Mon compte
    Inside Job
    Note moyenne
    2,9
    262 notes En savoir plus sur les notes spectateurs d'AlloCiné
    Votre avis sur Inside Job ?

    45 critiques spectateurs

    5
    4 critiques
    4
    10 critiques
    3
    6 critiques
    2
    13 critiques
    1
    11 critiques
    0
    1 critique
    Trier par :
    Les plus utiles Les plus récentes Membres avec le plus de critiques Membres avec le plus d'abonnés
    anonyme
    Un visiteur
    1,5
    Publiée le 22 novembre 2012
    Inside Job (Ou Fear X, comme vous voulez), était le dernier film de Nicolas Winding Refn qu'il me restait à voir. J'avais adoré Pusher 2, Drive et Bronson, j'avais été bluffé par le premier Pusher, j'avais été déçu par le troisième Pusher et Valhalla Rising (Malgré une excellente prestation de Mads Mikkelsen), et je n'avais pas apprécié Bleeder. Bref, je ne m'attendais donc pas à un chef d'oeuvre, loin de là, le fait d'avoir vu tous les films de ce réalisateur m'a permis de ne pas avoir de trop grands espoirs. Heureusement... L'intrigue ne m'a pas intéressé une seule seconde, en ce qui concerne la mise en scène c'est assez désastreux... Et l'acteur principal, John Turturro, ne parvient pas à sauver le film. Au final, Inside Job est le plus mauvais film de Nicolas Winding Refn.
    Manu711
    Manu711

    59 abonnés 850 critiques Suivre son activité

    2,5
    Publiée le 28 juin 2012
    Inside Job, ce film de Refn au budget tellement tendu qu’on a presque été obligé d’arrêter de le tourner. Même si le prometteur réalisateur danois a su s’entourer des plus grands pour le scénario, la photo, ou la bande-son, ça pue quand même le travail bâclé. Il paraitrait même que ce film a eu un tel échec commercial que Refn a du faire une suite à Pusher pour remonter la pente… Passons. Le film en lui-même n’est pas si mal, enfin je veux dire par là qu’il y a à boire et à manger. L’intrigue n’est pas très originale mais on s’y intéresse quand même, des fois qu’on aurait des surprises dans le dénouement. Donc on s’imagine un gros truc, pour au final pas grand-chose. On se doute bien que le personnage d’Henry Cain a un problème, quand même. Je ne vais pas trop spoiler mais disons qu’il ne faut pas s’attendre à un truc énorme malheureusement, au final on découvre le même personnage qu’au début, un être seul et obnubilé par le meurtre de sa femme. Mais le film nous amène à nous poser pas mal de questions, qui n’auront en fait pas vraiment de réponses, ou du moins pas celles qu’on aurait pu imaginer. C’est dommage parce qu’on cherche un peu midi à quatorze heures avec ce film. Bon tout n’est pas non plus ultra décevant, il y a quelques choses à sauver. L’ambiance, déjà qui se veut pesante et oppressante, est assez bien mise en scène. Aussi bien pour la musique utilisée, que pour la photo, c’est assez soigné et contemplatif. Puis pour la performance de Turturro, qui est très convaincant. Mais le problème est que si dans la forme on a un truc qui tient debout, on est beaucoup plus déçu par le fond. C’est dommage car il y avait de l’idée.
    Julien D
    Julien D

    58 abonnés 696 critiques Suivre son activité

    4,0
    Publiée le 6 juin 2012
    La mise en scène de Nicolas Winding Refn est encore une fois exceptionnelle... Des placements et mouvements de caméra très pertinents, un rythme lent, oppressant et lourd de mystère, et un esthétisme très soigné aux couleurs primordiales et ultra travaillées (bravo aussi au chef op...) qui donne au film une ambiance psychologique froide et intense. Le scénario plutôt habile n'en est que mieux mis en valeur..., et la fin assez surprenante n'en devient que plus savoureuse... John Turturro, obsessionnel et abattu, est tout simplement parfait. Un superbe thriller assez difficile d'accès du fait de sa lenteur, mais impressionnant de maîtrise...
    anonyme
    Un visiteur
    3,5
    Publiée le 12 mai 2012
    Nicolas Winding Refn réalise encore un bon film mais celui là n'est pas son meilleurs mais vaut le coup d’être vu pour un très bon scénario,John Turturro est juste génial dans le film!!On reconnait toute suite la patte de Nicolas Winding Refn dans ce film,avec un bon décors glacial au Canada et les silences dans le dialogues et le très peu de paroles!La lumières dans ce film est magnifique et très bien utilisé même si le rythme du film est un peu lent,c'est un bon film à voir!!!
    lorenzo fly
    lorenzo fly

