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Romain Pinel
39 abonnés
696 critiques
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4,0
Publiée le 7 octobre 2008
Bon alors je préviens c'est du Almodovar , on aime ou on déteste , personnellement j'en suis pas dingue mais bon même si le style est plutôt space , il faut avouer que l'histoire est assez élaboré et malheureusement d'actualité , les acteurs assurent plutôt bien.Déjà un point positif ,ce film parle du milieu gay sans montrer trop de clichés ou de caricatures et il en montre aussi le coté sombre.Sinon les dialogues passent bien , les rebondissements de l'histoire sont un peu trop nombreux à mon gout.Bon c'est sûr c'est pas le film qu'on se passe en boucle pendant des heures , c'est pas le meilleur des Almodovar mais il est sympa à regarder.
Mon premier Almodovar (il était temps...), et j'ai plutôt accroché. La narration de la première partie du film fonctionne sur l'effet "poupées russe", Almodovar instaure une espèce de mise en abyme intrigante. Et lorsque l'on pense avoir saisi le truc, il fait apparaitre de nouveaux rebondissements sans que cela en devienne incompréhensible. On se laisse mener par le bout du nez nous aussi, belle performance là-dessus. Il me semble qu'Almodovar est très réputé pour ses ambiances malsaines, c'est réussi ici. A côté de ça on a des paysages splendides sublimés par une caméra agréable. Et surtout, surtout, ce que j'en retient c'est la performance de Garcia Bernal. Du très lourd. Bref une bonne entrée en la matière pour moi, je ne suis pas totalement envoutée mais je suis séduite. Reste à poursuivre sur la piste du cinéma d'Almodovar...
La Mauvaise éducation est , n'ayons pas peur des mots , un chef-d'oeuvre de Pedro Almodovar . En effet , tout le talent du cinéaste espagnol se retrouve dans cette réalisation superbe et poignante qui est sans doute son film le plus personnel jusqu'à ce jour . La Mauvaise éducation est un film qui semble extrêmement dur à raconter et à résumer . Pour faire simple , il narre le destin de deux garçons se nommant Enrique et Ignacio qui grandissent dans un internat religieux et dont l'un d'entre eux fascine le prêtre et enseignant de littérature , le Père Manolo . Ces trois personnages vont être amenés à se revoir et le film va sombrer dans une sorte de tragédie ( ou du moins de drame ) . C'est un film qui est sur un plan d'écriture et d'idées , absolument fantastique et intéressant puisque cette histoire mélangeant à la fois amour , passion , trahison , vengeance , chantage , manipulation et meurtre , donne au spectateur l'occasion d'assister à un travail cinématographique sur le papier vraiment complet , achevé et précis . Et dans la mise en scène , dans la réalisation en elle-même , comme beaucoup de films du cinéaste espagnol , La Mauvaise éducation ne déçoit pas , le film est magnifique , extrêmement esthétique et plaisant et il est également intéressant de noter une mise en abîme intéressante dans le long-métrage . En conclusion , c'est avec talent de cinéaste que Almodovar arrive à dresser à filmer l'écoulement du temps , les ravages , les relations fatales et destructrices . Magistral .
La Mauvaise Education est une magnifique enquête sur l'imagination. Celle qui permet de changer de sexe et de vie, au risque d'en mourir, celle, pas moins aventurière, qui pousse à faire des films et à en vivre.
Ce n'est pas un film, c'est une horreur. Petro Almodovar nous inflige son récit sans AUCUN RESPECT. Comment peut-on produire des choses pareilles? Et en plus de ça, il fait toujours la même chose. Regardez bien tous ses films, ils sont tous pareils. Il n'a rien d'un génie.
Il est de plus en plus difficile de noter Pedro Almodovar, tant cet homme sait nous surprendre à chaque fois qu'il se saisit d'une caméra. Ce film est probablement un des plus personnels, tant il a mis du temps à aboutir dans l'esprit du cinéaste, que celui-ci revendique comme en partie autobiographique. Injustement boudée par les festivals, "La Mauvaise Education" est probablement un des films les plus sombre de l'auteur, empreint de pédophilie, de drogue, de meurtres, de chantage... Mais par ses personnages loufoques et improbables qui peuplent ce monde, un scénario ficelé comme rarement et surtout une immense pudeur face à ces faits sordides, on reconnait et se laisse séduire par cet aura que ses longs métrages dégagent systématiquement. Almodovar, derrière cette carapace de "film noir" donnée à son film, reste un formidable conteur et signe un nouvelle éloge de la fiction et de cet art dont il ne cesse de nous abreuver.
Pathologie sexuelle catholique, homosexualité et mutation de l’Espagne post-franquiste. Ce que j ‘avais vue d’Almodovar jusque là ne m’avait pas vraiment intéressé : du cinéma ordinaire avec des paillettes branchées. Ce film-là a par contre beaucoup de finesse scénaristique et un fond introspectif poignant. A voir, à voir…
La Mauvaise Education est le premier film que j'ai vu de Pedro Almodovar et cette premiere impression est excellente. Un Scénario superbement bien maitrisée, Des acteurs qui joue superbement bien. Durant 1h50 on est captivée pzr l'uivers certe trés spéciale de Almodovar mais on accroche vraiment.
