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Kurosawa
580 abonnés
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4,0
Publiée le 19 février 2015
Billy Wilder en grande forme pour un magnifique film, à la fois drôle et mélancolique. D'une part, un comique fonctionnant à merveille qui passe principalement par les personnages de David Larrabee et de son père. Le mensonge, le mépris ou l’arrogance sont ici utilisés de façon à rendre attachants les personnages qui cumulent ces défauts et de finalement moins se moquer que d’être en empathie avec eux. D'autre part, le film possède un côté plus triste ou qui prête en tout cas moins à rire. Il s’agit évidemment de l’histoire d’amour entre Linus Larrabee (Humphrey Bogart) et Sabrina Fairchild (Audrey Hepburn), véritablement émouvante et follement romantique. Difficile, en effet, de ne pas être touché pendant cette balade en voiture où la belle Audrey chante à son séducteur « La vie en rose » avec ce léger et irrésistible accent anglais. Bogart est lui aussi superbe et incarne les deux facettes du film, une façon pour lui de montrer tout l’étendue de son talent. « Sabrina », c’est une heure cinquante de charme, d’émotion et d’inventivité : en bref, un cinéma intelligent et rafraîchissant.
Même un Billy Wilder mineur épate.Dans les mains d'un autre,"Sabrina" n'aurait été qu'un banal triangle amoureux sur fond d'ascension sociale.Avec Wilder,cela devient une screwball comedy élégante,portée par 3 stars intemporelles,qui rivalisent de charme et de vulnérabilité.Sabrina,fille d'un chauffeur,est amoureuse depuis sa plus tendre enfance du fils cadet du patron de son père,qui l'ignore superbement.Après un exil à Paris,Sabrina revient transformée,et les 2 frères Larabbee se disputent alors ses faveurs,non sans quelques manigances,et retournements émotionnels.Au fait,le trio en question se compose d'Humphrey Bogart,Audrey Hepburn et William Holden!Que dire de plus que légendaire?!Bogart et son charisme impressionnant fait une belle incursion dans la comédie,toujours inaccessible et ténébreux.Hepburn et sa drôle de frimousse est exquise,mélancolique et rayonne lorsqu'elle chante en français "la vie en rose".Holden est plus en retrait,mais a droit à une intéressante partition comique de coureur de jupons pris à son propre jeu.Si Wilder a perdu en route son esprit corrosif et ne réussit pas toujours à faire rire(hormis le gag génial du verre écrasé sur le derrière),il transporte sa romance vers des cieux cléments,où finir avec l'homme ou la femme de sa vie,est plus une affaire de prise de conscience que d'obstacles sociaux.Délicieux.
C'est une histoire de comédie romantique classique que nous raconte là Billy Wilder mais son talent indéniable de metteur en scène (plans soigneusement éclairés) et de directeur d'acteur fait que le plaisir est au rendez-vous. Le scénario est très bien écrit que ce soit au niveau de la relation entre les personnages, les dialogues ou les situations. Audrey Hepburn est rayonnante face à un Humphrey Bogart toujours aussi charismatique.
Capable de s’attaquer à divers genres avec brio, comme en témoigne le géant « Boulevard du crépuscule », le drame « Le Poison » ou des comédies satyrique tels que « Certains l’aiment Chaud » ou « La Garçonnière », le génie Billy Wilder s’essaie à la comédie romantique avec « Sabrina » où l’on suit la jeune fille d’un des nombreux domestiques de la famille Larrabee, richissimes industriels, dont elle est éperdument amoureuse d’un de leur fils David. Malheureusement pour elle, ce dernier ne semble guère la remarquer. Film plutôt classique de Wilder, mais maitrisé de bout en bout. L’écriture est de bonnes qualités, que ce soit dans les dialogues, le déroulement de l’histoire ou encore les personnages. Les liens entre les personnages sont bien étudiés, notamment ceux entre Sabrina et les deux frères. La photographie en noir et blanc est impeccable. Si le film est agréable, c’est aussi grâce aux interprétations, Humphrey Bogart en homme d’affaires apparaissant sans faille se révèle bien à son aise, William Holden teint en blond est un peu plus en retrait mais impeccable en fils de riche et la pétillante Audrey Hepburn ajoute une touche de beauté et de sensibilités. L'humour et le charme feront le reste. Un bon film, surement pas le meilleur de Wilder mais honnête, charmant et attachant, notamment grâce à une belle réalisation et un trio d'acteurs inégalable. On notera un remake datant de 1995 avec Harrison Ford qui reprend le rôle de Humphrey Bogart et Julia Ormond celui de Audrey Hepburn, sous la caméra de Sydney Pollack, mais qui se révèle bien dispensable.
