Retour en beauté pour le nouvel épisode de ce qui va transformer un film populaire à grand succès en une trilogie archi culte, faisant en plus un coup de maître en proposant une histoire qui reste totalement ancrée à ce qui s’est déjà passé tout en poursuivant l’aventure en découpant cela en deux films un scénario prévu pour être lu d’une traite (à l’image de la bande annonce qui clôture le film, prouvant irrémédiablement que les deux films ont été tourné simultanément) , et cela fonctionne parfaitement dans les deux sens, donnant un ensemble cohérent, et n’ayant jamais fait l’erreur d’entrer de façon trop frontale au potentiel commercial de cette saga, en évitant suites ou autres spin-off (et c’est toujours le cas aujourd’hui). Mais c’est clairement ce second opus qui va faire entrer cette œuvre dans l’inconscient collectif, tout d’abord par la manière de se greffer au premier film, qui devait être une histoire totalement indépendante, bien que la fin pouvait appeler à la curiosité, et c’est sur la base de cette ultime scène que reprend l’intrigue, à tel point qu’on a l’impression que rien ne s’est jamais arrêté, et ainsi jouant subtilement sur la notion de temporalité dès les premiers instants ;pourtant, le fait d’avoir changer l’actrice qui apparaît dans cette scène oblige à retourner ce passage mais malgré cela, on y voit que du feu, et on se laisse complètement embarquer. Surtout que cette ultime scène de l’opus original annonçait une vision totalement différente puisque le futur était envisagé, et rien que cette attente était de bonne augure, et ce qui est d’autant plus fort, c’est qu’il n’est pas nécessaire d’attendre très longtemps pour y être confronté, d’autant plus que le résultat visuel et conceptuel se tiennent parfaitement. Tout ce qui est montré fonctionne du début à la fin de l’exploration du futur (qui malgré son style très utopique à su prédire quelques innovations, à l’image de la domotique et de la visioconférence) ayant cette avantage assez rare dans les films explorant la notion de futurisme puisque la vision orwellienne, souvent très pessimiste et sombre, y est complètement délaissé pour un univers coloré, fun et plutôt positif (allant jusqu’à imaginer une police uniquement constituée de femmes souriantes afin d’y montrer ce côté bienveillant et sympathique, idée formidable), et que cela concerne les clins d’œil très pop culture, les innovations imaginées, en appliquant cela également à la Dolorean devenue une véritable icône du film et lui donnant un second souffle dans ce film-ci, et cela concernant tant le scénario que la technique cinématographique à proprement parlé puisque il a fallut redoubler d’ingéniosité pour mettre en scène certains passages nécessitant d’avoir la présence d’un même acteur venant de 2 époques différentes dans le même espace (poussant perfectionnisme à son paroxysme puisque M. J. FOX se retrouve à jouer également des membres de sa famille, tout cela de manière impeccable). Cette réussite technique va également trouver un second écho, tout aussi réussi que la vision futuriste, lorsque le scénario propose quelque chose que n’avait sûrement encore jamais fait à l’époque (et toujours très rare aujourd’hui) et pourtant l’idée semble parfaite en proposant de retourner se promener dans les images et les intrigues du premier film, redonnant ainsi encore plus de force à ce titre qui cette fois illustre parfaitement l’espèce de paradoxe annoncé en se régalant à voyager dans l’espace temps de manière tout autant crédible que distrayante. Il est évident que la force du film repose en grande partie sur cette façon d’explorer deux phases du temps en jouant à la fois sur la nostalgie et l’originalité, mais ce qui lie tout cela encore plus intelligemment, faisant donc de cet épisode le meilleur de trilogie, c’est d’y avoir ajouté une illustration du principe évoqué dès le premier film que le temps est malléable et qu’il est possible d’y apporter des changements, volontairement ou pas d’ailleurs. Ainsi, il n’y a rien d’étonnant à ce que l’almanach des sports 1950 – 2000 soit devenu tout aussi culte que la Dolorean ou l’Hoverboard (autre idée incroyable des scénaristes et ayant poussé toute une génération à attendre le développement réel de ce moyen de déplacement), puisque cet élément du film est clairement la pierre angulaire de tout ce qui fonctionne dans ce film, et offrant une nouvelle phase temporel au film avec une vision dark et horrifique, qui contrebalance totalement avec le futur très excentrique et lumineux proposé dès les premiers moments du film. Mais c’est surtout l’occasion pour T. WILSON de briller encore plus dans le rôle de Biff Tannen (qui déjà était l’un des personnages phares du premier épisode) puisqu’en plus d’offrir une performance toujours autant habitée et divertissante, devenant lui aussi un aspect culte de la sage, et chacune de ses incarnations temporelle offre un prisme de son personnage génial et faisant de lui le cœur du film. Alors bien sur que l’on y retrouve le même plaisir que précédemment avec l’ensemble du casting qui revient dans ce second opus, et lorsque l’un d’entre eux ne rejoint pas l’aventure, là aussi le scénario rivalise d’ingéniosité pour y faire face en adaptant l’intrigue a ces absences, tout en restant cohérent et malin dans le développement de l’histoire. Finalement, bien que ce second opus soit pensé et créé en lien avec l’ultime épisode de la trilogie, ce film-ci fonctionne à merveille de manière indépendante, et même si la dernière scène appelle cette fois réellement à une autre histoire et menant donc vers un tout autre genre, et tout ce qui est mis en scène ne pouvait que devenir culte à travers les générations, ce qui est d’autant plus fort pour une saga qui parle du voyage temporel et qui en plus a imaginer une vision futuriste d’une époque tellement proche qu’à l’heure d’aujourd’hui, ce futur est déjà révolu, et on aurait pu penser que l’attachement intergénérationnel de cette œuvre était lié à cette espoir et cette attente de voir un monde aussi enchanteur et plaisant arriver, et qu’une fois le constat amère fait que cette vision était un peu trop idyllique, l’intérêt aller redescendre, mais cela n’a jamais été le cas car malgré tout cela, cette trilogie à réussi à devenir culte malgré tout car c’est l’originalité de son scénario, sa vision à la fois crédible par ses vulgarisations scientifiques qui sont parsemées dans toute l’œuvre et expliquant toujours intelligemment les concepts utilisés, et à la fois truffé de trouvailles et d’idées toutes plus réussies les unes que les autres. Et c’est bien cet aspect populaire qui permet à l’œuvre de traverser le temps, et qui lui permet d’être aujourd’hui le film le plus connu sur le voyage à travers le temps et surtout le plus accessible, ne se revendiquant jamais de la science fiction mais du pure divertissement, et de ne jamais avoir confondu ces deux aspects en fait l’une des sagas ultimes de l’Histoire du cinéma.