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Xavi_de_Paris
297 abonnés
2 854 critiques
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4,0
Publiée le 4 juillet 2020
"La Mauvaise éducation" n'est sans doute pas le plus connu, mais c'est du très bon Almodovar. Irrévérencieux, provocateur et dénonciateur, le réalisateur espagnol signe un film haut en couleurs, dans les deux sens du terme. Homosexualité, pédophilie au sens religieux du terme, vengeance, sont autant de thèmes mêlés et entremêlés, avec un art de la mise en scène certain. La gêne est certaine, Almodovar allant beaucoup plus loin qu'aucun autre réalisateur quand il met en scène des situations, des personnages, ou ses propres idées. Il va jusqu'au bout de ses intentions, et cela on ne peut pas le lui reprocher.
J'ai eu beaucoup de mal à renter dans cet Almodovar. Non seulement le scénario est totalement confus et alambiqué, ça parle de beaucoup de choses, de pédophilie, de meurtres, d'homosexualité... Il y a beaucoup trop de thèmes/sujets, du coup je pense que le réalisateur a du se mélanger les pinceaux... Ce qui m'a le plus perturbé c'est qu'il n'y a presque aucune femme dans ce film, et pourtant c'est presque la patte d'Almodovar, ses personnages féminins sont forts, avec un caractère très marqué
Un très bon Almodovar ( enfin si on peu dire qu'il en existe des mauvais ). Une belle histoire, et bien racontée. Garcia bernal magique une fois de plus. Je vous le conseille mais attention aux âmes sensibles.
On dit souvent de Pedro Almodovar qu'il sait très bien filmer les femmes etc... et bien il s'avère qu'il sait également très bien filmer les hommes. Ce film nous livre de puissantes et bouleversantes histoires d'amour qui nous font vibrer. Les trois rôles masculins principaux sont très émouvants et merveilleusement interprétés. C'est définitivement un film qui ne laisse pas indiffèrent.
Deux adolescents élevés chez les prêtres se retrouvent des années plus tard. Almodovar se lâche vraiment dans ce film au sujet de l'homosexualité, de la pédophilie et de la drogue, des déguisements et des faux semblants. On assiste à un grand film, excellemment mis en scène, porté par des acteurs parfaits. C'est une sorte de "Mort à Venise" moderne. L'histoire est tortueuse à souhait, et on la suit comme dans une thriller ou la fin doit être une résolution.
Almodovar signe encore une fois une grande oeuvre, dans un style toujours particulier. Traitant à la fois du cinéma, de la religion chrétienne, de l'homosexualité, de la drogue, de la pédophilie... Le tout dans une histoire complexe mais bien construite. Le montage est relativement clair et l'on ne se perd pas. Au contraire, tout s'explique. Les dialogues sont très importants, avec un langage cher au réalisateur, des mots crus, sans détours. De belles performances d'acteurs pour des rôles riches mais pas faciles. Gael Garcia Bernal est touchant et incroyable de sincérité. Almodovar est connu pour magnifier les femmes. Ici, ce sont des hommes qu'il filme avec une grande maîtrise.
Grosse désillusion. Sulfureux ne veut pas dire de qualité, et ce film en atteste parfaitement. Honteusement surestimé par la critique, préférez lui du même auteur , parle avec elle ou le culte femme au bord de la crise de nerfs littéralement éblouissant !
Pourquoi le film sensé être le plus autobiographique d'Almodovar est-il à date son plus "froid" ? Le besoin pudique de se protéger de l'impact émotionnel de confessions clairement douloureuses (la pédérastie des curés, la perte d'un premier amour) ? "La Mauvaise Education", 7 ans plus tard, impressionne toujours par son incroyable ambition formelle, entrecroisant non seulement flash backs mais aussi différents niveaux de "virtualité" (le roman, le film, les souvenirs - avec différents visages pour les mêmes personnages) qui provoquent un effet d'étourdissement narratif assez grisant. Cette intelligence redoutable d'un récit qui s'avance "masqué" compense donc partiellement le déficit de coeur du film, mais ne hisse pas "la Mauvaise Education" parmi les meilleurs films du grand Almodovar.