    22 abonnés 813 critiques Suivre son activité

    2,0
    Publiée le 11 février 2012
    Voila un film qui laisse perplexe. Tout d'abord on retrouve cette ambiance et cette esthétique que met brillamment en scène le réalisateur. L'histoire est avant tout intriquant mais très vite le scénario s'avère tordu jouant entre imaginaire et réalité. On ne sait plus vraiment ou se placer néanmoins la réalisation est maîtrisée et le réalisateur nous emmène bien là où il veut au final. spoiler: Un scénario étrange mais bien réel pour le spectateur jusqu'à ce final qui laisse perplexe avec un petit goût d'abandon ou de "débrouillez-vous" qui remet en cause ce que l'on vient de voir
    . J'ai pas été envouté non plus même si certain y trouveront un chef d'œuvre, pour ma part ce sont les films à venir de l'excellent Winding Refn qui s'en rapprocherons le plus!!
    anonyme
    Un visiteur
    5,0
    Publiée le 11 janvier 2012
    Beaucoup de gens diront "Pfff c'est long, ça manque d'action, oppressant...etc" Dites vous bien que rien n'est laissé au hasard. Absolument tout est voulu (a part la faillite de NWR).
    C'est un film méticuleux de perfectionniste. Quand un film est bon on se laisse aller et quand on se laisse aller dans un film on accepte le climat donné.
    J'aime beaucoup regarder un film de Refn car il connait le cinéma et il sait le faire avec les bonnes personnes le fond n'est jamais trop lourd et l’esthétique est parfaite.
    J'ai le sentiment qu'on a affaire a un des plus grand voire au plus grand réalisateur de l'histoire, il est encore jeune et tout ses films font l'unanimité des critiques.
    anonyme
    Un visiteur
    4,0
    Publiée le 14 décembre 2011
    A la fin du film, c'est un peu l'incompréhension absolue qui domine. "Non, mais c'était quoi ça, qu'est ce qui c'est passé ?". Et en faite, c'est bien simple, si vous êtes perdus, pas de soucis c'est tout à fait normal, Nicolas Winding Refn s'est jouer de nous, un point c'est tout !
    Un peu à l'instar du grand Lynch, le film me fait d'ailleurs penser à "Lost Highways", la perfection formelle en moins, même si Refn montre déjà un talent certain pour la mise en scène. Il donne l'impression d'offrir au spectateur un thriller tout ce qu'il y a de plus banale, tant bien dans son sujet que dans sa conception. Et pourtant, et pourtant...
    Petit coup de génie, on en reste sur le cul, rien ne laissait présager cela, ce qui le démarque fortement de Lynch puisque chez lui les indices sont finalement nombreux. Ici non, tout est fait pour nous mettre sur une mauvaise piste et tout est fait pour ne jamais éveiller de soupçon. Et bon, c'est génial, parce que quelque part logique sur un plan psychologique, puisqu'on suit Harry Cain et qu'on ne peut savoir que ce que celui-ci sait !
    De nouveau, il y en aura qui apprécieront de s'être fait rouler dans la farine et d'autre beaucoup moins, pour ma part, je dis OUI, OUI et encore OUI !
    fritzlang1971
    fritzlang1971

    26 abonnés 421 critiques Suivre son activité

    2,0
    Publiée le 11 novembre 2011
    Oeuvre de NWR, réalisateur Danois à la mode auteur de l'apparemment excellent "Drive", ce film au climat étrange repose uniquement sur la composition et la présence de John Turturro. La résolution de l'enquète sur le meurtre présumé de sa femme m'a laissé perplexe, ce film est ennuyeux et emm..dant. A noter la présence du papa de Dexter dans un petit second rôle et c'est pour cela que je met deux étoiles.
    anonyme
    Un visiteur
    3,0
    Publiée le 15 janvier 2012
    Fear X représente idéalement le type de thrillers du début des années 2000, dans la lignée d'un Memento il s'inscrit dans ces longs-métrages qui troublent profondément le spectateur, et ce pendant toute la durée du flm. Mettant en scène un homme solitaire, qui n'arrive pas à accepter le meurtre de sa femme, nous allons suivre ses investigations, pour essayer comme lui de comprendre ce qui s'est passé.

