Avis : La Poursuite infernale - Page 6

Du grand cinéma et du grand Ford! Des images sublimes, des personnages puissants (Victor Mature et Henry Fonda très percutants) , et une trame narrative qui fonctionne á merveille. C'est vrai que la fin est prévisible, l'adversité, la confrontation, l’héroïsme... néanmoins on se laisse emporter jusqu'à la fin par la magie de ce western culte!

Pour tout dire, je me suis ennuyé ferme. Ebloui par la dythyrambe de critiques, j'avais loué ce film dans l'espoir de passer un bon moment. Mais c'est longuet, pas trè rythmé et seuls quelques cadrages photographiques méritent le détour. Je ne suis peut être pas cinéphile, ou déformé par les productions modernes, mais je trouve ce film dépassé et désuet.

QUEL BEAU FILM!
Je suis toujours admiratif devant ces films où il n'y pas vraiment beaucoup d'actions mais où nous sommes encore plus à fond dedans que d'autres.
QUELLE CLASSE!
Henry Fonda joue à merveille (quel flegme!) et quelle jouissance quand il annonce son nom au père clanton dans le bar au début du film ( en V.O. bien sûr!) "Earp. Wyatt Earp!"
Je l'entends d'ici! FILM CULTE.

la légende portée à l'ecran par le maitre du genre, resultat un prodigieux chef d'oeuvre, Fonda superbe dans le role du shérif, et dans celui de Doc Holliday, Victor Mature qui va jusqu'à réciter Shakespeare, l'émotion est à son comble et la beauté de Linda Darnell, on est tout près du plus grand western de l'histoire du cinema, c'est peut-etre meme celui-là.

Western atypique, bien dans la manière de John FORD, qui a toujours évité les personnages simplistes aux comportements stéréotypés. En dehors de Wyatt EARP, campé magnifiquement par un Henri FONDA bien inutilement moustachu, la plupart sont dépeints avec des nuances, voire des contradictions, inattendues. Ainsi en est-il de Doc HLLIDAY (Victor MATURE), dentiste improbable et tenancier de saloon, qui vient en aide au shérif dans la scène du règlement de compte, de même pour Chihuahua, la plantureuse mexicaine à la voix magnifique (Linda DARNELL), nouvelle conquête du Doc, tout comme la ravissante et timide institutrice Clementine CARTER (Cathy DOWNS) chassée sans ménagement de la ville par le Doc. La scène finale, toute en retenue et non-dit, est superbe. Pourquoi faut-il alors que la version française soit aussi ridicule avec ce titre inepte au lieu de My darling Clementine, chanson populaire américaine, ces traductions surréalistes : Tombeau (et non pierre tombale) pour TOMBSTONE (imagine-t-on par exemple la nouvelle de BALZAC « Le curé de TOURS » rebaptisée The priest of TOWERS ?) et, cerise sur le gâteau, cet accent incroyable appliqué à la prononciation des patronymes anglo-saxons que n’aurait pas renié Louis de Funès. A cet égard, les responsables de cette V.F méritent un bonnet d’ânes (taille XXL) et mieux vaut donc s’en tenir à la V.O.

Somptueux. (Note: Un couché de soleil dans le désert à tomber par terre.)

Pourquoi ce titre de "poursuite infernale", il n'y a rien d'infernale ni aucune poursuite. Au contraire, alors qu'on s'attend à une vengeance terrible, se développe une atmosphère presque sereine dans ce village. spoiler: Le shérif se lie d'amitié avec une personnage trouble et tourmenté, va au spectacle, danse, joue au poker, se balance sur sa chaise en faisant des jeux de jambes et tombe même amoureux
. C'est peut-être un peu long d'autant que la fin a été expédiée mais il n'en demeure que ce western un peu décalé reste agréable à regarder.

Que voulez-vous que je vous dise ? C'est lent, bavard, faussement dramatique. On cherche vainement à quel personnage s'intéresser. Je n'ai même pas pu aller jusqu'au bout. J'appellerais cela un western bourgeois ,or les deux termes n'ont rien à voir l'un avec l'autre. Après bien des années , je tente de regarder ce film, et le trouve quasi nul.