D'ordinaire pas accroc au cinéma d'Almodovar, je dois avouer que "la Mauvaise Education" sort du lot en se démarquant remarquablement des autres oeuvres que j'ai eu l'occasion de visionner du même auteur. Raconté en flash-backs, le film mêle habilement plusieurs époques, pourtant étroitement liées les unes aux autres, avec une évolution constante et logique des protagonistes. La première partie se pose tout d'abord en forme d'hommage au cinéma (qui servira par la suite régulièrement de toile de fond), puis dérive vite vers le drame intimiste. Cet aspect est évidemment très personnel chez le cinéaste puisqu'il traite explicitement d'un amour homosexuel impossible car puni par une église rigide. Oui, mais voilà, le couple principal n'est pas le seul dans ce cas. Et c'est là que le bas blesse. Autant le metteur en scène se montre (et ce n'est pas toujours cette opinion que j'ai de lui) habile dans sa description des sentiments, autant le propos général n'est pas convaincant : toute cette faune qu'il veut mystérieuse devient vite vulgaire, dans la mesure où les personnages exposés ne sont que de vulgaires gays travestis et pervers. Ce n'est pas la manière de filmer (admirable par ailleurs) que je reproche, mais bien cette évocation simpliste et complaisante d'un monde déjà montré comme déjanté. Je ne suis pas sûr que cela soit l'idéal en vue d'une politique de tolérance... Par la suite, l'ensemble bascule en thriller. Tout cela est passionnant, captivant, bien mené, et qui plus est, avec une certaine profondeur. Gael Garcia Bernal convainc définitvement en se posant comme un interprète multiforme, capable de jouer des rôles complètement différents. Noirceur, suspense, angoisse, attachement vis-à-vis des personnages, mise en scène raffinée, tout y est... Jusqu'à la conclusion, apocalyptique et sans espoir. A voir.
Un Almodovar au sommet de sa forme qui offre ici un film osé, prenant et émouvant. Si certains puritains jugeront certaines scènes osées, on ne peut que reconnaitre le talent du réalisateur à confectionner et mettre ne scène une histoire originale et émouvante, avec sa finesse habituelle. Si l'on est un peu décu par la courte partie accordée à l'enfance, contrairement à ce que l'affiche pouvait laisser entendre, le film reste un envoutement pour tous, une splendeur visuelle, menée par des acteurs sans faille, et dont l'émotion atteint son sommet lors de l'interpretation du mythique "Moon River" de Audrey Hepburn dans "Diamants sur canapés", en espagnol par l'un des enfants.
Almodovar est un drôle de réalisateur. Tout ses films sont excellents, comme Ken Loach. Cependant, le sujet est très difficile à cerner, et sur ce point, Almodovar est excellent. Il parle de sexe sans scène explicite (bien que tout le monde comprenne), il parle de problèmes sociaux sans scène choquante, et je le felicite. Beaucoup d'idées sont présentes. La fin n'est évidemment pas facile à comprendre mais après mûre réflexion, on comprend le sens du film. On saluera la performance incroyable des acteurs, surtout Gael Garcia Bernal, très beau. Almodovar gagne en maturité, il arrive à développer son sujet avec toute la reflexion qu'il se doit. Les jeunes acteurs de l'histoire en "flash-back" sont excellents. J'aime beaucoup les deux seules scènes chantées. La Mauvaise Education est un film à voir par deux fois, tant par sa difficulté, et tant par sa beauté. Un titre voulu métaphorique, par rapport à tout ce qui peut s'attacher à ce film (la religion, la sexualité, l'amour). Un immense bravo à un maître du cinéma espagnol, très attachant, très expressif.
Une œuvre géniale avec une rare maitrise du flash-back, une mise en scène fantastique et un Gael Garcia Bernal, que je découvre à cette occasion, qui s'avère véritablement talentueux. Un film très fort, complexe mais lumineux, au sujet d'une gravité mais d'une magie incroyables. Sobre, coloré et intelligent.
Un Almodóvar moins bon que les autres. Comme d’habitude, le scénario est original et bien ficelé. L’atmosphère est toujours aussi particulière et fidèle à l’esprit du réalisateur. Comme d’habitude, l’intrigue est facile à suivre, du moins si on reste attentif... Cependant, il y a ici un manque de rythme assez énervant qui joue clairement en la défaveur de ce film. Comme d’habitude, beaucoup de scènes bouleversantes se mêlent à d’autres plus médiocres et quelconques. Comme d’habitude, les personnages sont tous torturés et emblématiques à leur manière. Insistons enfin sur la prestation remarquable de Gael García Bernal qui est tout simplement époustouflant dans son rôle. Au final, on assiste à un Almodóvar correct mais pas mémorable car tout est "comme d’habitude"...
La narration de ce film est assez compliquée. Le film alterne vrai moments et séquence du film dans le film. Néanmoins, l'histoire de ces deux enfants qui tombent amoureux l'un de l'autre est très touchante. Et au fil de l'histoire, on se rend compte que le père Manuelo n'est pasz aussi horrible qu'il n'y paraît. Au fond, cette histoire d'homosexualité n'est qu'une toile de fond pour exprimer le sentiment amoureux.
Un drame d'Almodovar où les hommes sont à l'honneur (il n'y a qu'une seule femme parmi les personnages). Le réalisateur traite donc de l'homosexualité, mais aussi de l'éducation religieuse d'une certaine époque, qui y est (apparemment) absolument opposée. Le sujet est ainsi intéressant, bien que le scénario soit parfois un peu complexe, ce qui le rend moins crédible et un brin abracadabrant. La progression est également difficile à suivre par moment, mais les personnages sont bien joué et on passe un bon moment cinéma, même si on peut trouver mieux.