    L'obsession et la folie qui se dégagent de la personnalité du héros le rende particulièrement attachant, l'empathie étant donc présente de long en large, nous conduisant à nous sentir dans des états similaires aux siens. John Turturro s'implique tellement dans son rôle qu'il nous apparait plus réaliste que jamais. La tristesse qui le guette et l'habite dès les premières minutes s'intègrent avec perfection à l'ambiance globale, dans laquelle il se retrouve comme prisonnier. Cette sensation d'enfermement émotionnel en devient même gênante, lorsqu'il passe des heures entières à fixer des bandes de vidéosurveillance, par exemple. Est-il réaliste ? Est-il parano ? Est-il fou ? Ce sont les questions que nous ne cessons de nous poser, sans trouver une limite rassurante, nous laissant dans un flou constant, qui entrecroise fascination et rejet avec brio.

    Un flou psychologique qui se retrouve transcendé par l'incorporation d'un flou artistique. Nicolas Refn joue donc sur le principe des illusions pour perturber le spectateur comme il se doit, organisant son long-métrage d'images toujours plus originales et plus perturbantes, qui définissent son talent de réalisateur. Les images se suffisent à elles-même, l'ensemble du film se révélant assez silencieux, s'ancrant typiquement dans une évolution presque contemplative, mais qui n'en devient jamais pour autant distante. Contrairement à son récent Drive où j'ai trouvé qu'une certaine barrière séparait le spectateur de l'histoire, ici la manière dont sont présentées les images et dont est exploité le son transforme pendant 1h30 notre réalité en une fiction à la limite d'être insoutenable. Réussir à prolonger cet émoi après le visionnage est la principale réussite de Fear X, qui ne déroge pas à la règle des thrillers qui parviennent à ébranler le spectateur au point de le troubler au-delà de la simple expérience filmique.

    Le scénario se base donc sur un parcours à double visage, dont on ne sait jamais tirer une réalité ou une logique, tant l'enchaînement des évènements apparait à la fois cohérent et incohérent. La recherche de réponses n'a d'égal que la recherche de questions, qui mixent le tout dans un immense tumulte de l'esprit, qui n'en ressort que déboussolant. La profondeur de l'histoire et les diverses interprétations que nous pouvons en faire se retrouvent magnifiée par un final qui n'a rien de renversant ou de fulminant, mais qui complète l'évolution du personnage avec une éloquence sans défaut. Refn se dévoile donc comme un virtuose de la manipulation de l'esprit, à toutes les échelles, grâce à un désir appuyé d'enrichir son contenu, tant scénaristique qu'artistique. Les réponses nourrissent de nouvelles questions, et la fin nourrit de nouveaux doutes, dont on ne veut plus s'échapper, acceptant le générique avec difficulté.

    Le travail de Fear X, qui est de placer le masque du personnage sur le visage du spectateur, est idéalement respecté, et l'oeuvre se révèle donc extrêmement puissante. Elle n'arrive cependant pas à atteindre l'intensité des classiques du genre, restant dans une approche très personnelle, traînant un manque de rythme, qui, s'il est justifié au vu de l'histoire, ne permet pas au spectateur d'approcher le seuil du film efficace en tout point de vue. Refn impose son style avec beaucoup de classe, qui ravira le public friand de ce monde des illusions, dont je fais parti. Il reste alors un bon thriller, qui touche et s'impose comme une oeuvre marquante, sans aller encore plus loin, peut-être par manque d'une réelle consistance.
    anonyme
    Un visiteur
    2,5
    Publiée le 16 octobre 2011
    Un thriller mental sous forte influence lynchienne qui sait d’avantage séduire que convaincre. Malgré la présence du grand Hubert Selby au scénario, le récit de cette obsession manque de chair et reste trop théorique. L’idée d’un homme qui se dissout dans les méandres de sa culpabilité n’est pas très originale et menée ici sans beaucoup de nuances (personnage monolithique, dispositif narratif artificiel et afféterie de la mise en scène – qui mixe un peu facilement l’univers visuel de Lost Highway à un étirement systématique et très Kubrickien des séquences et de la diction des comédiens). Cependant, en partie grâce à l’interprétation fébrile de John Turturo, le film réserve quelques beaux moments : un effroi sourd et diffus lors de la visite d’une maison inhabitée, une vision hypnotique de couloirs d’hôtel, des flashs mentaux très organiques… Voilà un film plutôt gonflé dans son choix du non-narratif, mais un peu trop artificiel dans sa conduite du récit et n’échappant finalement pas aux facilités d’un genre particulièrement casse-gueule : n’est pas Lynch qui veut ! Inside Job demeure néanmoins une curiosité à découvrir.
    Labouene
    Labouene

