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BeatJunky
149 abonnés
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3,0
Publiée le 21 avril 2013
Bon film sur l'univers carcéral Brésilien qui se suit sans difficulté. Tous les destins racontés sont captivants, on a envie de les connaître un par un! On s'étonne de s'attacher ou du moins de s'intéresser à la vie de ses criminels, le réalisateur fait ressortir leur humanité et c'est ce qui rend le film si attachant malgré sa longueur. Beau tableau de la société brésilienne.
Carandiru (2003) est l’adaptation du best-seller "Estação Carandiru" ("Carandiru Station") de Drauzio Varella. Ce scientifique & écrivain a travaillé bénévolement pendant près de 12ans à la prison de Carandiru à São Paulo, afin de lutter contre la propagation du sida qui sévissait parmi les détenus. Son livre raconte son histoire, ce qu’il a vécu de l’intérieur et les souffrances endurées par les prisonniers. Mais il raconte aussi comment la plus grande prison d’Amérique latine (opérationnelle pendant plus de 45ans, elle a compté jusqu’à 8000 prisonniers pour une capacité de 4000 !) a été le théâtre d’un massacre en 1992 (111 prisonniers furent tués par les forces de l’ordre lors d’une rébellion).
Héctor Babenco en a retranscrit une œuvre douce-amère, qui nous invite à découvrir cet univers surpeuplé, à travers de nombreux flash-back. On a parfois l’impression que le réalisateur dépeint d’une trop belle façon pour être vraie les détenus, parfois emprisonnés pour meurtres. Le résultat final parait hypocrite à trop vouloir humaniser ces taulards. Concernant l’émeute qui marquera à jamais l’histoire du pays, elle n’apparaît qu’à la toute fin et semble avoir été bâclée, dommage.
Le film avait un certain potentiel, mais l’image qu’en donne le réalisateur ne convainc pas, on préfèrera plutôt se replonger dans le livre d’origine.
Absolument incroyable!!! Je ne serai pas surpris que Carandiru entre dans le Guinness des records des plus grandes injustices cinématographiques enregistrées en France. Premièrement, la promotion du film est inexistante. Je pèse mes mots. Deuxièmement, les quelques "critiques" qui semblent avoir daigné voir le film ont procédé à un lynchage d'une partialité navrante. Ils n'ont pour seule "excuse" le fait que le milieu carcéral soit filmé depuis quelques temps d'une manière tellement convenue (ex: Oz...)qu'ils ont perdu "leur marques" appréciatives. Les récurrents flash-back existentiels pour présenter chaque protagoniste-détenu semblent être un défaut. Pourtant la brillance des interprétations, le caractère passionnant et culturellement marqués (on est au Brésil pas aux US, ça c'est sûr!)des histoires individuelles, apportent de la crédibilité au propos de Babenco et de l'unité pour la fin apocalyptique et pessimiste qu'il a choisi de donner au film qui m'a d'ailleurs beaucoup rappelé "le baiser de la femme araignée".
Babenco nous plonge dans la plus grand prison d'Amérique Latine, un univers carcéral sauvage, où les règlements de compte au couteau, les deals, viols homosexuels et le sida pullulent dramatiquement. Après deux heures de description méthodique (un peu laborieuse et qui n'évite pas toujours l'angélisme ou la démagogie), Carandiru nous emmène au coeur de l'horreur : une mutinerie est violemment réprimée par la police, qui tire à vue sans sommation, faisant 111 morts. Quand on sait que l'histoire est vraie, on ne peut qu'avoir le sang qui se glace. Ce film traite son sujet avec peut-être un peu trop d'artifices (clairs obscurs, flash-backs, personnages stéréotypés) pour qu'on y adhère totalement, mais Babenco garde toujours une certaine distance avec son sujet (n'optant pas pour un réalisme cru), et cela rend le massacre finalement supportable.
Une merveille unique en son genre.La façon d'aborder chaque personnage de leur propre point de vue sans véritable objectivité, nous embarque dans de multiples univers basés sur tant vies authentiques. On y dénonce les conditions insuportables des prisons telles Carandiru mais on y célèbre autant la grandeur et la beauté de toute l'humanité.Qu'il s'agisse d'innocents enfermés ou des pires criminels.On s'identifie à des hommes pourtant si diférents de nous.
On retrouve dans Carandiru, Wagner Moura, le célèbre capitaine du film Tropa de Elite. Jouant le rôle d'un Junkie/Dealer du milieu carcéral brésilien, sa prestation est encore une fois exceptionnelle... Le film, en lui-même, peut être scindé en deux.. Avec une première partie où le quotidien et la psychologie des détenus sont mis à nu.. Puis une deuxième partie un peu plus mouvementée...
A La différence de la cité de dieu, Carandiru montre que le cinéma brésilien peut aller au fond des choses. Hector Babenco n'hésite pas à développer l'histoire des prisonniers autant dans leur vie carcérale que dans leur vie de tout les jours, avant la prison. On s'attache réelement aux personnages, qui on s'aperçoit ne sont pas que des criminels sociopates mais bien des êtres humains, qui ressentent des sentiments et qui veulent une vie meilleure. La bonté et la cruauté flirent tout le long du film, donnant un aspect très particulier au film. A voir absolument.
Les trente dernière minutes sont une leçon de cinéma. Le propos n'est pas très original si ce n'est d'un point de vue géopolitique, surtout pour ceux qui ont vu la série OZ qui est le must de la psychologie carcérale.
C'est toujours délicat de se prononcer sur un film qui puise son point de départ dans un fait d'hiver et l'illustre avec engagement. Ce que je retiendrai de Carandiru, outre l'atrocité de ce qui y est exposé, ce sont ses trois premiers quarts pendant lesquels on nous dépeint un univers carcéral en se focalisant sur les personnes qui le peuplent.