LA MAUVAISE EDUCATION est un film fascinant, intense, tumultueux, parfois déconcertant, et qui fait parfois sourire. La mise en scène est parfaite. Les acteurs sont excellents. La musique correspond tout à fait au film. Le sujet est maitrisé avec brio. Il n'y a pratiquement rien à dire. Selon moi, c'est un chef d'oeuvre.
On peut difficilement dire qu'Almodovar fait de mauvais films, ils sont toujours très personnels, originaux et d'une esthétique latine personnelle tout en sachant rester grand public. Mais là, il franchit une étape, celle de se couper du public qu'il avait patiemment conquis en faisant finalement beaucoup de concessions à la norme. Il s'agit en fait du premier film ouvertement axé sur l'homosexualité masculine traité comme un opus sur l'hétérosexualité avec une qualité cinématographique exceptionnelle. Pas d'angélisme, pas de fard, pas d'effet ghetto, tout coule de source comme si ce monde avait toujours existé en dehors de la représentation cinématographique habituelle, incestueuse, pédophile ou folle tordue, comme l'illustre le plus consensuel et caricatural "People". Seul "Philadelphia" avait osé aller aussi loin jusqu'ici. Le scénario est à tiroirs (et il faut saluer la finesse de la bande annonce qui ne correspond pas au "vrai" film pour mieux nous surprendre), on ne s'ennuie pas une seconde puisqu'il y a un suspense bien étudié. La mise en abîme sur le monde du cinéma est (très) bien intégrée. La musique approche le sublime, et n'est, hélas, pas présente dans la scène de la piscine. Les acteurs sont parfaits, même si l'on reste sur sa faim en comparaison avec certains jeux d'acteurs hollywoodiens, ou même de Victoria Abril ou Paredes. Mais il est vrai que le sujet n'est pas la démesure féminine hystérique. Enfin et surtout, certaines scènes sont photographiquement et picturalement superbes. Seul un cinéaste espagnol peut faire cohabiter le rouge et le vert de cette manière. Bref, un film abouti qui reste une oeuvre d'art personnelle tout en acceptant les règles du cinéma de divertissement de manière presque classique. Mais en les détournant pour ménager la qualité d'auteur d'un réalisateur décidément très au dessus du panier. On peut saluer le courage indéniable du réalisateur de se couper momentanément (ou définitivement suivant leur intelligence) d'une certaine frange de son public qui jusqu'ici s'amusait des transsexuels ou des folles. Rien de cela ici, il était temps pour notre société soit-disant moderne et tolérante. Attention : Certaines scènes sont crues (mais pas de détails porno comme chez Gallo) et nécessitent un avertissement autant pour les enfants que pour les hétérosexuels.
Son premier thriller à ce réalisateur hors du commun et une oeuvre très personnelle. Parlant de la pédophilie, drogue, meurtre, changement de sexe, ou encore chantage, aucun tabou et encore moins de clichés dans ce chef-d'oeuvre assez méconnu. On retrouve les couleurs, les personnages typiques et les thèmes si chers au réalisateur. On peut être choqué (enfin pour la vieille éducation), même si je ne suis pas les mêmes attirances, je n'ai pas trouvé ça vulgaire ou arrogant et j'admire le réalisateur pour ceci. Finalement, on a un conte triste et beau à la fois, autant que "Volver" ou son meilleur film "Tout sur ma Mère", j'adore.
Probablement le film le plus personnel d'Almodovar, La Mauvaise éducation est aussi le fruit de ses fantasmes les plus crus. Personnel au point qu'il est très difficile de pouvoir adhérer totalement à ce long-métrage. Après avoir vu quelques récentes merveilles comme Volver ou La Piel que Habito, le seul risque de voir d'autres films du réalisateur est la déception. C'est d'ailleurs le mot parfait lorsque l'on s'aperçoit que le cinéma d'Almodovar n'est qu'une grande supercherie dans le sens où chaque nouvelle oeuvre n'est que le recyclage du précédent. Ainsi, les complots qui surprenaient auparavant sont maintenant monnaies courantes et la seule impression qui domine chez le spectateur est de toujours regarder le même film, sous une trame différente. Non pas que l'esthétique, qui lui est propre, ou les acteurs soient à blâmer. Juste ce sentiment de toujours assister au même spectacle.
"La Mauvaise éducation" n'est sans doute pas le plus connu, mais c'est du très bon Almodovar. Irrévérencieux, provocateur et dénonciateur, le réalisateur espagnol signe un film haut en couleurs, dans les deux sens du terme. Homosexualité, pédophilie au sens religieux du terme, vengeance, sont autant de thèmes mêlés et entremêlés, avec un art de la mise en scène certain. La gêne est certaine, Almodovar allant beaucoup plus loin qu'aucun autre réalisateur quand il met en scène des situations, des personnages, ou ses propres idées. Il va jusqu'au bout de ses intentions, et cela on ne peut pas le lui reprocher.