    20 abonnés 169 critiques Suivre son activité

    3,5
    Publiée le 20 septembre 2011
    Thriller glacial de Winding Refn, avec un Turturro torturé et une Deborah Kara Unger toute habillée (je la préfère dans Crash de Cronenberg...)... Bon petit film, mais pas au niveau de la trilogie Pusher, Bronson ou Valhalla Rising.
    anonyme
    Un visiteur
    4,0
    Publiée le 22 août 2011
    Quelle ambiance, quelle maîtrise du rythme, de la caméra, des couleurs, de la bande son, avec un accent très Lynch, et avec jeu d'acteurs impeccable (John Turturro y est excellent). A contrario des films qu'il réalisera par la suite, il y a ici une évolution plus convaincante du scénario, légère, mais de quoi éviter de tourner en rond! A noter toutefois que les films de ce réalisateur sont totalement hypnotiques, pas un seul ne m'a pas fait tourner de l'œil!... ?
    stillpop
    stillpop

    81 abonnés 1 444 critiques Suivre son activité

    2,5
    Publiée le 9 août 2011
    La réalisation est parfaite, l'ambiance sonore très travaillée donne l'absence d'oxygène qui devient vite pesante, sinon étouffante. Certaines scènes d'intérieurs sont filmées avec un style hors de critique. Le jeu des acteurs est caractéristique de la peur, sinon de la parano, de toutes ces personnes qui ne veulent pas perdre ce qui leur reste.
    Bref, l'ambiance est absolument parfaite, à la fois aqueuse et minérale, juste caricaturale comme il faut.
    Le problème, et il est de taille, c'est que le scénario ne fonctionne pas.
    A force de coïncidences jamais vraiment explicitées, à force d'ellipses dont on ne peut vérifier la justesse, on ne comprend rien à la fin, puisqu'au moins 3 hypothèses se font jour. Et c'est dommage, parce qu'il suffisait de peu de choses pour faire un bon polar déprimant au ton original.
    anonyme
    Un visiteur
    5,0
    Publiée le 6 mai 2011
    Prenant (très).
    L'histoire d'une tête, parmi d'autres. Une descente progressive dans les couloirs d'une tête, suite à un des nombreux accidents de la vie, ainsi que l'on en rencontre chaque jour. On est en plein délire, mais rien ne nous l'indique. Au contraire un vrai suspense, une exploration méthodique qui satisfait pleinement notre curiosité.
    Et puis un final explosif. L'ascenseur vers une remontée, vers la réalité, plus calme, tranquille, ouverte comme un immense désert, un carrefour vers une nouvelle vie qui peut alors reprendre, après expulsion de l'ancienne. Un film d'action intense par la cogitation que s'inflige le personnage. Une ambiance elle aussi intense. Une névrose contagieuse, dont finalement la fin du film nous défait aussi soudainement que l'on voit une bulle éclater, avec un flot de délivrance. Une fin aussi amère qu'une porte de ciné, qui s'ouvre dans la rue et vous projette vers une réalité. Une réalité qui efface toute hypnose d'un film qui vous aurait accaparé, submergé. Si vous n'appréciez pas la fin, c'est bien que le film vous aura plu, et que votre frustration est à la hauteur de la magie du film, magie que l'on vous aura soudainement dérobée. A chacun d'apprécier ou non, cette règle, ou le spectateur est lui aussi, obligé de faire une remontée brutale. Alors qu'auparavant la plongée dans cette histoire était envoutante, captivante, hypnotique, si conforme à ce qui aurait pu être une réalité...mais ne l'était pas.
    On n'ignore qui se prend une claque, une remontée si troublante. Est-ce le personnage ? le spectateur? ou les deux en même temps. Mais le parallèle peut alors s'établir car la fin ouvre une nouvelle porte pour chacun. Une lumière insoutenable et crue, après la lumière filtrée et dosée d'un voyage au coeur d'une tête. Un voyage dans une seule tête. Le voyage d'une tête qui se laisse parfois porter provisoirement vers un enfermement, descend très profond.
    La fin est optimiste car 'il' s'en sort et reprend le contrôle.
    Tout pour plaire, donc.
    ZOGAROK
    ZOGAROK