Après deux films à l’ambiance plutôt lourde (« Sunset Boulevard » et « Le gouffre aux chimères ») et un drame de guerre légèrement parodique ("Stalag 17"), Billy Wilder retrouve l’humeur sautillante de « La scandaleuse de Berlin » avec cette comédie romantique aux allures de conte de fées où comme toujours très opportuniste, il entend profiter du diamant brut mis au grand jour un an auparavant par William Wyler dans « Vacances romaines ». Il aurait fallu être aveugle pour ne pas remarquer la formidable aura d’Audrey Hepburn femme-enfant au sex-appeal ravageur complètement à contre-courant de tout ce qu’Hollywood avait pu faire éclore auparavant dans son usine à rêve. Elle est sous contrat à la Paramount tout comme Wilder, la rencontre n'en sera que plus facile . Le madré réalisateur qui est aussi un scénariste hors pair concocte avec Samuel A Taylor et Ernest Lehman une histoire basée sur un trio amoureux qui fera briller de mille feux la toute jeune actrice âgée de 20 ans. C’est Cendrillon qui vient de faire un carton en dessins animés (1950) grâce à Walt Disney qui va incontestablement servir de modèle à Wilder. Pas très original sans doute, mais peu importe le flacon pourvu qu’on ait l’ivresse. Il faudra deux pointures charismatiques pour accompagner la belle sortant de sa chrysalide. Wilder connait très bien William Holden qu'il a amené à l'Oscar pour "Stalag 17" et qui était de l'aventure de "Sunset Boulevard", c'est donc tout naturellement qu'il s'impose pour le rôle du bellâtre inconséquent qui ne sait pas voir la perle qui veut s'accrocher à son cou. Le choix de Bogart comme frère aîné ténébreux en charge des affaires paraissait moins évident, l'acteur étant peu accoutumé à ce type de rôle et déjà un peu fatigué. Il s'en sortira très bien, Wilder profitant de sa présence pour lancer quelques allusions comiques sur ses rôles de gangsters. Tout est dès lors réuni pour que le maitre Wilder déploie son savoir-faire comme dans une sorte de répétition générale avant "Certains l'aiment chaud" (1959) ou la "Garçonnière" (1960) et l'arrivée à ses côtés des géniaux I.A.L Diamond et Jack Lemmon. Bien sûr, les seconds rôles comme toujours chez Wilder sont savoureux comme Walter Hampden en patriarche alcoolique uniquement préoccupé à vider son pot d'olives pour agrémenter son gin et à fumer le cigare en cachette de sa femme ou John Williams le père affectueux de la belle Sabrina. Ce ciselage des seconds rôles est ce qui manquera à l'honnête remake proposé en 1995 par Sydney Pollack.
Sabrina fascine grâce à l’envoûtante Audrey Hepburn changée ici en Cendrillon satirique bien décidée à se jouer des pratiques mondaines d’une haute société en introduisant dans un système apparemment fermé le court-circuit de la séduction. Nous sommes charmés par l’héroïne, qu’elle soit à Paris ou à Long Island, captés par sa subtile mais romantique vengeance qui dès lors annule toute dimension farcesque pour préférer la diffusion d’un doux parfum d’amertume tantôt contenu tantôt répandu par les larmes. Si l’ensemble n’échappe pas à quelques facilités, on ne peut que se réjouir de la subtilité avec laquelle Billy Wilder façonne des caricatures toujours attachantes et pleines d’autodérision.
Loin d’être aussi bon que les meilleurs films de Wilder,Sabrina n'en reste pas moins une belle romance. C'est certainement moins drôle et plus prévisible que d'autres productions du réalisateur,il n’empêche que son savoir faire et son habileté à tisser les situations reste bien au dessus des autres. Sabrina est un film mineur dans la filmographie de Wilder,et malgré ces défauts (la fin est un peu trop prévisible et longuette) il mérite d’être vu.
Très belle comédie romantique signée Billy Wilder. A la fois drôle et rafraîchissante, on ne peut que tomber sous le charme de Sabrina (1955) quant on sait que cette œuvre réunie à la fois Humphrey Bogart et la sublime (!!) Audrey Hepburn. Une histoire d’amour à trois où l’on rit de voir Audrey Hepburn suivre des cours de cuisine à Paris (en V.F dans la version d’origine s’il vous plait !), des rencontres touchantes avec les séduisants Humphrey Bogart & William Holden, d’innombrables quiproquos et situations loufoques (les coupes de champagnes ou encore le verre à olives !). Sans oublier le passage où Audrey Hepburn chantonne « La vie en rose » d’Édith Piaf (en V.F une fois de plus !), on ne peut au final qu’être sous le charme du début à la fin, que demander de plus ?
