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Un visiteur
4,5
Publiée le 21 janvier 2012
De tous les films sur la violence scolaire, c'est celui-là qui m'a marqué le plus ! James Belushi, bien sûr, passe plus pour un justicier que pour un proviseur mais il est très convaincant, parfois drôle. Le contexte dramatique est là, il y a du social mais c'est la loi du plus fort qui est de rigueur ! Le seul petit détail, qui fait peu réaliste, c'est l'âge de certains étudiants, qui paraissent vieux !
De mémoire de collégien puis de lycéen dans le même établissement, je n'ai pas le souvenir d'un proviseur baraqué et courageux ayant défoncé une porte à moto afin de porter secours à une belle professeure, en proie à la libido détraquée d'un sauvageon. Pourquoi me direz-vous ? Eh bien très bonne question ! Déjà parce qu'à mon époque, la moustache était de rigueur au sein du corps enseignant aussi bien chez la gente masculine que féminine, donc une belle professeure… Mais avant tout parce que je n'étais pas dans un lycée étasunien ressemblant à une version scolaire d'Alcatraz où l'on jouait plus du couteau et de la batte que du stylo et du rapporteur. Parfaite entrée en matière pour parler du film qui nous intéresse ici, à savoir "The Principal" ou encore "Le Proviseur" chez nous ! Pour avoir saccagé - le mot est faible - la voiture du nouveau mec de son ex, le professeur Rick Latimer (James Belushi) se voit promu proviseur d'une école à la réputation houleuse. Après "Class 1984" et avant "Esprit Rebelle", Christopher Cain ("Young Guns") transpose le film d'univers carcéral et ses codes au sein du système éducatif défaillant et inégalitaire de l'ère Ronald Reagan. Plein de bonne volonté, Latimer va d'abord se confronter à l'omerta des professeurs et des élèves à l'encontre des trafiquants qui officient en toute impunité dans les couloirs. Aidé par Jake Phillips (Louis Gossett Jr), l'agent de sécurité du lycée, quelques jeunes courageux et la charmante enseignante Hilary Orosco (Rae Dawn Chong), Latimer va commencer à insuffler de la discipline, mais aussi de l’espoir au grand dam de Victor Duncan (Michael Wright), le dealer des lieux ! Certains biens pensants hurleront à la mort quant aux clichés véhiculés par le film, il vous reste “Entre les murs” de Laurent Cantet sinon. Pour l’heure, nous sommes en 1987, une décennie bénite pour un cinéma décomplexé qui se prenait moins la tête qu’aujourd’hui. Je m’adresse à vous enseignants et enseignantes, à une époque où enguirlander un môme de cinquième affublé d’un Q.I. de bulot, le regard bovin et la mèche grasse peut vous valoir de gros ennuis, voire James mettre à l’amende des petites frappes malpolies et violentes, l’éducation nationale en a rêvé, James Belushi, Louis Gossett Jr et Christopher Cain l’ont fait !
James Belushi est génial en proviseur faisant régner l'ordre à sa manière. Un peu d'humour mais certaines scènes sont assez tragiques et dures (tentative de viol sur la prof, passage à tabac du jeune black, finissant pendu les jambes en l'air,...). Certains élèves paraissent un peu vieux pour des lycéens mais bon, ce n'est qu'un petit détail. Bref ! Un très bon film dramatique avec une fin optimiste !
Si sur l'affiche, il y'aurait été marqué "tiré d'une histoire vraie" je l'aurais cru. Très proche d'une vérité sur le monde scolaire bien pourri, même si tout n'est pas dit. Le film en lui-même, ne voit que dans un sens, mais bon... La tristesse est là, et si tout continue comme ça; on fonce droit dans un mur ! Ce film, est une très bonne consigne de la vie, jouant non pas que sur l’adolescence, mais aussi, sur beaucoup d'autres choses, qui ce passe sur cette planète.