The punisher (2ème du nom) est un film décevant. Même si ce n’est pas un gouffre, les qualités sont rares, et surtout le film échoue là où on l’attend le plus. D’abord il souffre de son casting. Thomas Jane sans être lamentable manque de charisme, et a du mal à s’imposer dans ce film. Autant certains super héros peuvent se créer du charisme avec un costume, autant The Punisher doit crever l’écran sans masque, sans artifice, et malheureusement cela nécessite un acteur moins fade que Thomas Jane. Vin Diesel envisagé un temps aurait sans doute fait bien mieux. John Travolta pour sa part est un méchant de pacotille, très caricatural, il surjoue et semble traverser le film en partisan du moindre effort. Ensuite pourquoi est-il déconseillé aux moins de 16 ans ? Bon d’accord ce n’est pas un film de bisounours, mais il est plutôt fadasse. Avec un classement pareil John Rambo doit être interdit aux moins de 30 ans. En plus en comparaison de Punisher War Zone ou de Universal Soldier Reckoning, Punisher (2004) fait pâle figure. Non pas qu’il faille forcément sombrer dans un carnage improbable pour faire un bon film, mais là ce métrage reste franchement propret alors que le héros est probablement le plus sombre, le plus violent et le moins sentimental de la Marvel. L’atmosphère d’ailleurs ne fait peser aucune tension, aucunes ténèbres, c’est déplorable. Les scènes d’action au passage n’ont rien de transcendant, ne sont pas très bien filmées, notamment la séquence finale, et manque cruellement d’imagination. D’ailleurs le film n’a pas un rythme très soutenu, il y a des longueurs, et des passages pesants.
Dans l’ensemble Punisher (2004) ne laisse pas un souvenir impérissable, c’est le moins que l’on puisse dire. Par sa nature vindicative le héros ne peut pas être aussi sympathique et grand public qu’un Spiderman, un Superman ou autre Batman, et plutôt que d’essayer de l’édulcorer pour le rendre accessible aux adolescents, il aurait fallu au contraire jouer à fond la carte du film transgressif, sans pitié. Dommage. On retiendra quant même une photographie honorable, et dans l’ensemble le film n’est pas non plus un désastre.