Un Wilder plutôt bridé, il y a bien quelques saillies et les petits détails intelligents et croustillants qui font sa marque mais on reste surtout sur du romantique un peu poussif. Le film se place tout de même largement au dessus de son remake. Inutile d'insister sur la grande classe Audrey Hepburn je crois.
Ce n'est sans doute pas la comédie romantique que je préfère de Wilder, Ariane ou bien Kiss Me, Stupid auront sans doute toujours ma préférence. Je l'ai trouvé moins inventif, que le duo (trio ?) fonctionnait moins bien, que les situations étaient moins cocasses, que c'était un peu moins touchant, etc.
J'ai l'impression d'avoir vu dans ce film une sorte de brouillon de ce que sera plus tard Ariane, on y retrouve Hepburn vivant avec son père désapprobateur, qui se transforme et qui parvient à attirer l'homme aimé, etc. Mais il ne faudrait pas voir Sabrina comme un film qui ne doit être vu qu'en comparaison avec son petit frère, ça reste un film bien assez plaisant pour qu'on puisse prendre du plaisir à le voir (c'est Wilder après tout).
J'aime beaucoup le personnage de Bogart, cet homme dont les intentions ne sont pas réellement claires, veut-il voler la femme de son frère ? veut-il protéger ses intérêts ? veut-il aider son frère ? Certes l'issue est courue d'avance, mais j'aime bien ce genre de personnage un peu ambigüe, qui ne sait pas qu'il est amoureux et qui se rend compte de l'évidence alors que tout le monde l'avait remarqué depuis le début.
On a quelques situations assez amusantes, notamment tous les clichés absolument grotesques sur la France et qui sont tellement assumés qu'ils en deviennent drôles, comme l'école de cuisine française, devant la Tour Eiffel, avec le chef qui parle avec un accent français absolument dégueulasse.
Mais j'ai trouvé que le duo Hepburn Bogart ne fonctionnait pas si bien et que finalement le moment où l'on sent le plus leur relation c'est lorsque le frère vient raconter à Bogart un baiser qu'Hepburn lui a accordé, le fait de ne pas le voir, d'entendre juste sa description permet de se rendre compte des sentiments d'Hepburn.
Et il fonctionne d'autant moins que l'on a une ou deux scènes où l'on voit Hepburn réellement amoureuse du frère, notamment une scène où son père lui dit qu'elle est toujours une fille de chauffeur qui essaye d'attraper la Lune et où elle s'assied dans une chaise à bascule, l'air pensive en disant que cette fois c'est la Lune qui la veut. Tout est dit. La chenille s'est transformée en papillon en allant vivre à Paris et sait maintenant attirer les hommes pour les faire siens.
Après je chipote parce que je m'attendais à mieux, mais j'ai vraiment passé un bon moment malgré tout.
Un bon vieux film en noir et blanc, avec une distribution de rêve (Humphrey Bogart, Audrey Hepburn, William Holden), ça suffit pour passer un bon petit moment. What else ?!
Encore un beau rôle pour la sublime Audrey qui livre ici la prestation touchante d'une jeune femme au coeur de petite fille désesperément romantique. Elle est ici en très bonne compagnie entre deux frères issus de la haute société, incarnés par le grand Humphrey Bogart et le pétillant William Holden. Grand acteurs, bon réalisateur, belle photographie; un excellent film du Vieil Hollywood.
Billy Wilder nous offre avec "Sabrina " , un des plus beaux film romantique des années 50. En tête d'affiche, il est bien difficile d'imaginer qu'une autre actrice que l'éblouissante Audrey Hepburn puisse interpréter avec autant de tendresse et de douceur le rôle principal. A ses côtés et à travers deux personnages qui tomberont, tout à tour, amoureux d'elle, on retrouve les excellents Humphrey Bogart et William Holden. Ses deux comédiens y sont évidemment pour quelque chose si l'on prend tellement de plaisir à suivre cette histoire qui ressemble à un conte de fée moderne. Une énorme réussite de la part d'un metteur en scène qui montre pour l'occasion tout l'étendu de son talent.
Un film en forme de conte de fée comme Hollywood nous en a fabriqués tant et comme on en aime quelques-uns. Ici, la recette est pourtant passablement lourde à digérer tant l'ensemble dégage une impression de fadeur et même par moments de niaiserie. Le scénario est plat et terriblement convenu et, malgré un casting flamboyant, Billy Wilder a souvent - et heureusement - été mieux inspiré au niveau de la mise en scène, terriblement impersonnelle. J'ajoute que Sabrina réussit le tour de force de réunir mes deux acteurs cultes, Humphrey Bogart et Audrey Hepburn, sans me passionner pour autant. Deux étoiles tout de même pour les acteurs déjà cités et le savoir-faire américain en la matière...