Un super-héros alcoolique et asocial ? Avouez que rien que le pitch fait jubiler. Super résistant comme Superman, souvent de mauvais poil comme Wolverine, et porté sur la bouteille comme John Constantine, voici Hancock, le premier super anti-héros, à l’origine de supers catastrophes à chacune de ses interventions. Ce qui agace les habitants de son Gotham City à lui, Los Angeles, à tel point qu’ils finissent par obtenir son incarcération pour les huit prochaines années. Excellent projet bénéficiant d'une originalité à toute épreuve et d'effets spéciaux ahurissants, Hancock a toutes les cartes en mains pour devenir culte : un réalisateur aussi talentueux qu'imprévisible (Michael Mann), Peter Berg à la réalisation, des acteurs charismatiques et un scénario unique en son genre. Le casting se compose de Will Smith, Jason Bateman et Charlize Theron. Voilà, soyons honnête, ce qui s'appelle une équation parfaite. Hancock, alias Will Smith, est un "super-héros officiel" qui, en raison de sa tendance à aimer la bouteille, multiplie les bourdes. Lors d'un de ses actes de bravoure expéditif, il rencontre Ray Embrey, alias Jason Bateman, spécialiste des relations publics, qui décide de retravailler l'image miteuse d'Hancock dans l'esprit des citoyens de Los Angeles. D'abord réticent, Hancock se laisse convaincre et c'est alors qu'il se révèle plus sensible et tourmenté qu'il n'en a l'air. Le premier point positif du film, c'est la parfaite interprétation de Will Smith, parfait dans les pompes du super-héros mal-aimé. Le second point positif étant la création d'un nouveau super-héros. Cela fait du bien, surtout au milieu de toutes les productions américaines qui ont l'air d'avoir comme politique d'adapter tous les catalogues Marvel et DC comics. Hancock a le bon goût de proposer un personnage original, avec un passé et des faiblesses très intéressantes. La comédie prime donc, plusieurs scénettes rigolotes s'enchaînant agréablement de manière fluide et sans temps mort, et Hancock devient vite attachant, ses frasques héroïques et ses déboires avec la ville nous faisant sincèrement rire. Comme introduction, c'est du velours. Même si le style caméra à l'épaule de Berg peut quelquefois perturber, et que le film est un peu trop rapide, 1h30, c'est trop court. Hancock est un divertissement de très bonne facture, bien fait et bien plus malin qu'il n'en à l'air.