    14 abonnés 179 critiques Suivre son activité

    2,5
    Publiée le 2 mai 2011
    3sur5 Tous les maîtres en ont un, voici l'accident de parcours et l'échec commercial qui précipitera Winding Refn dans de graves difficultés ; ces épreuves auront du bon, puisqu'elles vont permettre au réalisateur de réaliser ses chefs-d'oeuvres Pusher 2 et Pusher 3 dans un contexte d'urgence qui instillera aux films une formidable énergie. Inside Job/Fear X réunit une équipe de choc : Brian Eno à la BO, Larry Smith (chef-opérateur de Kubrick) pour la photo, le romancier Hubert Selby au scénario (auteur fétiche de W.Refn ayant notamment signé les cultissimes Requiem for a Dream et Last Exit To Brooklyn). Résultat sensoriel et sensationnel garanti. A moins que...
    Toute la première demi-heure est consacrée à illustrer la morosité du personnage majeur (dont on connaît mal l'identité), son quotidien partagé entre un travail sans valeur (il est vigile dans un supermarché) et des soirées à regarder des vidéos d'enregistrements, et les investigations policières concernant le meurtre de son épouse. L'atmosphère est clinique, les échanges minimalistes, le mystère épais. Pas sûr que tout le monde surmonte cette peinture lynchéenne sous prozac. Mais ce serait une drôle de faute d'appréciation, parce que le film, sans égaler, loin, très loin de là, les Pusher ou Bronson, propose une immersion aussi aventureuse et étonnante, sans doute moins profonde, que celle vécue avec la vision de Valhalla Rising. Les deux films ont d'ailleurs en commun une rupture par paliers avec la réalité (moins ''marquée'' et expéditive mais plus ''suggestive'' et saisissante dans le dernier film en date de leur auteur).
    Parce que Winding Refn installe progressivement les fantasmes du héros, qu'il incruste à sa réalité. Le spectateur partage la vie intérieure et les expériences concrètes d'un homme seul, de plus en plus seul. Le titre du film paraît plus limpide, en même temps qu'on demeure perdu ; la peur est inconnue, ses motifs sont troubles. L'oeuvre est déroutante et les zones d'immersion improbables, comme cet hôtel étrange rappelant celui du début d'Intacto. C'est une traversée faites de sublimations douces et vaporeuses, de reproductions symboliques, de personnages aériens intervenant en écho à des visages authentiques mais qu'un psychisme a dénaturé... Un puzzle mental, traduit par des effets de miroir ainsi qu'un naturalisme faussement terre-à-terre et tapissé de trouées surréalistes, pour faire court.
    Mais ce n'est pas seulement un exercice de style, c'est aussi un thriller, au ton inhabituel donc, mais aussi tout à fait rationnel dans le fond (d'ailleurs, les séquences oniriques et autres abstractions sont reconnaissables, même si elles tendent à se confondre toujours plus avec le réel) : des indices permettant d'anticiper l'orientation du récit sont semés dès le début ; il faut s'attacher aux détails de la vidéo du meurtre, par exemple. Rationnel oui, mais jusqu'à une certaine limite ; toutes nos hypothèses semblent s'effondrer à mesure que le récit avance, pour créer de nouvelles perspectives toujours plus difficiles à cerner. Dès lors, on peut estimer qu'il s'agit de n'importe-quoi scénaristique et effectivement, ce brassage de perceptions vire à la fumisterie. Finalement, l'abstraction est dans le réel, puisqu'on ne sait plus à quelle échelle se loge celui-ci. Embarrassant ou excitant, c'est selon la sensibilité. Mais toute cette mécanique tourne alors à vide.
    Le film en soi est attrayant par son originalité et sa réussite formelle (le résultat est parfois parfaitement planant), mais il est aussi un casse-tête trop ardu à résoudre et qui, surtout, paraît complexe en vain. Dans ces conditions, comment ne pas sentir ce petit goût de déception contradictoire, ce goût perçu lorsque vous êtes à la foi satisfait d'un spectacle si prenant (globalement) et abouti et amer de voir un potentiel pygmalion comme Winding Refn s'être engagé dans une voie certes intrigante, mais sans issue ? Que reste-t-il du film ? C'est un voyage dans un quelconque subconscient, son emprunte est singulière mais l'audace est circonscrite à une technique rôdée, ses envolées fantasmagoriques sont aussi maigres que troublantes, son sens échappe. On aura voulu allez jusqu'au-bout, incapable de faire autrement, mais on ne saurait trop s'en réjouir. L'expérience ''Inside Job'' confine à l'hypnose ; les moyens employés vont en ce sens, le mobile en lui-même est moins convaincant. Nous avons vu l'objet, nous doutons du sujet. Inside Job rappelle davantage les expérimentations timides, sans fin et sans fond, de Sleepwalker, que la virée métaphysique hors de contrôle Lost Highway, ce ''grand tout'' auquel le rêve éveillé à la fois atone et surchargé de Winding Refn a, manifestement, été comparé à tort.
    Les meilleurs films de tous les temps
    • Meilleurs films
    • Meilleurs films selon la presse
    Back to Top