Prison est un bon petit film d’un Renny Harlin quasi-débutant alors. Rien de bien mémorable certes, mais un divertissement horrifique qui témoignait déjà d’une certaine efficacité du réalisateur pour assurer le spectacle.
Côté casting la principale attraction c’est bien entendu un Viggo Mortensen à ses débuts, et dans ce qui ressemble au rôle principal. Plutôt à l’aise, il démontre déjà un beau charisme, une présence solide, et son jeu, en sobriété est très appréciable. Autour de lui des acteurs qui n’ont pas forcément une grande réputation. On retiendra quand même Chelsea Field, qui à l’époque enchainait quelques rôles sympathiques, et Lane Smith est un méchant de bonne tenue, sadique et répugnant comme on les aime ! Quelques drôles de têtes chez les prisonniers, avec Kane Hodder notamment. Rien de transcendant niveau personnage, mais ce n’est pas mal non plus.
Le scénario reste assez basique, c’est un fait. L’histoire n’a rien de tonitruant, avec cette histoire de fantôme avide de vengeance. Maintenant on pourra tout de même apprécier le rythme plutôt convaincant de l’ensemble une fois passé un début un peu plat, et profiter des bonnes scènes horrifiques, et du final explosif du métrage. Prison joue à fond la carte série B, et du coup le spectacle est assez réjouissant à défaut d’être intelligent, et l’on passe un moment sympa. En tout cas cela a été le cas pour moi !
Formellement Prison réjouira par son ambiance très années 80, avec des éclairages qui rappelleront le cinéma de Mulcahy, des bleus très puissants, une musique planante d’un bel effet signée Richard Band, et une mise en scène dynamique et musclée qui annonçait déjà le réalisateur que sera Harlin par la suite. Les effets horrifiques sont efficaces, bien qu’une présence plus importante encore n’aurait pas été de refus.
Prison, sous son titre un peu banal quand même est un Harlin méconnu qui mériterait de l’être un peu plus. C’est un film d’horreur qui n’a rien de particulier, mais c’est de la série B prenante comme on en faisait beaucoup dans les années 80, et comme il nous en manque de nos jours. Je donne 3.