Tout en respectant les codes typiques du western (convoi, vengeance, butins etc..) "La Poursuite infernale" ne se reposent pas uniquement sur spécificités, de ce point de vu là, le prologue pose rapidement l'intrigue du film. Par la suite, le spectateur aura tout le plaisir de goûter aux charmes de l'évolution des personnages principaux. Il parvient à nous sortir d'un film ajuster, empruntant même à la comédie sentimentale.
La partie centrale du film brouille les pistes tout en cheminant vers cette fameuse scène de dénouement toujours aussi efficace, iconoclaste.
Et non sans morale, cet épilogue compare l'état de nature à celui de la civilisation. Le côté vendetta familial est dépassé : une révolution politique et sociale.
Ce film marquera logiquement le renouveau de Ford.

on s'étire sans conviction dans ce melange des genres
la prestation de doc Holliday l' emporte sur l'ensemble
les personnages de femmes sont stéréotypés et parfois l attention se relâche

Seul accroc à ce film : qui a eu l'idée du titre français ? Pas l'ombre d'une poursuite (ou alors, vraiment peu) et pas plus infernale...
Mais, un goût du "réalisme" assez terre à terre qui donne bien du charme à ce film. Que pas mal de films récents pourraient envier.
Alors, bien sûr, les rapports humains peuvent sembler un peu "archaïques" aux blasés de l'hyper violence que nous sommes devenus.
Et l'intrigue s'étire, alors qu'on en connait les tenants et les aboutissants dès les premières minutes.
Mais, c'est justement tout ce qu'il y a autour qui fait la force de ce film...

Superbe film. A voir pour Henry Fonda et surtout Victor Mature. Attention : la vf est abominable.

Les Etats-Unis étaient considérés comme "l terre promise" par les protestants qui quittaient l'Europe suite aux guerres de religions. La conquête de ce pays continent s'est faite au rythme de progression vers l'ouest de la "frontier" qui séparait ce qui était déjà politiquement organisé, de ce restait à le devenir. "My darling Clementine" se déroule à Tombstone juste sur la frontier, là où l'est et l'ouest se retrouvent. La scène de danse avec Clementine Carter (Cathy Downs), qui vient de Boston et Wyatt Earp (Henry Fonda), l'un des héros de l'Ouest, est le point central du film, assurément son sommet. De part et d'autre John Ford détaille comment cette influence de l'est pénètre progressivement Tombstone (Doc Holliday, qui est un fin lettré de Boston, et qui impose sa loi dans son saloon, Granville, saltimbanque sympathique, qui vient déclamer du Shakespeare, devant un auditoire ouvert et intéressé, et les membres de l'Eglise protestante qui viennent édifier un premier temple) et comment les grands propriétaires s'y opposent, à l'exemple des Clanton à O.K. Corral,

Un film qui a valeur de classique, et pour cause, l'ouest et la légende encore au cœur du film de John Ford, sous les traits de Henry Fonda, qui laisse déjà présager son personnage de tueur au sang froid et à l'allure assuré. Mais cette fois, il est du côté de la loi, dans les pas de Wyatt Earp, et ici, sa légende est déjà acquise puisqu'en arrivant à Tombstone, il a déjà été Marshall, et sa réputation le précède.
D'ailleurs, il est précurseur dans sa façon de se présenter, lorsqu'il répond au tenancier de l'hôtel, Earp...Wyatt Earp, ( ça ne vous rappelle pas quelque chose), et à ce moment là, tous les regards se tournent vers lui.
On ne reconnait pas le Stumpy de Rio Bravo, car ici, notre bon Walter Brennan joue un personnage exécrable et cela lui va aussi bien.
On retrouve les habitués de Ford, mais, entre Fonda, et Victor Mature, qui lui tient la dragée haute, il y a quelque chose qui se passe, Fonda joue l'assurance avec aisance, et Mature joue l'impudence avec brio.
Entre eux, il y a l'envoutante Linda Darnell, qui a bien évoluée depuis son apparition dans le signe de Zorro, et qui là, n'hésite pas à user de son charme.
Bien sur; le règlement de compte final n'est pas aussi intense que dans d'autres films relatant du même fait, mais ce n'est pas forcément ce que Ford veut. Il a brosser un tas de personnages typique de cette période et c'est ça qu'il veut graver sur la pellicule, il n'a pas besoin de faire de l'esbrouffe, il sait mettre en valeur ses personnages, il sait créer la tension, et il sait nous captiver !
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