malheureusement, à cause d'une mise en scène bien plate et sans relief, ainsi que d'une photographie qui manque singulièrement d'élégance, il est bien difficile de pouvoir apprécier totalement ce drame japonais de Kiyoshi Kurosawa.
Je dois avouer que pour un film de Kiyoshi Kurosawa, je m'attendais à largement mieux venant de "Jellyfish". Bon, du côté de la réalisation, le talent est heureusement toujours présent (la belle photographie notamment) mais l'ambiance dramatique et poétique a du mal à s'installer et quand elle y réussit, elle ne reste malheureusement pas longtemps. Un bon film mais le réalisateur japonais, aux vues de son talent, auraient pû le rendrent meilleur.
Situés sur l'échelon le plus bas d'une stratification sociale aux disproportions notables, les deux jeunes adultes Mamoru et Yuji, personnages renfermés sur eux-mêmes, sans ambition et complétement éteints, vivent cloîtré dans un appartement misérable de Tokyo. Ce cadre morne ne reflète absolument pas l'état d'esprit du film qui se révèle être sensiblement plus optimiste que cela. Le film véhicule un message d'espoir fort en montrant cette jeunesse des bas-fonds qui parvient à se relever, qui se rattache à des valeurs, des petites choses pour se donner une raison d'aller de l'avant. Ces passages d'espoirs donnent lieu à des envolées lyriques sublimes, à l'image des passages avec la (les) méduse(s)(symbole de l'adaptation à un environnement hostile) , et une relation "paternelle" touchante. Kurosawa laisse vivre ses personnages, se fait discret, mais fait toutefois preuve d'une maîtrise formelle absolue, qui se justifie avant tout par son admirable beauté. J'ai adoré.
Attention, les méduses rouges sont mortelles... et ce film est mortellement ennuyant...! J'aurais au plus appris un point sur le Japon : les patrons se permettent un peu trop... Sinon, des scènes de visite de prison à la limite de la parodie du Silence des agneaux, des méduses par milliers, hourrah...
J’ai adoré Jellyfish. De tous les Kurosawa que j’ai vus il m’a semblé que c’était le plus en roue libre de tous. Le film est déroutant, on ne sait jamais qu’est-ce qui va suivre, autant dans la réalisation que l’histoire elle-même. La réal est très inspirée, le travail du son est comme d’hab génial chez Kurosawa, les lumières saturées et ternes sont très belles, les décors très bien choisis les cadres souvent très très bon et j’ai même eu l’impression que Kurosawa filmait certaines séquences avec une autre caméra pour faire ressortir le grain de l’image et lui donner une picturalité presque expressionniste. L’histoire est tout aussi déroutante, on ne sait absolument pas ce que l’on regarde : est-ce réaliste ou onirique ? comique ou tragique ? un peu tout cela à la fois, de même que les héros et les histoires s’entremêlent au fur et à mesure du film. Passionnant et abordant un grand sujet (celui de la transmission entre les générations), Jellyfish est une des merveilles de son auteur.
Un de mes films préférés, je suis un vrai amateur de films japonais, celui-là est une vraie perle, tourné avec une caméra numérique, certes, mais tourné avec une beauté incomparable, les plans finals sont justes super...Cependant, nimporte qui ne sera pas emballé, réservé à ceux qui ne souhaitent pas passer un bon moment à rigoler.
Mamoru et Yuki partagent un même côté lunaire. Rien détonnant donc à ce que Mamoru élève une méduse venimeuse quil essaie de faire sadapter à leau douce, ni à ce que Yuki voit parfois lavenir en rêve Bien quil soit toujours hasardeux de parler dun film de Kiyoshi Kurosawa, lhomme aux films tout en symboliques et parfois difficilement déchiffrables, lon peut dire que cette méduse ne laisse pas de marbre. Comme dans ses autres films, plane cette même atmosphère onirique où les frontières entre illusions et réalité ne sont pas nettement définis et semmêlent parfois. Ce que pointe du doigt ici le réalisateur est une jeunesse en ébullition qui ne se reconnaît pas dans la société actuelle et qui ne se voyant pas davenir concret cherchent à fuir la réalité. Une jeunesse en révolte donc, affichant fièrement la tête du Ché sur leurs T-shirts, et qui forcée à se conformer ne s'en montre que plus venimeuse. Thème par conséquent très intéressant. Par contre il est dommage que le plaisir du cinéaste semble saccroître en compliquant la compréhension du film alors que le nôtre diminue dans le même temps. Le film aurait beaucoup gagné à avoir un zest de simplicité et de clarté supplémentaires. Notons tout de même la présence de Tatsuya Fuji, dont on se souvient douloureusement (nest-ce pas messieurs ?), de son émasculation dans lempire des sens. (+ de critiques de films sur http://www.guillaumetauveron.com/Textes/chroniques_films.htm)
Beau film japonais, beau est vraiment le mot. La réalisation est très bonne : certains plans laissent rêveurs, la photographie est éthérée, tout est plutôt vide de couleur sauf les somptueuses méduses les rendant d’autant plus magnifiques. Les acteurs sont bons, Odagiri se démarque vraiment en interprétant à la perfection son personnage étrange et poétique. Le film est porteur à travers son scénario d’un message d’optimisme mais aussi d’une dure réalité constamment rappelée par le père, peut-être Kurosawa veut-il ainsi montrer qu’il faut accepter la réalité telle qu’elle est mais aussi garder une note d’espoir qui dirige sa vie et pousse à continuer (ici la méduse).
C’est aussi un film sur l’amitié, sur l’amour perdue entre un fils et son père qui tente de la revivre à travers le meilleur ami de son fils, sur le Japon, ses misères et ses générations complètement opposées. Je reprocherais au film quelques longueurs par moment et quelques passages certes poétiques mais restant sans explication, un peu du beau pour faire beau. Jellyfish reste un beau film que je conseillerais aux amateurs du cinéma japonais/coréen mais pas forcément au premier quidam venu. 3,5/5
Assez obscur, peut-être est-ce dû au fait que ce soit un film japonais. J'imagine qu'on puisse y voir le tableau d'une jeunesse en perdition, qui rêve de changer le monde (dont la méduse passant de l'eau de mer à l'eau douce serait une obscure allégorie) alors qu'il n'est pas prêt à l'être. Ceci dit ça se laisse regarder sans déplaisir.
Jellyfish, Akarui Mirai en japonais, est un film à la réalisation déroutante et peut surprendre le (télé)spectateur occidental par bien des aspects. Néanmoins il se dégage de cette oeuvre une force qui doit pour beaucoup à l'excellence de l'interprétation, Tadanobu Asano notamment semble exceller dans les rôles de personnages énigmatiques et un peu inquiétants. Ce film est aussi une ode à la réconciliation des générations, caractéristique d'une jeunesse japonaise qui ne se reconnaît pas dans les rêves des générations précédentes, qui mènent leur vie au jour le jour et en quête du sens à donner à l'existence. Loin dêtre un film qui ne raconterait rien (est-il un film qui ne veuille rien dire dailleurs?), Kurosawa nous livre avec ce film un message d'espoir où l'avenir, s'il n'apparaît pas forcément radieux, n'en est pas moins ouvert aux plus grandes espérances pour le moment que l'on garde confiance. Sans doute est-ce comme cela qu'il faut interpréter le geste de Mamoru (Tadanobu Asano) dans le message posthume qu'il laisse à son ami Yuji (Joe Odagiri) . Un film certes troublant mais qui donne à réfléchir, comme beaucoup de films de Kiyoshi Kurosawa, à linstar du très bon Charisma, film sur la relation homme/nature/milieu urbain.